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Le voyageur quittant la gare de Rennes aperçoit tout au bout de l'[[avenue Janvier]] une grande partie d'une imposante façade à arcades, celle du '''Palais Saint-Georges''', que certains prennent dès lors pour celle du [[Parlement de Bretagne]], n'imaginant peut-être pas qu'il puisse y avoir d'autres palais à Rennes. Sa façade de 90 mètres de longueur, éclairée de nuit, a grande allure.
Le voyageur quittant la gare de Rennes aperçoit tout au bout de l'[[avenue Janvier]] une grande partie d'une imposante façade à arcades, celle du '''Palais Saint-Georges''', que certains prennent dès lors pour celle du [[Parlement de Bretagne]], n'imaginant peut-être pas qu'il puisse y avoir d'autres palais à Rennes. Sa façade de 90 mètres de longueur, éclairée de nuit, a grande allure.


Le Palais Saint-Georges a été construit sur le sîte d'une abbaye bénédictine fondée vers 1032 par le [[duc Alain III]] pour recevoir des femmes des familles nobles et dont la première abbesse est sa soeur. Pillée et incendiée vers la fin du 12e siècle elle fut reconstruite par ses abbesses Magdelaine de la Fayette et Marguerite de Halgouët sous les formes d'une église dédiée à Saint-Georges, détruite en 1827 pour le percement de la rue  maintenant dénommée Victor Hugo à l'emplacement de l'actuelle piscine, et du grand bâtiment appelé maintenant Palais Saint-Georges. L'abbaye fut intégrée dans la ville lorsqu'elle y fut englobée par la deuxième enceinte du 15e siècle.
Le Palais Saint-Georges a été construit sur le sîte d'une abbaye bénédictine fondée vers 1032 par le [[duc Alain III]] pour recevoir des femmes des familles nobles et dont la première abbesse est sa soeur. Pillée et incendiée vers la fin du 12e siècle elle fut reconstruite par ses abbesses Magdelaine de la Fayette et Marguerite de Halgouët sous les formes d'une église dédiée à Saint-Georges, détruite en 1827 pour le percement de la rue  maintenant dénommée Victor Hugo à l'emplacement de l'actuelle piscine, et de divers bâtiments formant une cour et joignant l'église. L'abbaye fut intégrée dans la ville lorsqu'elle y fut englobée par la deuxième enceinte du 15e siècle.


Le bâtiment subsistant, construit à partir de 1670 par les architectes Tugal Caris et Corbinneau, est aspecté au sud avec deux ailes peu saillantes encadrant le corps central. Le rez-de-chaussée est percé de dix-neuf hautes arcades cintrées sur piliers en granit couvrant une longue galerie qui ouvre sur l'extérieur par un double perron à balustres. A l'extrémité ouest de la galerie une niche cintrée est emplie par un soleil rayonnant surmonté d'un fronton avec guirlandes de fleurs et de fruits. Au-dessus de la galerie, deux étages percés aussi de dix-neuf fenêtres et une toiture à la Mansard percée de fenêtres avec au centre un grand fronton arrondi dont le cintre comporte un écusson en accolade d'hermines  (armoiries de l'abbaye) entouré des figures de la justice et de la paix. Les arcades sont  surmontées de majuscules romaines portant le nom et le prénom de l'abbesse : MAGDELAINE D. L. FAYETTE. Au-dessus de la fenêtre centrale du premier étage un écusson entouré de palmes et surmonté d'une couronne comtale contenait les armes de l'abbesse. Les jardins au sud sont alors fermés par des constructions et écuries allant jusqu'au port de Viarmes. <ref> ''Le Vieux Rennes'', par Paul Banéat. J. Larcher, éditeur- 1911</ref>
Le bâtiment subsistant, construit à partir de 1670 par les architectes Tugal Caris et Corbinneau, est aspecté au sud avec deux ailes peu saillantes encadrant le corps central. Le rez-de-chaussée est percé de dix-neuf hautes arcades cintrées sur piliers en granit couvrant une longue galerie qui ouvre sur l'extérieur par un double perron à balustres. A l'extrémité ouest de la galerie une niche cintrée est emplie par un soleil rayonnant surmonté d'un fronton avec guirlandes de fleurs et de fruits. Au-dessus de la galerie, deux étages percés aussi de dix-neuf fenêtres et une toiture à la Mansard percée de fenêtres avec au centre un grand fronton arrondi dont le cintre comporte un écusson en accolade d'hermines  (armoiries de l'abbaye) entouré des figures de la justice et de la paix. Les arcades sont  surmontées de majuscules romaines portant le nom et le prénom de l'abbesse : MAGDELAINE D. L. FAYETTE. Au-dessus de la fenêtre centrale du premier étage un écusson entouré de palmes et surmonté d'une couronne comtale contenait les armes de l'abbesse. Les jardins au sud sont alors fermés par des constructions et écuries allant jusqu'au port de Viarmes. <ref> ''Le Vieux Rennes'', par Paul Banéat. J. Larcher, éditeur- 1911</ref>
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