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Le 3 août au matin, alors que les Allemands viennent de faire partir nuitamment le dernier train de résistants déportés, <ref>[[Le dernier train de résistants déportés quitte Rennes juste avant la libération]]</ref>le docteur [[René Patay]] constate que l’aile sud de l’hôtel de ville, a été abandonnée par la Standhortkommandantur. Sur une table, il trouve soigneusement plié, le drapeau à croix gammée qui, pendant quatre ans, a flotté du balcon de l'hôtel de ville; il le prend ainsi qu'un mauser à crosse cassée et des munitions et met le tout dans une armoire de son cabinet. Le drapeau en ayant disparu, il pensa  alors qu'il devait "orner l'appartement de quelqu'un qui doit se vanter de l'avoir enlevé au péril de sa vie".
Le 3 août au matin, alors que les Allemands viennent de faire partir nuitamment le dernier train de résistants déportés, <ref>[[Le dernier train de résistants déportés quitte Rennes juste avant la libération]]</ref>le docteur [[René Patay]] constate que l’aile sud de l’hôtel de ville, a été abandonnée par la Standhortkommandantur. Sur une table, il trouve soigneusement plié, le drapeau à croix gammée qui, pendant quatre ans, a flotté du balcon de l'hôtel de ville; il le prend ainsi qu'un mauser à crosse cassée et des munitions et met le tout dans une armoire de son cabinet. Le drapeau en ayant disparu, il pensa  alors qu'il devait "orner l'appartement de quelqu'un qui doit se vanter de l'avoir enlevé au péril de sa vie".


Herbart, qui disposait d'un groupe d'action spéciale destiné à l'insurrection civile, <ref> Défense de la France du 15 août 1944 </ref> expose au préfet régional Robert Martin et au préfet d’Ille-et-Vilaine Émile Bouché-Leclercq qu’il est chargé par la Résistance de mettre en place les nouvelles autorités, les conduit à l’hôtel de France où ils restent sous surveillance. Vers 16 h la police commence à arrêter des collaborateurs et des Rennais les conspuent et les houspillent [[rue Ferdinand Buisson]]. Vers 16 h 30 des avions de chasse allés passent en rase-motte et sont acclamés. Vers 19h30, des agents casqués et quelques civils avec brassard tricolore au bras gauche  se dirigent vers la mairie. <ref> ''Mémoires d'un Français moyen'', par René Patay -1974</ref>Le docteur René Patay, nommé maire le 14 juin, est contraint de se démettre de ses fonctions, en présence de Hubert de Solminihac (Hémeric dans la Résistance), représentant du commissaire de la République nommé par le Comité d’Alger, il écrit sa lettre de démission et passe les pouvoirs à son premier adjoint, M. Gripon.  On lui donne l’autorisation de se retirer dans une propriété qu’il possède dans les environs de Rennes. René Patay dit à de Solminihac en franchissant la porte : «  Maintenant c’est à vous d’empêcher les ponts de sauter. »
Herbart, qui disposait d'un groupe d'action spéciale destiné à l'insurrection civile, <ref> Défense de la France du 15 août 1944 </ref> expose au préfet régional Robert Martin et au préfet d’Ille-et-Vilaine Émile Bouché-Leclercq qu’il est chargé par la Résistance de mettre en place les nouvelles autorités, les conduit à l’hôtel de France où ils restent sous surveillance. Vers 16 h la police commence à arrêter des collaborateurs et des Rennais les conspuent et les houspillent [[rue Ferdinand Buisson]]. Vers 16 h 30 des avions de chasse alliés passent en rase-motte et sont acclamés. Vers 19h30, des agents casqués et quelques civils avec brassard tricolore au bras gauche  se dirigent vers la mairie. <ref> ''Mémoires d'un Français moyen'', par René Patay -1974</ref>Le docteur René Patay, nommé maire le 14 juin, est contraint de se démettre de ses fonctions, en présence de Hubert de Solminihac (Hémeric dans la Résistance), représentant du commissaire de la République nommé par le Comité d’Alger, il écrit sa lettre de démission et passe les pouvoirs à son premier adjoint, M. Gripon.  On lui donne l’autorisation de se retirer dans une propriété qu’il possède dans les environs de Rennes. René Patay dit à de Solminihac en franchissant la porte : «  Maintenant c’est à vous d’empêcher les ponts de sauter. »
.<ref>''Mémoires d’un Français moyen'' par [[René Patay]] – 1974</ref>Il est aussitôt remplacé par le résistant [[Yves Milon]], nommé président de la délégation spéciale qui s'installe à la mairie.
.<ref>''Mémoires d’un Français moyen'' par [[René Patay]] – 1974</ref>Il est aussitôt remplacé par le résistant [[Yves Milon]], nommé président de la délégation spéciale qui s'installe à la mairie.


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