« Libération de Rennes » : différence entre les versions

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====1er août, coup d'arrêt à Maison-Blanche====
====1er août, coup d'arrêt à Maison-Blanche====


Mais trois semaines plus tard, le 1er août, c'est par la route d'Antrain que la 4ème D.B américaine, vient d’Avranches avec 25 Sherman, mais "la longue descente sur Rennes ne fut pas une promenade dominicale dans un parc. Bien que la résistance allemande se fut évanouie au sud d’Avranches, il n’y avait aucune certitude quant à ce que rencontrerait la 4e blindée à mesure de l’approche du prochain objectif d’importance. Le 10e bataillon d’infanterie blindé aurait bientôt un échantillon de ce que les Allemands lui réservaient à Rennes". Ce jour-là,  un membre de la compagnie A, sans égal pour son audace et sa réussite mena une mission de reconnaissance bien  particulière . Le soldat de première classe  du 10e bataillon d’infanterie blindée (AIB),  Wilfred Pelletier,  était d’ascendance française comme son nom l‘indiquait et parlait français couramment. Il  fut  volontaire pour se mettre en civil et paraître un civil français pour faire une mission de reconnaissance approfondie des positions ennemies. Il se promena dans la campagne  et fut bientôt chez les Allemands sans avoir été interpellé. De fait, il resta avec les troupes allemandes ce soir-là et demanda à l’une de leurs sentinelles de le réveiller à 7 heures du matin. Et l’Allemand  s’exécuta ! Pelletier revint avec une moisson de renseignements sur les positions ennemies et leur dépôt  de stocks. L'objectif premier était de "contrôler la hauteur entre Saint-Laurent et Lesboria".  Forte de ces renseignements inestimables, la 10th AIB détruisit facilement les positions et le dépôt  ennemis.»<ref>Patton's Vanguard, the United States Army Fourth Armored Division, par Don M. Fox, éd. Macfarland - 2003</ref>, "Lesboria" , déformation phonétique de ''Le Poirier'', ferme à l'ouest de la route (à l'emplacement de l'actuelle [[rue du Poirier Nivet]]. Elle est arrêtée à Maison-Blanche, en Saint-Grégoire, au nord de Rennes, alors que les troupes allemandes avaient commencé à quitter la ville dans les derniers jours de juillet: "''au cours de la nuit du 30 au 31, les officiers de la Feldkommandantur sont partis précipitamment, emportant leurs bagages. Des convois traversent la ville mais, dans les voitures, il n'y a plus que des colis, ni armes, ni munitions''"<ref> ''Les Heures douloureuses de Rennes'', par V. Ladam. imp. Les Nouvelles</ref>. Les Allemands accentuent leur replis le Ier et le 2 août.<ref>Notes d'un vieux rennais pendant les jours précédant la libération de Rennes</ref> Cependant le colonel Eugen Koenig y commande deux bataillons de recrues amenés du Mans, s'ajoutant aux restes de la 9Ie division aéroportée amenés par le général Fahrmbacher "''pour défendre Rennes, une ville commerciale de 80000 h. [...] considérée par certains comme la ville la plus laide du pays''" (!). Cette appréciation américaine a sa source dans un guide britannique de 1895 et fut reprise ensuite dans divers guides de langue anglaise : dans son ''North-Western France''  Augustus J.-C. Hare qualifiait Rennes de "ville la plus morne de même qu'elle est presque la plus laide du pays"<ref> ''Rennes dans les guides de voyage du XIXe siècle'', par Etienne Maignen. Bulletin et mémoires de la Sté archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine. t. CXII -2008 </ref>  
Mais trois semaines plus tard, le 1er août, c'est par la route d'Antrain que la 4e DB américaine (4th Armored Division), vient d’Avranches avec 25 Sherman, mais "la longue descente sur Rennes ne fut pas une promenade dominicale dans un parc". Bien que la résistance allemande se fut évanouie au sud d’Avranches, il n’y avait aucune certitude quant à ce que rencontrerait la 4e blindée à mesure de l’approche du prochain objectif d’importance. Le 10e bataillon d’infanterie blindé aurait bientôt un échantillon de ce que les Allemands lui réservaient à Rennes". Ce jour-là,  un membre de la compagnie A, sans égal pour son audace et sa réussite mena une mission de reconnaissance bien  particulière . Le soldat de première classe  du 10e bataillon d’infanterie blindée (AIB),  Wilfred Pelletier,  était d’ascendance française comme son nom l‘indiquait et parlait français couramment. Il  fut  volontaire pour se mettre en civil et paraître un civil français pour faire une mission de reconnaissance approfondie des positions ennemies. Il se promena dans la campagne  et fut bientôt chez les Allemands sans avoir été interpellé. De fait, il resta avec les troupes allemandes ce soir-là et demanda à l’une de leurs sentinelles de le réveiller à 7 heures du matin. Et l’Allemand  s’exécuta ! Pelletier revint avec une moisson de renseignements sur les positions ennemies et leur dépôt  de stocks. L'objectif premier était de "contrôler la hauteur entre Saint-Laurent et Lesboria".  Forte de ces renseignements inestimables, la 10th AIB détruisit facilement les positions et le dépôt  ennemis.»<ref>Patton's Vanguard, the United States Army Fourth Armored Division, par Don M. Fox, éd. Macfarland - 2003</ref>, "Lesboria" , déformation phonétique de ''Le Poirier'', ferme à l'ouest de la route (à l'emplacement de l'actuelle [[rue du Poirier Nivet]]. Elle est arrêtée à Maison-Blanche, en Saint-Grégoire, au nord de Rennes, alors que les troupes allemandes avaient commencé à quitter la ville dans les derniers jours de juillet: "''au cours de la nuit du 30 au 31, les officiers de la Feldkommandantur sont partis précipitamment, emportant leurs bagages. Des convois traversent la ville mais, dans les voitures, il n'y a plus que des colis, ni armes, ni munitions''"<ref> ''Les Heures douloureuses de Rennes'', par V. Ladam. imp. Les Nouvelles</ref>. Les Allemands accentuent leur replis le Ier et le 2 août.<ref>Notes d'un vieux rennais pendant les jours précédant la libération de Rennes</ref> Cependant le colonel Eugen Koenig y commande deux bataillons de recrues amenés du Mans, s'ajoutant aux restes de la 9Ie division aéroportée amenés par le général Fahrmbacher "''pour défendre Rennes, une ville commerciale de 80000 h. [...] considérée par certains comme la ville la plus laide du pays''" (!). Cette appréciation américaine a sa source dans un guide britannique de 1895 et fut reprise ensuite dans divers guides de langue anglaise : dans son ''North-Western France''  Augustus J.-C. Hare qualifiait Rennes de "ville la plus morne de même qu'elle est presque la plus laide du pays"<ref> ''Rennes dans les guides de voyage du XIXe siècle'', par Etienne Maignen. Bulletin et mémoires de la Sté archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine. t. CXII -2008 </ref>  
Est installée ici la 2e batterie de DCA ( Flak Abt. 441) avec 6 canons de 88 m/m ainsi que 2 canons de 20 m/m,<ref> entretien avec Me Jean Chasle, le 21 mars 2013 </ref>  et une centaine de fantassins disposant de quelques mitrailleuses et lance-roquettes anti-char.  
Est installée ici la 2e batterie de DCA ( Flak Abt. 441) avec 6 canons de 88 m/m ainsi que 2 canons de 20 m/m,<ref> entretien avec Me Jean Chasle, le 21 mars 2013 </ref>  et une centaine de fantassins disposant de quelques mitrailleuses et lance-roquettes anti-char.  


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