« Libération de Rennes » : différence entre les versions

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Mais trois semaines plus tard, le 1er août, c'est par la route d'Antrain que la 4ème D.B américaine, venue d’Avranches avec 25 Sherman,  est arrêtée à Maison-Blanche, en Saint-Grégoire, au nord de Rennes, alors que les troupes allemandes avaient commencé à quitter la ville dans les derniers jours de juillet: "''au cours de la nuit du 30 au 31, les officiers de la Feldkommandantur sont partis précipitamment, emportant leurs bagages. Des convois traversent la ville mais, dans les voitures, il n'y a plus que des colis, ni armes, ni munitions''"<ref> ''Les Heures douloureuses de Rennes'', par V. Ladam. imp. Les Nouvelles</ref>. Les Allemands accentuent leur replis le Ier et le 2 août.<ref>Notes d'un vieux rennais pendant les jours précédant la libération de Rennes</ref> Cependant le colonel Eugen Koenig y commande deux bataillons de recrues amenés du Mans, s'ajoutant aux restes de la 9Ie division aéroportée amenés par le général Fahrmbacher "''pour défendre Rennes, une ville commerciale de 80000 h. [...] considérée par certains comme la ville la plus laide du pays''" (!). Cette appréciation américaine a sa source dans un guide britannique de 1895 et fut reprise ensuite dans divers guides de langue anglaise : dans son ''North-Western France''  Augustus J.-C. Hare qualifiait Rennes de "ville la plus morne de même qu'elle est presque la plus laide du pays"<ref> ''Rennes dans les guides de voyage du XIXe siècle'', par Etienne Maignen. Bulletin et mémoires de la Sté archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine. t. CXII -2008 </ref>  
Mais trois semaines plus tard, le 1er août, c'est par la route d'Antrain que la 4ème D.B américaine, venue d’Avranches avec 25 Sherman,  est arrêtée à Maison-Blanche, en Saint-Grégoire, au nord de Rennes, alors que les troupes allemandes avaient commencé à quitter la ville dans les derniers jours de juillet: "''au cours de la nuit du 30 au 31, les officiers de la Feldkommandantur sont partis précipitamment, emportant leurs bagages. Des convois traversent la ville mais, dans les voitures, il n'y a plus que des colis, ni armes, ni munitions''"<ref> ''Les Heures douloureuses de Rennes'', par V. Ladam. imp. Les Nouvelles</ref>. Les Allemands accentuent leur replis le Ier et le 2 août.<ref>Notes d'un vieux rennais pendant les jours précédant la libération de Rennes</ref> Cependant le colonel Eugen Koenig y commande deux bataillons de recrues amenés du Mans, s'ajoutant aux restes de la 9Ie division aéroportée amenés par le général Fahrmbacher "''pour défendre Rennes, une ville commerciale de 80000 h. [...] considérée par certains comme la ville la plus laide du pays''" (!). Cette appréciation américaine a sa source dans un guide britannique de 1895 et fut reprise ensuite dans divers guides de langue anglaise : dans son ''North-Western France''  Augustus J.-C. Hare qualifiait Rennes de "ville la plus morne de même qu'elle est presque la plus laide du pays"<ref> ''Rennes dans les guides de voyage du XIXe siècle'', par Etienne Maignen. Bulletin et mémoires de la Sté archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine. t. CXII -2008 </ref>  
Est installée ici la 2e batterie de DCA ( Flak Abt. 441) avec 6 canons de 88 m/m ainsi que 2 canons de 20 m/m,<ref> entretien avec Me Jean Chasle, </ref> un télémètre desservi par une dizaine d'hommes, un radar, et une centaine de fantassins disposant de quelques mitrailleuses et lance-roquettes anti-char.  
Est installée ici la 2e batterie de DCA ( Flak Abt. 441) avec 6 canons de 88 m/m ainsi que 2 canons de 20 m/m,<ref> entretien avec Me Jean Chasle, le 21 mars 2013 </ref> et une centaine de fantassins disposant de quelques mitrailleuses et lance-roquettes anti-char.  


<ref> Retreat to the Reich. The German defeat in France, 1944, par Samuel W. Mitcham, Jr. - Praeger 2000 </ref> La division blindée du général John S. Wood va perdre 15 chars touchés par une batterie de DCA allemande oeuvrant à tir tendu. Les troupes américaines se retirent de plusieurs kilomètres sous couvert d'un rideau de fumée et 30 P.47 Thunderbolts pilonnent les positions de DCA allemande. Wood attend des renforts en hommes, vivres et munitions. La ville reçoit pendant trois jours par intermittence des obus, probablement pour tenter de convaincre l'ennemi de la quitter.<ref> notes d'un vieux rennais pendant les jours précédant la libération de Rennes</ref> Le général Wood amorce avec une partie de ses troupes un débordement de Rennes par l'ouest. Le 5 août, questionné par [[Yves Milon]] sur ces tirs d'obus, le général Patton aurait répondu avec son humour : "Avant d'entrer chez quelqu'un, on frappe toujours." '''*'''
<ref> Retreat to the Reich. The German defeat in France, 1944, par Samuel W. Mitcham, Jr. - Praeger 2000 </ref> La division blindée du général John S. Wood va perdre 11 chars et 3 halftracks touchés par une batterie de DCA allemande oeuvrant à tir tendu. Les troupes américaines se retirent de plusieurs kilomètres sous couvert d'un rideau de fumée et 30 P.47 Thunderbolts pilonneront les positions de DCA allemande. Wood attend des renforts en hommes, vivres et munitions. La ville reçoit pendant trois jours par intermittence des obus, probablement pour tenter de convaincre l'ennemi de la quitter.<ref> notes d'un vieux rennais pendant les jours précédant la libération de Rennes</ref> Le général Wood amorce avec une partie de ses troupes un débordement de Rennes par l'ouest. Le 5 août, questionné par [[Yves Milon]] sur ces tirs d'obus, le général Patton aurait répondu avec son humour : "Avant d'entrer chez quelqu'un, on frappe toujours." '''*'''


===Mise en place des futures autorités===
===Mise en place des futures autorités===
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