« Les prisonniers coloniaux à Rennes » : différence entre les versions

aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Ligne 12 : Ligne 12 :
Julien Fargettas. Taillandier</ref>  
Julien Fargettas. Taillandier</ref>  


Un aumônier catholique martiniquais assurait le service religieux pour tous les camps. Au début, les prisonniers mouraient de faim et les A.D.N (assistantes du devoir national) obtint l'autorisation de pénétrer dans les corps de garde et d'apporter, en plus des denrées collectées sur le marché et chez les commerçants, sabots, chaussettes, chemises, chandails et cela dura jusqu'à la libération. [1] '''Mme Jan-Jouault''', assistante du Devoir national, profita aussi de son rôle d’assistante sociale bénévole au Devoir national pour organiser les évasions de prisonniers coloniaux et bénéficia de complicités dans la police. Elle avait ses entrées au camp de la Marne et y ravitaillait les détenus de nourriture collectée sur les marchés et dans la campagne environnante. Aux internés décidés à s’enfuir, elle remettait cartes d’identité, costumes. Elle confectionna d’abord elle-même les fausses cartes. En général, les prisonniers s’évadaient en revenant de leur travail. Les prisonniers, mis au courant des activités de Mme Jan, venaient à son domicile, [[avenue Louis Barthou]]. Elle les y cachait, les nourrissait et leur fournissait le nécessaire à leur évasion ; toujours vêtue de son costume d’assistante, elle les conduisait au train, à la barbe des occupants, et ne les quittait que lorsque le convoi démarrait. Elle les faisait passer pour des prisonniers réformés qui devaient rejoindre l’hôpital Villemin à Paris. Les évadés se rendaient alors dans la capitale dans un centre d’accueil clandestin. À leur arrivée, on changeait leur carte d’identité et leurs vêtements, qui étaient renvoyés à Mme Jan.[3]  
Un aumônier catholique martiniquais assurait le service religieux pour tous les camps. Au début, les prisonniers mouraient de faim et les A.D.N (assistantes du devoir national) obtint l'autorisation de pénétrer dans les corps de garde et d'apporter, en plus des denrées collectées sur le marché et chez les commerçants, sabots, chaussettes, chemises, chandails et cela dura jusqu'à la libération. [1] '''Mme Jan-Jouault''', assistante du Devoir national,<ref>[[Passage Céline Jan Jouault]]</ref>  profita aussi de son rôle d’assistante sociale bénévole au Devoir national pour organiser les évasions de prisonniers coloniaux et bénéficia de complicités dans la police. Elle avait ses entrées au camp de la Marne et y ravitaillait les détenus de nourriture collectée sur les marchés et dans la campagne environnante. Aux internés décidés à s’enfuir, elle remettait cartes d’identité, costumes. Elle confectionna d’abord elle-même les fausses cartes. En général, les prisonniers s’évadaient en revenant de leur travail. Les prisonniers, mis au courant des activités de Mme Jan, venaient à son domicile, [[avenue Louis Barthou]]. Elle les y cachait, les nourrissait et leur fournissait le nécessaire à leur évasion ; toujours vêtue de son costume d’assistante, elle les conduisait au train, à la barbe des occupants, et ne les quittait que lorsque le convoi démarrait. Elle les faisait passer pour des prisonniers réformés qui devaient rejoindre l’hôpital Villemin à Paris. Les évadés se rendaient alors dans la capitale dans un centre d’accueil clandestin. À leur arrivée, on changeait leur carte d’identité et leurs vêtements, qui étaient renvoyés à Mme Jan.[3]  
[[Fichier:Mme_Jan-Jouault104.jpg|left|100px|thumb|Mme Jan-Jouault]]
[[Fichier:Mme_Jan-Jouault104.jpg|left|100px|thumb|Mme Jan-Jouault]]
Des groupes de 10 ou plus de ces prisonniers de guerre ont ainsi été vus en ville accompagnés d'un soldat allemand. Ils sont autorisés à acheter du pain ou tout ce qu'ils peuvent exiger dans les magasins alors que le gardien reste à l'extérieur. Il est ainsi possible de s'entretenir avec eux. <ref>http://lejourdesjustes.free.fr/rps1879319440128.html</ref>
Des groupes de 10 ou plus de ces prisonniers de guerre ont ainsi été vus en ville accompagnés d'un soldat allemand. Ils sont autorisés à acheter du pain ou tout ce qu'ils peuvent exiger dans les magasins alors que le gardien reste à l'extérieur. Il est ainsi possible de s'entretenir avec eux. <ref>http://lejourdesjustes.free.fr/rps1879319440128.html</ref>
24 149

modifications