Les anciens puits

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Quand Rennes n’avait pas l’eau courante, les puits

Vue de l'angle du Boulevard Magenta et de la la rue Descartes, en 1892

Jusqu’à la fin du 19e siècle, les Rennais ignoraient pratiquement l’eau courante, en tout cas ce que l’on entend ainsi actuellement. La seule eau courante était celle des divers bras de la Vilaine, une eau à vrai dire pas très engageante pour boire, voire répugnante et, plus grave, souvent malsaine. Une voiture distribuait l’eau en ville et, vers 1895, rares étaient les maisons pouvant afficher sur une plaque « eau à tous les étages ».

thumb l'immeuble de la photo ci-dessus était supérieurement équipé comme l'indique cette plaque qui y subsiste : il n'avait pas besoin du porteur d'eau aux habitants de ses étages

Les Rennais avaient donc recours à des puits. Au 15 e siècle, on en tirait une eau douteuse, aussi fit-on venir l’eau par des conduites de bois ou de poterie de Saint-Grégoire, puis de Goulbrune (dénomination peu engageante ) et du Bignon. En 1511, on trouva une source près de la tour Le Bat ( au sud de la rue des Fossés[1] et on installa un réservoir près de la porte-aux-Foulons. On fora des puits et on installa des fontaines publiques.

Le puits le plus ancien de Rennes était à la Touche, près du boulevard de Verdun et dès 1463 existait une fontaine du côté de l’ avenue Gros Malhon dont l’eau était considérée comme la meilleure de la ville. A la même époque, on tirait de l’eau place du Champ Jacquet, à l’emplacement exact de la statue de Jean Leperdit et ce puits avait été recouvert d’une romantique fontaine appelée « le tombeau du génie ». Probablement de cette époque datait un puits polygonal en granit dans la cour du 8 de la rue Nationale et il y avait à l’angle nord-ouest de la Place du Parlement de Bretagne un puits du Mesnil. Les Portes Mordelaises avaient aussi un puits que l’on combla en 1703, plusieurs sauveteur d’un maçon tombé au fond y étant morts asphyxiés.

Remontait à 1482 une fontaine qui se trouvait devant le n° 6 de la rue Chicogné. Une fontaine de Quineleu figurait encore sur le plan de la ville en 1864. Des puits servaient aussi en 1724 dans la prairie de Beaumont, en moitié ouest du Champ de Mars, et au carrefour de la rue de Fougères et de la rue de Vincennes et, passée la Fauuse-Courbée, rue d’Antrain, était un puits Rondel qui ne fut supprimé qu’au commencement du 20e siècle. Rue Saint-Hélier se trouvait le puits Sauvée creusé en 1723. On trouvait aussi un puits à l’angle du n° 2 de la rue d’Orléans, et contre la façade du n° 2 rue de Clisson.

De nombreux lieux-dits de Rennes annoncent aussi l’existence de puits : une auberge du Puits-d’Argent rue Saint-Melaine, puits Barbet, puits-Beurier, puits-Drillon, puits-Hamon Puits-Mauger, Puits-Jacob. On trouvait deux puits rue du Chapitre, l’un dans la seconde cour, à l’ouest de l’hôtel de Blossac, l’autre au n° 5, dans l’hôtel de Runefaut.

Des fontaines, au n° 7 de l’ancienne rue Haute, (rue Saint-Malo), rue de la Visitation, rue Louis-Postel, rue Paul-Bert, rue Leconte-de-Lisle. Rue Saint-Louis, le puits Saint-Aubin remontait à 1470.

Et de nombreuses maisons particulières recèlent encore un puits, notamment rue de Fougères. [2]


références

  1. remparts de Rennes
  2. Ouest-Eclair du 30 juin 1944, à l'occasion de la pénurie d'eau en juin 1944