« La Milice à Rennes » : différence entre les versions

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[[Fichier:%C3%89cusson_milic_e.png|150px|left|thumb|Écusson breton sur uniforme milicien]]
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Les francs-gardes, déçus de ne pas barouder contre  "les salopards de la résistance juive" <ref> ''Nos collaborateurs en Bretagne'', Pierre-Antoine Cousteau. ''Je Suis Partout'' - 7.07.1944. Dans blog de Kristian Hamon -Juin 2015 </ref>  ont  d'abord dû  participer au déblaiement des décombres  de Fougères  touchée par deux vagues de bombardement les 6 et 8 juin 1944 et de Rennes après les [[bombardements des 9 et 12 juin 1944]] . Mais, après le débarquement du 6 juin, la Milice  va surtout s'activer contre les résistants en arrêtant, torturant et pillant. En Ille-et-Vilaine, les miliciens participent à des opérations à Rennes, Fougères, Talensac, Saint Hilaire des Landes, Broualan, à La Lopinière, à Saint-Rémy du Plain où huit membres du maquis de Broualan sont torturés et fusillés,  Di Costanzo et Schwaller s’acharnant sur l'adjudant Jean Lambert, à la Roche aux Merles, à Mordelles. André Leclerc, de Talensac, est arrêté par Schwaller le 17 juin, torturé au camp de la Croix-Rouge et achevé le 22. [[Amand Bazillon résistant|Amand Bazillon]] l'est dans les mêmes jours. Mlle Le Guet, arrêtée le 26 juillet, torturée au château d'Apigné , meurt le 28. À La Mézière le 20 juillet avaient été cachés deux aviateurs américains abattus le 12 juin, à Saint-Aubin d'Aubigné où fut arrêté  
Les francs-gardes, déçus de ne pas barouder contre  "les salopards de la résistance juive" <ref> ''Nos collaborateurs en Bretagne'', Pierre-Antoine Cousteau. ''Je Suis Partout'' - 7.07.1944. Dans blog de Kristian Hamon -Juin 2015 </ref>  ont  d'abord dû  participer au déblaiement des décombres  de Fougères  touchée par deux vagues de bombardement les 6 et 8 juin 1944 et de Rennes après les [[bombardements des 9 et 12 juin 1944]] . Mais, après le débarquement du 6 juin, la Milice  va surtout s'activer contre les résistants en arrêtant, torturant et pillant. Le maintien de  l'ordre passe sous la responsabilité de Di Costanzo qui multiplie les mutations dans la gendarmerie et les GMR ainsi que les révocations et les arrestations après abandon de poste. <ref> ADIV 43 W 57. Rapports de juin 1944 </ref> En Ille-et-Vilaine, les miliciens participent à des opérations à Rennes, Fougères, Talensac, Saint Hilaire des Landes, Broualan, à La Lopinière, à Saint-Rémy du Plain où huit membres du maquis de Broualan sont torturés et fusillés,  Di Costanzo et Schwaller s’acharnant sur l'adjudant Jean Lambert, à la Roche aux Merles, à Mordelles. André Leclerc, de Talensac, est arrêté par Schwaller le 17 juin, torturé au camp de la Croix-Rouge et achevé le 22. [[Amand Bazillon résistant|Amand Bazillon]] l'est dans les mêmes jours. Mlle Le Guet, arrêtée le 26 juillet, torturée au château d'Apigné , meurt le 28. À La Mézière le 20 juillet avaient été cachés deux aviateurs américains abattus le 12 juin, à Saint-Aubin d'Aubigné où fut arrêté  
[[Fichier:Milice croix-rouge - 3.jpg|450px|left|thumb| Bâtiment occupé par la Milice, à la ''Croix-Rouge'', route de St-Brieuc: les champs en arrière-plan: le futur quartier de Villejean]]
[[Fichier:Milice croix-rouge - 3.jpg|450px|left|thumb| Bâtiment occupé par la Milice, à la ''Croix-Rouge'', route de St-Brieuc: les champs en arrière-plan: le futur quartier de Villejean]]
Charles Brionne, dont le corps torturé sera retrouvé par des Américains, route de Saint-Brieuc à Rennes. [[Fichier:Brionne.jpg|150px|center|thumb|Charles Brionne, 42 ans, torturé et achevé par la Milice]]. Parmi ses victimes aussi : MM. Pierre Larre et Marchand à [[Vern-sur-Seiche]] ; Désiré Faludi et Marcel Glasmau à Bourg-des-Comptes, brûlés avec des cigares et des cigarettes ; Auffret, marchand de grains à Rennes ; Joseph Maret et Pierre Louis, Marcel Lodiais à Rennes, qui réussit heureusement à s'évader ; Henri Gloux et Clément Villoury de Talensac ; Jean Trémintin restaurateur, route de Lorient à Rennes ; Auguste Thouin jardinier à Rennes ; André Roullier ; Charles Jaffrenou et Lucien Lagoutte qui connurent le supplice de la tête plongée dans l'eau; Marie Rousseau et Roger Pignel de [[Pacé]] abattus sans motif sur la route ; Henri Berthelot, inspecteur aux renseignements généraux ; Huchet-Chouan, 64 ans, épicier à Rennes qui fut torturé et dut être hospitalisé ; les frères Hippolyte et Roger Bruchet, commerçants au 50, [[rue d'Antrain]] à Rennes, dont le second Roger devait mourir des suites de torture ; les frères Georges et Armand Guihard et Toussaint Langlament de [[Chartres-de-Bretagne]]<ref>''Ouest-France'', 6 juillet 1946</ref>.
Charles Brionne, dont le corps torturé sera retrouvé par des Américains, route de Saint-Brieuc à Rennes. [[Fichier:Brionne.jpg|150px|center|thumb|Charles Brionne, 42 ans, torturé et achevé par la Milice]]. Parmi ses victimes aussi : MM. Pierre Larre et Marchand à [[Vern-sur-Seiche]] ; Désiré Faludi et Marcel Glasmau à Bourg-des-Comptes, brûlés avec des cigares et des cigarettes ; Auffret, marchand de grains à Rennes ; Joseph Maret et Pierre Louis, Marcel Lodiais à Rennes, qui réussit heureusement à s'évader ; Henri Gloux et Clément Villoury de Talensac ; Jean Trémintin restaurateur, route de Lorient à Rennes ; Auguste Thouin jardinier à Rennes ; André Roullier ; Charles Jaffrenou et Lucien Lagoutte qui connurent le supplice de la tête plongée dans l'eau; Marie Rousseau et Roger Pignel de [[Pacé]] abattus sans motif sur la route ; Henri Berthelot, inspecteur aux renseignements généraux ; Huchet-Chouan, 64 ans, épicier à Rennes qui fut torturé et dut être hospitalisé ; les frères Hippolyte et Roger Bruchet, commerçants au 50, [[rue d'Antrain]] à Rennes, dont le second Roger devait mourir des suites de torture ; les frères Georges et Armand Guihard et Toussaint Langlament de [[Chartres-de-Bretagne]]<ref>''Ouest-France'', 6 juillet 1946</ref>.


Roger Le Neuf de Neuville, inspecteur de la Milice, également chef du groupe de miliciens qui a sévi sur le secteur de Fougères et à Rennes était encore recherché à la fin de 1945. il sera jugé et exécuté tardivement,au stand de tir de Coëtlogon à Rennes, le 13 décembre 1946, âgé de 39 ans.
Roger Le Neuf de Neuville, inspecteur de la Milice, également chef du groupe de miliciens qui a sévi sur le secteur de Fougères et à Rennes, était encore recherché à la fin de 1945. il sera jugé et exécuté tardivement,au stand de tir de Coëtlogon à Rennes, le 13 décembre 1946, âgé de 39 ans.


À Rennes, les lieux d'interrogatoires et de tortures furent le château d'Apigné et la [[rue du Griffon]]. Dans la nuit du 30 juin  
À Rennes, les lieux d'interrogatoires et de tortures furent le château d'Apigné et la [[rue du Griffon]]. Dans la nuit du 30 juin  
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