« L'hôpital pour prisonniers Jean Macé au temps de la libération » : différence entre les versions

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Le 3 août, le groupe de commandement A fit mouvement au large de Rennes vers le sud-est, entourant presque la ville. Le Ier bataillon du 13e d’infanterie prit position au nord de Rennes le soir du 3. À l’arrivée du reste du 13e régiment d’infanterie de la 8e division d’infanterie ils commencèrent à bombarder la ville, ignorant l’existence de l’hôpital des prisonniers de guerre mais, heureusement, il n’y eut que peu de dégâts. Un médecin français, probablement le Dr  Marquis ou quelqu’un de son équipe, s’infiltra dans les lignes pour signaler aux Américains l’hôpital de prisonniers et le 8e division cessa d’envoyer des obus dans ce secteur. Des membres de la résistance et même des prisonniers  parcoururent le Q.G. constatant le départ précipité de la Gestapo le 2 août et y prirent de la nourriture pour nourrir les prisonniers sous-alimentés.
Le 3 août, le groupe de commandement A fit mouvement au large de Rennes vers le sud-est, entourant presque la ville. Le Ier bataillon du 13e d’infanterie prit position au nord de Rennes le soir du 3. À l’arrivée du reste du 13e régiment d’infanterie de la 8e division d’infanterie ils commencèrent à bombarder la ville, ignorant l’existence de l’hôpital des prisonniers de guerre mais, heureusement, il n’y eut que peu de dégâts. Un médecin français, probablement le Dr  Marquis ou quelqu’un de son équipe, s’infiltra dans les lignes pour signaler aux Américains l’hôpital de prisonniers et le 8e division cessa d’envoyer des obus dans ce secteur. Des membres de la résistance et même des prisonniers  parcoururent le Q.G. constatant le départ précipité de la Gestapo le 2 août et y prirent de la nourriture pour nourrir les prisonniers sous-alimentés.


Les Allemands quittèrent la ville aux premières heures du 4 août, s’esquivant en direction de Saint-Nazaire. Les seuls à être restés en arrière étaient une poignée d’hommes saouls. Ils furent facilement encerclés par l’infanterie américaine mais il fallut les protéger des Français. La population restée en ville surgit dans les rues pour accueillir les Américains qui dépêchèrent des unités médicales à l’hôpital. Des soldats donnèrent aussitôt tout ce qu’ils purent, y compris de leur propre paquetage, à ceux dont les uniformes partaient en morceaux.
Les Allemands quittèrent la ville aux premières heures du 4 août, s’esquivant en direction de Saint-Nazaire. Les seuls à être restés en arrière étaient une poignée d’hommes saouls. Ils furent facilement encerclés par l’infanterie du 13 e régiment d'infanterie parvenus à l'hôpital vers 10 h 45, mais il fallut les protéger des Français. La population restée en ville surgit dans les rues pour accueillir les Américains qui dépêchèrent des unités médicales à l’hôpital. Des soldats donnèrent aussitôt tout ce qu’ils purent, y compris de leur propre paquetage, à ceux dont les uniformes partaient en morceaux.


Le 35e hôpital d’évacuation fut déplacé de Carentan à Rennes le 4 août, et après une nuit complète de voyage en camion, s’installa et fut opérationnel le 5, à 11 h 30, traitant 600 prisonniers de guerre libérés, la plupart en mauvaise condition physique. Beaucoup étaient hospitalisés depuis la campagne d’Afrique, certains depuis le raid sur Dieppe. Leur état nécessitait énormément de soins. Il y avait un fort pourcentage de cas orthopédiques et on trouva les plâtres infestés de vermine, ce qui donna un énorme travail au département de l’hôpital. En dépit du fait que le principal flot de la 8e division d’infanterie s’écoulait en passant devant la porte principale de l’hôpital 35, les citoyens rennais se sentaient en sécurité et faisaient la fête  dans les rues voisines.
Le 35e hôpital d’évacuation fut déplacé de Carentan à Rennes le 4 août, et après une nuit complète de voyage en camion, s’installa et fut opérationnel le 5, à 11 h 30, traitant 600 prisonniers de guerre libérés, la plupart en mauvaise condition physique. Beaucoup étaient hospitalisés depuis la campagne d’Afrique, certains depuis le raid sur Dieppe. Leur état nécessitait énormément de soins. Il y avait un fort pourcentage de cas orthopédiques et on trouva les plâtres infestés de vermine, ce qui donna un énorme travail au département de l’hôpital. En dépit du fait que le principal flot de la 8e division d’infanterie s’écoulait en passant devant la porte principale de l’hôpital 35, les citoyens rennais se sentaient en sécurité et faisaient la fête  dans les rues voisines.
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