Journée des Bricoles

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Les 26 et 27 janvier 1789, une émeute éclate place du parlement entre les étudiants et les nobles, c'est la journée des Bricoles, première journée révolutionnaire rennaise.

Les émeutes entraînent la suspension des États de Bretagne Wikipedia-logo-v2.svg.

La bataille qui s’ensuit est décrite par Chateaubriand dans ses Mémoires d'outre-tombe comme le « premier sang de la Révolution ».

Le 7 janvier on apprenait un arrêt du Consel qui suspendait la tenue des Etats,l'ajournant au 3 février et imposait aux membres du Tiers de faire renouveler leurs pouvoirs par leurs mandataires, mais les membres du clergé et de la noblesse, craignant pour les franchises des Etats,et devant le refus du Tiers de continuer à sièger avant renouvellement des mandats, dirent qu'ils ne siègeraient pas dans une assemblée autre que celles en vigueur. Sans attendre, le Parlement décréta l'ajournement des syndics des communautés, arrêt qui opposa encore plus le peuple à la noblesse. Les paroisses, les étudiants en droit et la municipalité protestent en faveur du Tiers mais la noblesse ouvre trois bureaux pour recueillir des signatures contre les prétentions du Tiers. De jeunes gentilhommes imaginèrent une parodie de comice contre les syndics de communauté,le 26 janvier, dans les champs de Montmorin, actuelle Esplanade général de Gaulle. Un laquais, bon orateur s'y employa à démontrer que les Etats faisaient vivre nombre de laquais et porte-chaises, ces porteurs de bricoles ( lanière de cuir passée autour du cou pour traîner une voiture) et que le Tiers, en travaillant à dissoudre les Etats, affamait ceux qui vivaient de leur présence à Rennes. Du comice la multitude courut au palais où le Parlement était assemblé, qui reçut l'orateur et une délégation et promit de faire droit à ses plaintes. La foule, ravie, se répandit en ville et des heurts eurent lieu entre porte-chaises et jeunes bourgeois, déçus de la position du Parlement et qui pensent qu'il y a des valets des nobles, des membres des Etats déguisés laquais et porte-chaises. Des étudiants menés par Moreau commencent à parcourir les rues, armés de sabres, de pistolets et, le 27, au café de l'Union,((rue de Bertrand]], leur "p.c.", un teinturier qui avait, la veille, assisté à une réunion à l'école de droit, arrive, agitant une main ensanglantée par le coup de couteau d'un laquais et s'évanouit après avoir demandé que l'on protège sa famille si on l'assassine.

Econduit par M. de Thiard le commandant de la province, auquel ils étaient venus se plaindre, les étudiants se rendent au Parlement et demandent des poursuites contre l'agresseur et qu'on leur livre le laquais orateur mais n'obtiennent pas de réponse claire. Aussi se retournent-ils contre la noblesse qui siège tout près, au couvent des Cordeliers et cognent les portes du couvent. Celles-ci s'ouvrent pour une décharge de coups de pistolets sur les groupes et une mêlée commence entre nobles armés de fusils doubles et les jeunes gens munis dépèes ou de pistolets et se répand sur la place du Palais. Et le lendemain, mercredi 28, recommencent les échaufourrées. Six cents nobles et leurs domestiques s'assemblent aux Cordeliers et des citoyens se retrouvent à l'hôtel-de-ville où le gouverneur accepte d'assumer une difficile médiation entre nobles qui voulaient que les jeunes rendent leurs armes et les bourgeois qui repoussaient cette prétention. Enfin la noblesse cède mais déclare "renoncer à sa vengeance". Mais voici qu'aletés par un étudiant en droit quatre cents jeunes Nantais du Tiers marchent au secours de leurs condisciples rennais, et snt accueillis à Rennes, après toutefois qu'ils eurent laissés leurs armes.

Et l'on apprend que le roi venait de casser les Etats et de suspendre indéfiniment leur tenue alors qu'ils devaient se réunir le 3 février. les gentilhommes voient dans cette mesure le dernier coup porté à la province; six d'entre eus se rendent à une réunion des étidiants rennais et nantais à l'école de droit et supplient la jeunesse du tiers de s'unir à eux pour tenter de faire rapporter l'arrêt de dissolution, mais celle-ci refuse et les renvoient vers les communes qui siègeaient à l'hôtel-de-ville mais le Tiers ne vit aucun intérêt à soutenir une constitution si favoravle aux nobles et si défavorable pour lui-même.