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==Jean Rouault==
==Jean Rouault==


( 5 mars 1893 à Rennes - 1er décembre 1970, Rennes) <ref>Biographie rédigée en juillet 2001 (complétée en août 2011) par Claudine Cardon-Hamet, docteur en Histoire</ref>
(5 mars 1893 à Rennes - 1er décembre 1970, Rennes) <ref>Biographie rédigée en juillet 2001 (complétée en août 2011) par Claudine Cardon-Hamet, docteur en Histoire</ref>
 
[[Fichier:Rouault.png|100px|right|thumb|Jean Rouault à son retour de captivité]]
Jean Rouault, domicilié au 3 [[rue Saint-Louis]] est marié, père d’un fils, Raymond et d'une fille.  
Jean Rouault, domicilié au 3 [[rue Saint-Louis]] est marié, père d’un fils, Raymond et d'une fille.  
Cheminot (SNCF de Rennes), il est militant communiste, secrétaire à l'organisation pour Rennes. Il a également des responsabilités à la Fédération Nationale CGT de la SNCF.
Cheminot (SNCF de Rennes), il est militant communiste, secrétaire à l'organisation pour Rennes. Il a également des responsabilités à la Fédération Nationale CGT de la SNCF.
   
   
Sous l'occupation, Jean Rouault dirige des formations armées et, dès sa création, il est le responsable à l’organisation du Front National pour l’Ille-et-Vilaine en 1940 et 1941.  
Sous l'occupation, Jean Rouault dirige des formations armées et, dès sa création, il est le responsable à l’organisation du Front National pour l’Ille-et-Vilaine en 1940 et 1941.  
Il est arrêté le 30 juin 1941 par des policiers allemands, incarcéré à la [[Prison Jacques-Cartier]] de Rennes, puis au camp allemand de Royallieu à Compiègne, le 10 juillet 1941.
Il est arrêté le 30 juin 1941 par des policiers allemands, incarcéré à la [[Prison Jacques-Cartier]] de Rennes, puis au camp allemand de Royallieu à Compiègne, le 10 juillet 1941.
Il est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 ». Ce convoi d’otages composé, pour l’essentiel, d’un millier de communistes et d’une cinquantaine d’otages juifs (1170 hommes au moment de leur enregistrement à Auschwitz) faisait partie des mesures de représailles allemandes destinées à combattre, en France, les «judéo-bolcheviks» responsables, aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941
Il est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 ». Ce convoi d’otages composé, pour l’essentiel, d’un millier de communistes et d’une cinquantaine d’otages juifs (1170 hommes au moment de leur enregistrement à Auschwitz) faisait partie des mesures de représailles allemandes destinées à combattre, en France, les «judéo-bolcheviks» responsables, aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941.


Il est enregistré à son arrivée à Auschwitz le 8 juillet 1942 sous le numéro 46076.  
Il est enregistré à son arrivée à Auschwitz le 8 juillet 1942 sous le numéro 46076.  
Affecté aux cuisines, il tente de sauver son compagnon Émile Drouillas<ref> [[ rue Emile Drouillas]]</ref> en lui faisant passer de la nourriture. «Malheureusement, raconte-t-il à son retour aux filles d’Emile Drouillas, il trouvait toujours quelqu'un de plus malade et de plus affamé » .  
Affecté aux cuisines, il tente de sauver son compagnon Émile Drouillas<ref>[[rue Emile Drouillas]]</ref> en lui faisant passer de la nourriture. «Malheureusement, raconte-t-il à son retour aux filles d’Emile Drouillas, il trouvait toujours quelqu'un de plus malade et de plus affamé » .  
Il est transféré à Flossenbürg, où il arrive le 31 août 1944 (matricule 19.890) puis,  
Il est transféré à Flossenbürg, où il arrive le 31 août 1944 (matricule 19.890) puis, le 1er novembre, à Wansleben (n° 93.422) d'où il est dirigé, par une «Marche de la Mort» très éprouvante, sur Halle en avril 1945<ref>"Déportés de Bretagne", liste des déportés d'Ille et Vilaine par Jean Paul Louvet</ref>.
le 1er novembre, à Wansleben (n° 93.422) d'où il est dirigé, par une «Marche de la Mort» très éprouvante, sur Halle en avril 1945. <ref>Déportés de Bretagne", liste des déportés d'Ille et Vilaine par Jean Paul Louvet</ref>
   
   
Les troupes américaines le libèrent le 15 avril. À son retour en France il apprend que son fils Raymond, <ref>[[Allée Raymond Rouault]]</ref> engagé dans la Résistance, est mort sous la torture en juillet 1942, et que son neveu, André, <ref>[[rue André Rouault]]</ref> résistant également a été fusillé en décembre 1942.  
Les troupes américaines le libèrent le 15 avril. À son retour en France il apprend que son fils Raymond<ref>[[Allée Raymond Rouault]]</ref>, engagé dans la Résistance, est mort sous la torture en juillet 1942, et que son neveu, André<ref>[[rue André Rouault]]</ref>, résistant également, a été fusillé en décembre 1942.  
Jean Rouault devient secrétaire départemental de l'ADIRP d'Ille-et-Vilaine, et entre au Comité National de la FNDIRP. <ref>''Emile Drouillas, dit Laporte'' » Jeanne Roquier-Drouillas et Renée Thouanel-Drouillas</ref>
Jean Rouault devient secrétaire départemental de l'ADIRP d'Ille-et-Vilaine, et entre au Comité National de la FNDIRP<ref>''Emile Drouillas, dit Laporte'' » - Jeanne Roquier-Drouillas et Renée Thouanel-Drouillas</ref>.


===références===
===références===
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