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Né à Rennes le 12 mars [[1753]], Jean-Denis Lanjuinais va vivre 74 ans d'une vie bien remplie et variée (il meurt à Paris le 13 janvier 1827). Avocat conseil des états de Bretagne, il est nommé par ses concitoyens de la sénéchaussée de Rennes député du tiers  aux états généraux de 1789. A Rennes, il est membre de la société des amis de la constitution affiliée à la société des Jacobins de Paris. Gallican et de tendance janséniste, élu à la Constituante, il prit une grande part à l'établissement de la constitution civile du clergé et est à l'origine de la laïcisation des actes de l'état civil.
Né à Rennes le 12 mars [[1753]], Jean-Denis Lanjuinais va vivre 74 ans d'une vie bien remplie et variée. Il meurt à Paris le 13 janvier [[1827]]. Avocat conseil des états de Bretagne, il est nommé par ses concitoyens de la sénéchaussée de Rennes député du tiers  aux états généraux de 1789. A Rennes, il est, avec le Rennais [[Isaac Le Chapelier]], créateur du Club breton, membre de la société des amis de la constitution affiliée à la société des Jacobins de Paris. Gallican et de tendance janséniste, élu à la Constituante, il prit une grande part à l'établissement de la constitution civile du clergé et est à l'origine de la laïcisation des actes de l'état civil.


Elu  à la Convention nationale avec quatre autres députés d'Ille-et-Vilaine, il y siège à droite, prenant le parti des Girondins contre la Montagne. Au procès de Louis XVI, il se prononça pour la réclusion jusqu'à la paix et, quand la mort eût été votée, il se prononça, ainsi que trois autres députés d'Ille-et-Vilaine, pour le bannissement. Puis il fut très vite hostile à la politique terroriste de Marat et de la Commune de Paris et, dans ses lettres à ses électeurs, il dénonce le complot libertici que tissent certaines sections de la capitale et plusieurs députés de la Montagne contre la représentation nationale. *1  Le 2 juin, à la Convention, il s'indigne contre la Montagne qui refuse de rapporter le décret cassant la commission des Douze désignée pour enquêter sur les usurpations de la Commune de Paris. Au boucher Legendre lui criant :"Descends ou je vais t'assommer", Lanjuinais de répondre :" Fais décréter que je suis un boeuf et tu m'assommeras."  Lanjuinais est arrêté, non sans avoir protesté :"''Je vois l'horrible monstre de la dictature ou de la tyrannie, sous quel que nom que ce soit, s'avancer sur des monceaux de ruines et de cadavres, vous engloutir successivement les uns et les autres et renverser la République''." *2  Il réussit à échapper au gendarme qui le garde. En rétorsion, on arrête ses deux frères, l'un médecin, l'autre prêtre, une de ses soeurs et sa mère enfermées au [[Bon Pasteur]]. * 3  Le 23 septembre, Carrier fait prononcer le séquestre de ses biens. Il se cache à Rennes jusqu'à la chute de Robespierre et reprend son siège à la Convention où il défend une politique de conciliation.
Elu  à la Convention nationale avec quatre autres députés d'Ille-et-Vilaine, il y siège à droite, prenant le parti des Girondins contre la Montagne. Au procès de Louis XVI, il se prononça pour la réclusion jusqu'à la paix et, quand la mort eût été votée, il se prononça, ainsi que trois autres députés d'Ille-et-Vilaine, pour le bannissement. Puis il fut très vite hostile à la politique terroriste de Marat et de la Commune de Paris et, dans ses lettres à ses électeurs, il dénonce le complot libertici que tissent certaines sections de la capitale et plusieurs députés de la Montagne contre la représentation nationale. *1  Le 2 juin, à la Convention, il s'indigne contre la Montagne qui refuse de rapporter le décret cassant la commission des Douze désignée pour enquêter sur les usurpations de la Commune de Paris. Au boucher Legendre lui criant :"Descends ou je vais t'assommer", Lanjuinais de répondre :" Fais décréter que je suis un boeuf et tu m'assommeras."  Lanjuinais est arrêté, non sans avoir protesté :"''Je vois l'horrible monstre de la dictature ou de la tyrannie, sous quel que nom que ce soit, s'avancer sur des monceaux de ruines et de cadavres, vous engloutir successivement les uns et les autres et renverser la République''." *2  Il réussit à échapper au gendarme qui le garde. En rétorsion, on arrête ses deux frères, l'un médecin, l'autre prêtre, une de ses soeurs et sa mère enfermées au [[Bon Pasteur]]. * 3  Le 23 septembre, Carrier fait prononcer le séquestre de ses biens. Il se cache à Rennes jusqu'à la chute de Robespierre et reprend son siège à la Convention où il défend une politique de conciliation.
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