Hôtel de Ville

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Histoire

Au cours du XVIIIe siècle, l'hôtel de ville de Rennes a migré de l'ouest de la ville - rue de la Monnaie sur le plan de 1726 - à sa position centrale actuelle.
"Vue perspective présentant l'Hotel de Ville de Rennes en Bretagne, à Paris chez Basset rue St Jaques a Se Genevieve" - d'après vue d'optique circa 1750
le monument à Louis XV qui avait été élevé dans la niche de l'hôtel de ville (gravure de Dupuis)
L'élégance d'un éclairege de nuit - (de Wikimedia Commons)
Projections lumineuses de fin d'année

À l'origine, l'hôtel de ville de Rennes se trouvait tout à fait à l'ouest de la ville d'alors, près du mur d'enceinte, rue de la Monnaie, à l'Ecole d'artillerie. L'incendie du centre-ville en 1720 apporta l'opportunité de lui trouver un emplacement plus central. Après divers projets, l'architecte Gabriel conçut en 1730 un projet situé côté ouest de la nouvelle place, assemblant de part et d'autre de la tour de l'Horloge une aile courbe concave abritant le présidial au nord et l'hôtel de ville au sud. Le gros bourdon, bientôt dénommé "le Gros" par les Rennais, fut fondu en 1731 dans l'enclos de l'abbaye de Saint-Melaine et il fallut plusieurs jours, en 1744 seulement, pour le déplacer sur des rouleaux.[1] Il a été ôté dans les années quatre-vingt-dix du siècle dernier. Les travaux s'échelonnèrent de 1731 à 1746 pour l'hôtel de ville et ne furent achevés qu'en 1762 pour l'hôtel du présidial, mais dès 1754 fut installée une statue en pied de Louis XV, conférant à la "Place Neuve" un statut de place royale.


Régis Jean Vaisse de Villiers, inspecteur des postes et relais, donne, en 1820, une impression favorable de ce monument et de ses emplois :

« "...l'hôtel de ville, dont le style est moins noble, mais plus grâcieux et plus pur que celui du palais : elle a été bâtie sur les dessins de Gabriël. Le milieu forme un fer à cheval, au fond duquel était une statue, en pied, de Louis XV, dont il ne reste plus que la niche. Immédiatement au-dessus s'élève avec grâce, l'élégante tour de l'horloge.

Les deux côtés de cette façade ressortent en larges pavillons. Celui du midi, où l'on s'introduit par un vestibule décoré de quatre magnifiques colonnes de marbre de St.-Berthevin, est occupé par les diverses salles de la mairie, au nombre desquelles en est une très vaste et assez belle, destinée aux fêtes publiques.

Le pavillon du nord est consacré aux tribunaux de première instance et de commerce. Au-dessus, dans les mansardes, a été placée la bibliothèque publique de la ville. Formée en 1733, par une corporation d'avocats, qui avaient pour but d'y réunir les livres de leur profession, elle s'est depuis enrichie de la dépouille de toutes les bibliothèques monastiques, dont on n'a conservé que ce qui méritait de l'être : le reste a été vendu pour l'amélioration de l'établissement, qui offre aujourd'hui une des collections les plus complettes qu'il y ait en France. Le nombre des volumes est d'environ 30,000 : on y trouve des manuscrits précieux, les éditions les plus rares des auteurs anciens, et celles qui se rapprochent du berceau de l'imprimerie.'Je l'ai vu remplie d'élèves de réthorique, de philosophie, de droit et de chirurgie, qui m'ont, sans le savoir, donné l'idée la plus avantageuse de l'amour des sciences répandu dans cette ville.'' »

— Régis Jean Vaysse de Villiers
Origine : Itinéraire descriptif ou description routière, géographique et pittoresque de la France et de l'Italie- Région de l'ouest, route de Paris à Rennes 1822licence

On s'accorde à trouver beaucoup de légèreté et de grâce à cet hôtel de ville, en dépit de sa niche vide (on sait le sort réservé en 1931 au groupe statuaire de Jean Boucher, commémoratif de l'union de la Bretagne et de la France, représentant une Bretagne agenouillée). A l'entrée du pavillon nord, côté droit, la Ville a aménagé, après la première guerre mondiale, une salle appelée le Panthéon. Le Panthéon rennais a les murs revêtus de plaque de marbre sur lesquelles sont gravés les noms de tous les Rennais morts pour la France dans les divers conflits. Il tient lieu de monument aux morts de la ville de Rennes.

Hirondelles

nids d'hirondelles dans les moulages de l'hôtel de ville

L'Hôtel de ville accueille une des dernières colonies d'hirondelles de fenêtre de Rennes. Les nids se situent dans les moulages au dessus des portes d'entrée, ce qui a conduit à la mise en place d'une bâche de protection (pour éviter les fientes à la sorties des mariages). La pose de nids artificiels serait la conséquence de la destruction de nids (qui sont protégés par la loi).

références

  1. L'Hôtel de Ville de Rennes , imprimerie Oberthur, 1919

Article connexe

Liens internes

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