« Chronique vezinoise sous l'occupation n°03 » : différence entre les versions

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'''L’ECOLE COMMUNALE MIXTE DE VEZIN LE COQUET ''sous l’occupation'''''
'''L’ECOLE COMMUNALE MIXTE DE VEZIN LE COQUET ''sous l’occupation'''''


 
'''''Le logement du directeur de l'école'''''


L’école communale mixte de Vezin-le-Coquet, à cette époque très particulière de l’Occupation, est dirigée par monsieur Pierre Guérin, directeur, son épouse est institutrice. Ils occupent avec leurs deux, puis trois enfants un appartement de l’aile gauche du bâtiment de l’école, lequel se compose, au rez-de-chaussée, d’une cuisine-salle de séjour et au premier étage, des chambres à coucher. La cuisine possède une cheminée ouverte, avec trépied et crémaillère, qui n’a pas vocation à servir d’ornement mais d’être utilisée, pour les besoins domestiques journaliers, cuisine, chauffage de la pièce comme dans presque toutes les  maisons d’alors.
L’école communale mixte de Vezin-le-Coquet, à cette époque très particulière de l’Occupation, est dirigée par monsieur Pierre Guérin, directeur, son épouse est institutrice. Ils occupent avec leurs deux, puis trois enfants un appartement de l’aile gauche du bâtiment de l’école, lequel se compose, au rez-de-chaussée, d’une cuisine-salle de séjour et au premier étage, des chambres à coucher. La cuisine possède une cheminée ouverte, avec trépied et crémaillère, qui n’a pas vocation à servir d’ornement mais d’être utilisée, pour les besoins domestiques journaliers, cuisine, chauffage de la pièce comme dans presque toutes les  maisons d’alors.
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'''''Monsieur Guérin Directeur de l'école'''''


Monsieur Guérin a en charge les divisions des élèves les plus âgés jusqu’au certificat de fin d’études. Il cumule l’emploi de secrétaire de mairie, c’est l’usage. Dans beaucoup de villages, l’instituteur est ipso facto secrétaire de mairie. C’est sans doute lui qui a rédigé l’acte de décès d’[[Amand Bazillon résistant|Amand Bazillon]].
Monsieur Guérin a en charge les divisions des élèves les plus âgés jusqu’au certificat de fin d’études. Il cumule l’emploi de secrétaire de mairie, c’est l’usage. Dans beaucoup de villages, l’instituteur est ipso facto secrétaire de mairie. C’est sans doute lui qui a rédigé l’acte de décès d’[[Amand Bazillon résistant|Amand Bazillon]].
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Face à l’école, de l’autre côté de la rue, un des principaux pôles du pays, ''le café Letort et la maréchalerie.''  
Face à l’école, de l’autre côté de la rue, un des principaux pôles du pays, ''le café Letort et la maréchalerie.''  
'''''La gymnastique du samedi à l'école'''''


A l’école, les samedis après-midi sont souvent consacrés à la gymnastique ou à la promenade. Au cours des séances de gymnastique, les élèves, tous, grands et petits, effectuent, guidés par le maître, des mouvements d’ensemble et des mouvements respiratoires. Ils peuvent défiler et marcher au pas dans la cour en chantant ''« lundi matin, l'empereur sa femme et le p'tit  Prince, sont venus chez moi pour me serrer la pince... »''. Tout en marchant et en chantant, je comprends mal qu’un Prince puisse venir avec une pince pour me serrer la main. Encore une énigme pour laquelle la clef ne m’est, sur le moment, pas fournie.  
A l’école, les samedis après-midi sont souvent consacrés à la gymnastique ou à la promenade. Au cours des séances de gymnastique, les élèves, tous, grands et petits, effectuent, guidés par le maître, des mouvements d’ensemble et des mouvements respiratoires. Ils peuvent défiler et marcher au pas dans la cour en chantant ''« lundi matin, l'empereur sa femme et le p'tit  Prince, sont venus chez moi pour me serrer la pince... »''. Tout en marchant et en chantant, je comprends mal qu’un Prince puisse venir avec une pince pour me serrer la main. Encore une énigme pour laquelle la clef ne m’est, sur le moment, pas fournie.  
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Après les exercices de gymnastique, ou bien à la place des exercices, à certaines périodes de l’année, les plus grands s’arment d'outils de jardinage et nettoient le potager du directeur ainsi que les allées. Les petits ne sont pas en reste car ils désirent faire comme les grands. C'est ainsi, c’est l’usage et personne ne trouve à redire.
Après les exercices de gymnastique, ou bien à la place des exercices, à certaines périodes de l’année, les plus grands s’arment d'outils de jardinage et nettoient le potager du directeur ainsi que les allées. Les petits ne sont pas en reste car ils désirent faire comme les grands. C'est ainsi, c’est l’usage et personne ne trouve à redire.
'''''La promenade du samedi après midi à l'école'''''
Certains samedis après midi, toujours si les conditions météorologiques le permettent, surtout quand le soleil est de la partie, tous partons en promenade dans la campagne à quelques encablures de l’école. Il faut être franc :'' « se promener à la campagne à Vezin »'' est un plaisant pléonasme.  
Certains samedis après midi, toujours si les conditions météorologiques le permettent, surtout quand le soleil est de la partie, tous partons en promenade dans la campagne à quelques encablures de l’école. Il faut être franc :'' « se promener à la campagne à Vezin »'' est un plaisant pléonasme.  
Nous n’allons jamais bien loin, car les petits doivent suivre. Pourtant les petits... enfin quelques uns, ceux de la fine équipe à laquelle j’appartiens, courent dans tous les coins du bourg, après leur journée d’école quelquefois  studieuse. Ils ont de bonnes jambes et sont capables d’avaler infiniment de kilomètres. Je me souviens avoir fait, à plusieurs reprises, le trajet à pied, Vezin-Rennes, aller-retour, avec ma mère. Je suis bon marcheur. Pas de problème pour le trajet aller, cependant le retour est toujours difficile, pas très gai, plutôt pleurnichard du gamin fatigué qui a soif, qui a faim, en fait qui en a assez de marcher.
Nous n’allons jamais bien loin, car les petits doivent suivre. Pourtant les petits... enfin quelques uns, ceux de la fine équipe à laquelle j’appartiens, courent dans tous les coins du bourg, après leur journée d’école quelquefois  studieuse. Ils ont de bonnes jambes et sont capables d’avaler infiniment de kilomètres. Je me souviens avoir fait, à plusieurs reprises, le trajet à pied, Vezin-Rennes, aller-retour, avec ma mère. Je suis bon marcheur. Pas de problème pour le trajet aller, cependant le retour est toujours difficile, pas très gai, plutôt pleurnichard du gamin fatigué qui a soif, qui a faim, en fait qui en a assez de marcher.
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