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Le '''boulevard Pierre Lemoine''' se situe dans le quartier 8 : Sud-Gare entre l'[[avenue des Pays-Bas]] et le [[boulevard Oscar Leroux]]. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 16 octobre 1957<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>. La précision sur la plaque "victime de l'occupation allemande" laisse à tort à penser que Pierre Lemoine aurait été victime de soldats allemands alors qu'il a été tué par des Français.
Le '''boulevard Pierre Lemoine''' se situe dans le quartier 8 : Sud-Gare entre l'[[avenue des Pays-Bas]] et le [[boulevard Oscar Leroux]]. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 16 octobre 1957<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>. La précision sur la plaque "victime de l'occupation allemande" laisse à tort à penser que Pierre Lemoine aurait été victime de soldats allemands alors qu'il a été tué par des Français.


Cette voie rend hommage à:
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'''Pierre Lemoine''', né le 27 octobre 1884, est greffier à la cour d’appel de Rennes pendant l'Occupation de la France par l'Allemagne Occupation. Il loge au Palais de Justice, nom à cette époque du [[Parlement de Bretagne]].
'''Pierre Lemoine''', né le 27 octobre 1884, est greffier à la cour d’appel de Rennes pendant l'occupation de la France par l'Allemagne. Il loge au Palais de Justice, nom à cette époque du [[Parlement de Bretagne]].


Réveillé par un coup de sonnette dans la nuit du 1er juillet 1944, il ouvre sa porte et se trouve devant un groupe de miliciens ; l'un d'entre eux le blesse à l'entrée de son appartement d'une balle de revolver et il est achevé à la mitraillette dans les combles du palais. Cet attentat fut exécuté à l'initiative du « {{w|Cercle d’études national-socialiste}}» (CENS) qui, après l’assassinat de {{w|Philippe Henriot}}, secrétaire d’État à la propagande du Gouvernement de Vichy, désigna à la {{w|Milice française}} <ref>[[La Milice quitte Rennes]]</ref>150 personnalités connues pour leurs sentiments anti-allemands ; trois autres Rennais furent victimes des actions de représailles menées dans l'ensemble du pays (Gaëtan Hervé, [[Louis Volclair]] et Oscar Leroux)<ref>[http://www.cndp.fr/crdp-rennes/crdp/crdp_dossiers/dossiers/lireville/1annee/expo/occupation/occupation.pdf Extrait de l'introduction de Rennes 1940-1944. La guerre, l'occupation et la libération de Catherine Laurent, Jean-Yves Veillard et Xavier Ferrieu.]</ref>
Réveillé par un coup de sonnette dans la nuit du 1er juillet 1944, il ouvre sa porte et se trouve devant un groupe de miliciens; l'un d'entre eux le blesse à l'entrée de son appartement d'une balle de revolver et il est achevé à la mitraillette dans les combles du palais. Cet attentat fut exécuté à l'initiative du « {{w|Cercle d’études national-socialiste}}» (CENS) qui, après l’assassinat de {{w|Philippe Henriot}}, secrétaire d’État à la propagande du Gouvernement de Vichy, désigna à la {{w|Milice française}} <ref>[[La Milice quitte Rennes]]</ref>150 personnalités connues pour leurs sentiments anti-allemands ; trois autres Rennais furent victimes des actions de représailles menées dans l'ensemble du pays (Gaëtan Hervé, [[Louis Volclair]] et Oscar Leroux)<ref>[http://www.cndp.fr/crdp-rennes/crdp/crdp_dossiers/dossiers/lireville/1annee/expo/occupation/occupation.pdf Extrait de l'introduction de Rennes 1940-1944. La guerre, l'occupation et la libération de Catherine Laurent, Jean-Yves Veillard et Xavier Ferrieu.]</ref>
<ref>[[Juin 1944 : des Rennais otages, fusillés, assassinés]]</ref>
<ref>[[Juin 1944 : des Rennais otages, fusillés, assassinés]]</ref>


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*Jean Janvier, red. Jean-Yves Andrieux,  ''Quelques souvenirs: Jean Janvier, maire de Rennes'', éd. Presses universitaires de Rennes, 2000, ISBN 2868475507.
*Jean Janvier, red. Jean-Yves Andrieux,  ''Quelques souvenirs: Jean Janvier, maire de Rennes'', éd. Presses universitaires de Rennes, 2000, ISBN 2868475507.
* {{w|Kristian Hamon}}, ''Les nationalistes bretons sous l’Occupation'', p. 80, éd. An Here, 2001, ISBN 2868432247.
* {{w|Kristian Hamon}}, ''Les nationalistes bretons sous l’Occupation'', p. 80, éd. An Here, 2001, ISBN 2868432247.
* Étienne Maignen, ''Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945'',  éd. Ouest-France, 2013, ISBN 9782737361739.
* Étienne Maignen, ''Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945'',p. 189 éd. Ouest-France, 2013, ISBN 9782737361739.


== Sur la carte ==
== Sur la carte ==

Version du 26 janvier 2017 à 12:30

Le boulevard Pierre Lemoine se situe dans le quartier 8 : Sud-Gare entre l'avenue des Pays-Bas et le boulevard Oscar Leroux. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 16 octobre 1957[1]. La précision sur la plaque "victime de l'occupation allemande" laisse à tort à penser que Pierre Lemoine aurait été victime de soldats allemands alors qu'il a été tué par des Français.

Cette voie rend hommage à:

Pierre Lemoine, né le 27 octobre 1884, est greffier à la cour d’appel de Rennes pendant l'occupation de la France par l'Allemagne. Il loge au Palais de Justice, nom à cette époque du Parlement de Bretagne.

Réveillé par un coup de sonnette dans la nuit du 1er juillet 1944, il ouvre sa porte et se trouve devant un groupe de miliciens; l'un d'entre eux le blesse à l'entrée de son appartement d'une balle de revolver et il est achevé à la mitraillette dans les combles du palais. Cet attentat fut exécuté à l'initiative du « Cercle d’études national-socialiste Wikipedia-logo-v2.svg» (CENS) qui, après l’assassinat de Philippe Henriot Wikipedia-logo-v2.svg, secrétaire d’État à la propagande du Gouvernement de Vichy, désigna à la Milice française Wikipedia-logo-v2.svg [2]150 personnalités connues pour leurs sentiments anti-allemands ; trois autres Rennais furent victimes des actions de représailles menées dans l'ensemble du pays (Gaëtan Hervé, Louis Volclair et Oscar Leroux)[3] [4]

Bibliographie

  • Mémoire de Granit, 1939 - 1945, Commission d'information historique pour la paix du département d'Ille-et-Vilaine, 1991, p. 93.
  • Catherine Laurent, Jean Yves Veillard, Xavier Ferrieu, Rennes, 1940-1944: la guerre, l'occupation, la libération, p. 12, éd. Ouest-France, 1994, ISBN 2737315603.
  • Jean Janvier, red. Jean-Yves Andrieux, Quelques souvenirs: Jean Janvier, maire de Rennes, éd. Presses universitaires de Rennes, 2000, ISBN 2868475507.
  • Kristian Hamon Wikipedia-logo-v2.svg, Les nationalistes bretons sous l’Occupation, p. 80, éd. An Here, 2001, ISBN 2868432247.
  • Étienne Maignen, Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945,p. 189 éd. Ouest-France, 2013, ISBN 9782737361739.

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Notes et références