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'''Résistant''' (27 octobre 1884 - 1er juillet 1944, Rennes)
'''Résistant''' (27 octobre 1884 - 1er juillet 1944, Rennes)


Pierre Lemoine est greffier à la cour d’appel de Rennes pendant l'occupation. Il loge au palais de Justice, nom à cette époque du [[Parlement de Bretagne]].
Pierre Lemoine est greffier à la cour d’appel de Rennes pendant l'occupation, chevalier de la Légion d'honneur. Il loge au palais de Justice, nom à cette époque du [[Parlement de Bretagne]].


Réveillé par un coup de sonnette dans la nuit du 1er juillet 1944, il ouvre sa porte et se trouve devant un groupe de miliciens; l'un d'entre eux le blesse à l'entrée de son appartement d'une balle de revolver, il est  emmené et achevé à la mitraillette dans les combles du palais où les traces de balles formaient un arc de cercle sur les poutres de la charpente<ref>Exposé de Gilbert Guillou au groupe "mémoire du vécu" de l'UTL du Pays de Rennes 7 janvier 2011</ref>. L'assassin était Eugène Bizeul, condamné à mort le 7 novembre 1945 par la cour de justice d'Ille-et-Vilaine<ref>''Ouest-France'' 8.11.1945</ref>. Cet attentat fut exécuté à l'initiative du « {{w|Cercle d’études national-socialiste}}» (CENS) qui, après l’assassinat de {{w|Philippe Henriot}}, secrétaire d’État à la propagande du Gouvernement de Vichy, désigna à la {{w|Milice française}} <ref>[[La Milice quitte Rennes]]</ref>150 personnalités connues pour leurs sentiments antiallemands ; trois autres Rennais furent victimes des actions de représailles menées dans l'ensemble du pays (Gaëtan Hervé,<ref>[[Boulevard Gaëtan Hervé]]</ref>  <ref>[[Louis Volclair]]</ref> et Oscar Leroux <ref> [[Boulevard_Oscar_Leroux]]</ref>  <ref> [http://www.cndp.fr/crdp-rennes/crdp/crdp_dossiers/dossiers/lireville/1annee/expo/occupation/occupation.pdf Extrait de l'introduction de Rennes 1940-1944. La guerre, l'occupation et la libération de Catherine Laurent, Jean-Yves Veillard et Xavier Ferrieu.]</ref>
Réveillé par un coup de sonnette dans la nuit du 1er juillet 1944, il ouvre sa porte et se trouve devant un groupe de miliciens; l'un d'entre eux le blesse à l'entrée de son appartement d'une balle de revolver, il est  emmené et achevé à la mitraillette dans les combles du palais où les traces de balles formaient un arc de cercle sur les poutres de la charpente<ref>Exposé de Gilbert Guillou au groupe "mémoire du vécu" de l'UTL du Pays de Rennes 7 janvier 2011</ref>. L'assassin était Eugène Bizeul, condamné à mort le 7 novembre 1945 par la cour de justice d'Ille-et-Vilaine<ref>''Ouest-France'' 8.11.1945</ref>. Cet attentat fut exécuté à l'initiative du « {{w|Cercle d’études national-socialiste}}» (CENS) qui, après l’assassinat de {{w|Philippe Henriot}}, secrétaire d’État à la propagande du Gouvernement de Vichy, désigna à la {{w|Milice française}} <ref>[[La Milice quitte Rennes]]</ref>150 personnalités connues pour leurs sentiments antiallemands ; trois autres Rennais furent victimes des actions de représailles menées dans l'ensemble du pays (Gaëtan Hervé,<ref>[[Boulevard Gaëtan Hervé]]</ref>  <ref>[[Louis Volclair]]</ref> et Oscar Leroux <ref> [[Boulevard_Oscar_Leroux]]</ref>  <ref> [http://www.cndp.fr/crdp-rennes/crdp/crdp_dossiers/dossiers/lireville/1annee/expo/occupation/occupation.pdf Extrait de l'introduction de Rennes 1940-1944. La guerre, l'occupation et la libération de Catherine Laurent, Jean-Yves Veillard et Xavier Ferrieu.]</ref>

Version du 15 avril 2024 à 13:44

Le boulevard Pierre Lemoine se situe dans le quartier 8 : Sud-Gare entre l'avenue des Pays-Bas et le boulevard Oscar Leroux. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 16 octobre 1957[1]. La précision sur la plaque "victime de l'occupation allemande" laisse à tort à penser que Pierre Lemoine aurait été victime de soldats allemands alors qu'il a été tué par des Français.

Cette voie rend hommage à:

Pierre Lemoine

Résistant (27 octobre 1884 - 1er juillet 1944, Rennes)

Pierre Lemoine est greffier à la cour d’appel de Rennes pendant l'occupation, chevalier de la Légion d'honneur. Il loge au palais de Justice, nom à cette époque du Parlement de Bretagne.

Réveillé par un coup de sonnette dans la nuit du 1er juillet 1944, il ouvre sa porte et se trouve devant un groupe de miliciens; l'un d'entre eux le blesse à l'entrée de son appartement d'une balle de revolver, il est emmené et achevé à la mitraillette dans les combles du palais où les traces de balles formaient un arc de cercle sur les poutres de la charpente[2]. L'assassin était Eugène Bizeul, condamné à mort le 7 novembre 1945 par la cour de justice d'Ille-et-Vilaine[3]. Cet attentat fut exécuté à l'initiative du « Cercle d’études national-socialiste Wikipedia-logo-v2.svg» (CENS) qui, après l’assassinat de Philippe Henriot Wikipedia-logo-v2.svg, secrétaire d’État à la propagande du Gouvernement de Vichy, désigna à la Milice française Wikipedia-logo-v2.svg [4]150 personnalités connues pour leurs sentiments antiallemands ; trois autres Rennais furent victimes des actions de représailles menées dans l'ensemble du pays (Gaëtan Hervé,[5] [6] et Oscar Leroux [7] [8] [9]

Bibliographie

  • Mémoire de Granit, 1939 - 1945, Commission d'information historique pour la paix du département d'Ille-et-Vilaine, 1991, p. 93.
  • Catherine Laurent, Jean Yves Veillard, Xavier Ferrieu, Rennes, 1940-1944: la guerre, l'occupation, la libération, p. 12, éd. Ouest-France, 1994, ISBN 2737315603.
  • Jean Janvier, red. Jean-Yves Andrieux, Quelques souvenirs: Jean Janvier, maire de Rennes, éd. Presses universitaires de Rennes, 2000, ISBN 2868475507.
  • Kristian Hamon Wikipedia-logo-v2.svg, Les nationalistes bretons sous l’Occupation, p. 80, éd. An Here, 2001, ISBN 2868432247.
  • Étienne Maignen, Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945,p. 189 éd. Ouest-France, 2013, ISBN 9782737361739.

Notes et références


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