« Asile de Saint-Méen » : différence entre les versions

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[[Fichier:Hospice_st_meen.jpeg|250px|right|thumb|L'hospice de Saint-Méen construit par Guillaume Regnier<ref> ''Le Vieux Rennes'', par P. Banéat</ref> Au Ier plan se trouve l'actuelle [[avenue du général Leclerc]]]]
[[Catégorie:Quartier 6 : Jeanne d'Arc – Longs Champs – Beaulieu]]
[[Catégorie:Quartier 6 : Jeanne d'Arc – Longs Champs – Beaulieu]]


Le 4 septembre [[1627]], [[Guillaume Régnier]], fils d'un conseiller au [[Parlement de Bretagne]], acquit au lieu dit ([[Le Tertre de Joué]]) à Rennes, divers bâtiments relevant de l'abbaye de Saint-Georges de Rennes (fondée en l'an 1000).


Il y fonda un asile pour les quelque 1200 pèlerins  annuels atteints du ''mal Saint-Méen'', maladie de peau qui atteignait surtout les mains, et qui se rendaient au sanctuaire  et à la fontaine du grand Saint-Méen, entre Gaêl et Montfort de Bretagne. C'est vers 1725 qu'on commença à y admettre des aliénés mais l'hospice devint prison politique, vers le milieu du 18 e siècle<ref>''Le Vieux Rennes'', par P. Banéat.</ref> C'est le 1er janvier [[1852]] que Saint-Méen est acquis par le département et prend le nom officiel « d'asile départemental des aliénés d' Ille-et-Vilaine ». A cette époque, l'asile se composait d'un ramassis de vieilles constructions, très mal disposées.


Le 4 Septembre [[1627]], [[Guillaume Régnier]], fils d'un conseiller au [[Parlement de Bretagne]], acquit au lieu dit ([[Le Tertre de Joué]]) à Rennes, divers bâtiments relevant de l'abbaye de Saint-Georges de Rennes (fondée en l'an 1000).
Les plans de restauration de l'Asile de Saint-Méen vont se succéder en [[1878]] puis en [[1887]]. Dans la deuxième moitié du siècle, les conceptions architecturales des hôpitaux iront vers une grande superficie d'occupation au sol, possibilité d'accueillir « 1200 à 2000 lits ». L'asile de Saint-Méen vit en autarcie avec ses services généraux qui lui donnent une autonomie notable de fonctionnement, l'hôpital de cette deuxième moitié du 19 e siècle est aussi qualifié de cité jardin, microcosme fermé, à l'image d'une société urbaine en réduction où la chapelle jouerait le rôle de l'église, la cuisine et la ferme de lui du marché, l'administration celui de l'[[Hôtel de Ville]], l'hébergement celui de l'habitat et comprenant des places, parcs, etc. Le bâtiment furent en grande partie incendiés en [[1903]].
[[Fichier:Hospice_st_meen.jpeg|250px|right|thumb|L'hospice de Saint-Méen construit par Guillaume Regnier<ref> ''Le Vieux Rennes'', par P. Banéat</ref> Au Ier plan se trouve l'actuelle [[avenue du général Leclerc]]]]
Il y fonda un asile pour les quelque 1200 pèlerins  annuels atteints du ''mal Saint-Méen'', maladie de peau qui atteignait surtout les mains, et qui se rendaient au sanctuaire  et à la fontaine du grand Saint-Méen, entre Gaêl et Montfort de Bretagne. C'est vers 1725 qu'on commença à y admettre des amiénés mais l'hospice devint prison politique, vers le milieu du 18 e siècle.<ref> ''Le Vieux Rennes'', par P. Banéat</ref> C'est le 1er janvier [[1852]] que Saint-Méen est acquis par le département et prend le nom officiel « d'asile départemental des aliénés d' Ille-et-Vilaine ». A cette époque, l'asile se composait d'un ramassis de vieilles constructions, très mal disposées.
 
Les plans de restauration de l'Asile de Saint-Méen vont se succéder en [[1878]] puis en [[1887]]. Dans la deuxième moitié du siècle, les conceptions architecturales des hôpitaux iront vers une grande superficie d'occupation au sol, possibilité d'accueillir « 1200 à 2000 lits».   L'asile de Saint-Méen vit en autarcie avec ses services généraux qui lui donnent une autonomie notable de fonctionnement, l'hôpital de cette deuxième moitié du 19 e siècle est aussi qualifié de cité jardin, microcosme fermé, à l'image d'une société urbaine en réduction où la chapelle jouerait le rôle de l'église, la cuisine et la ferme de lui du marché, l'administration celui de l'[[Hôtel de Ville]], l'hébergement celui de l'habitat et comprenant des places, parcs, etc. Le bâtiment furent en grande partie incendiés en [[1903]].


Entre [[1920]] et [[1926]], c'est le terrain de la Motte au Duc qui sera choisi comme assise de deux pavillons pour recevoir les épileptiques, les idiots, etc.
Entre [[1920]] et [[1926]], c'est le terrain de la Motte au Duc qui sera choisi comme assise de deux pavillons pour recevoir les épileptiques, les idiots, etc.


En [[1937]], un programme de rénovation est établi, pour parer aux urgences; malheureusement la construction des cinq pavillons commencée avant le début de la guerre n'est pas achevée et ne le sera que fin [[1944]]. Entre temps des pavillons de l'Hôpital seront utilisés pour des centres de formation sportive des Allemands, des miliciens. Sans doute faut-il voir là, ainsi que la proximité de la gare de triage, les raisons qui expliquent que l'Hôpital ait été une cible des bombardements du [[Bombardement du 17 juillet 1944|17 juillet]] et du 1er août 1944... Ils occasionnent de nombreux morts parmi les malades et le personnel, et détruisent des bâtiments importants. <ref>''De l'aumonerie de Saint-Méen au centre hospitalier Guillaume-Régnier, 1627-1997, Regards sur un établissement''</ref>
En [[1937]], un programme de rénovation est établi, pour parer aux urgences; malheureusement la construction des cinq pavillons commencée avant le début de la guerre n'est pas achevée et ne le sera que fin [[1944]]. Entre temps des pavillons de l'Hôpital seront utilisés pour des centres de formation sportive des Allemands, des miliciens. Sans doute faut-il voir là, ainsi que la proximité de la gare de triage, les raisons qui expliquent que l'Hôpital ait été une cible des bombardements du [[Bombardement du 17 juillet 1944|17 juillet]] et du 1er août 1944... Ils occasionnent de nombreux morts parmi les malades et le personnel, et détruisent des bâtiments importants<ref>''De l'aumonerie de Saint-Méen au centre hospitalier Guillaume-Régnier, 1627-1997, Regards sur un établissement''</ref>.


Au sortir de la guerre, une partie des bâtiments neufs construits à proximité du [[boulevard de Strasbourg]] sont réquisitionnés pour servir de relogement aux Rennais sinistrés. Cet état de fait durera 10 ans jusqu'en [[1956]].
Au sortir de la guerre, une partie des bâtiments neufs construits à proximité du [[boulevard de Strasbourg]] sont réquisitionnés pour servir de relogement aux Rennais sinistrés. Cet état de fait durera 10 ans jusqu'en [[1956]].
Le 16 Juin 1996 l'hôpital St-Méen devient l'hôpital psychiatrique Guillaume Régnier. <ref>Article  dans ''[[Jeanne d'Arc, mémoire d'un quartier]]'', par Claude Rouleau.</ref>  
Le 16 juin 1996, l'hôpital St-Méen devient l'hôpital psychiatrique Guillaume Régnier <ref>Article  dans ''[[Jeanne d'Arc, mémoire d'un quartier]]'', par Claude Rouleau.</ref>.
 
===Faits divers===
Le 14 février [[1827]], la Cour d'assises d'Ille-et-Vilaine condamne, Pierre Texier, 31 ans, natif de Cesson, infirmier de l'asile, à six années de réclusion pour le vol de divers objets dans l'établissement<ref>La peine est très lourde parce qu'en tant qu'employé son larcin est assimilé à un vol domestique, donc relevant des assises et non, comme un vol simple, du tribunal correctionnel, où sa peine aurait été de quelques mois d'emprisonnement. Source : Registre des arrêts de la Cour d'assises d'Ille-et-Vilaine, 1826-1827, cote 2U 298 des Archives départementales.</ref>.


==Notes et références==
==Notes et références==
<references/>
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