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C'est fin 1931 que commencèrent les travaux d'aménagement d'un aérodrome d'une surface de 38 ha, à [[Saint-Jacques-de-la-Lande]], au sud-ouest de Rennes, sur des terrains achetés par la Chambre de commerce de Rennes, présidée par M. Bahon-Rault. "''Un terrain peu fertile, descendant en pente douce vers la [[Vilaine]], près du bourg de [[Saint-Jacques-de-la-Lande]] paraissant convenir, je loue un cheval au manège Blanchet pour aller l'inspecter. Le centre est tellement marécageux que mon cheval manque s'y enliser. Un bon drainage y remédiant, l'aéroport de Rennes voit le jour et, sur ma proposition, reçoit le nom de ''[[Joseph le Brix]]'''' ".<ref> ''Mémoires d'un Français moyen'', par [[René Patay]] - 1974</ref> '''(Avec Dieudonné Costes, cet aviateur breton, né à Baden, Morbihan, réussit, sur un Breguet 19 baptisé Nungesser et Coli en l'honneur des deux aviateurs français disparus dans l'Atlantique nord à bord de l'Oiseau blanc, la traversée en 1927 de l’Atlantique sud entre Saint-Louis du Sénégal et Natal (Brésil). Il décéda le 12 septembre 1931 à Oufa, région de l'Oural, Russie, en voulant joindre Paris à Tokyo en un seul vol).
C'est fin 1931 que commencèrent les travaux d'aménagement d'un aérodrome d'une surface de 38 ha, à [[Saint-Jacques-de-la-Lande]], au sud-ouest de Rennes, sur des terrains achetés par la Chambre de commerce de Rennes, présidée par M. Bahon-Rault. "''Un terrain peu fertile, descendant en pente douce vers la [[Vilaine]], près du bourg de [[Saint-Jacques-de-la-Lande]] paraissant convenir, je loue un cheval au manège Blanchet pour aller l'inspecter. Le centre est tellement marécageux que mon cheval manque s'y enliser. Un bon drainage y remédiant, l'aéroport de Rennes voit le jour et, sur ma proposition, reçoit le nom de ''[[Joseph le Brix]]'''' ".<ref> ''Mémoires d'un Français moyen'', par [[René Patay]] - 1974</ref> '''(Avec Dieudonné Costes, cet aviateur breton, né à Baden, Morbihan, réussit, sur un Breguet 19 baptisé Nungesser et Coli en l'honneur des deux aviateurs français disparus dans l'Atlantique nord à bord de l'Oiseau blanc, la traversée en 1927 de l’Atlantique sud entre Saint-Louis du Sénégal et Natal (Brésil). Il décéda le 12 septembre 1931 à Oufa, région de l'Oural, Russie, en voulant joindre Paris à Tokyo en un seul vol).
[[Fichier:M_de_toulouse_lautrec.jpeg|100px|right|thumb|M. de Toulouse-Lautrec, Ier président de l'aéroclub d'ILLe-et-Vilaine]]
[[Fichier:M_de_toulouse_lautrec.jpeg|100px|right|thumb|M. de Toulouse-Lautrec, Ier président de l'aéroclub d'ILLe-et-Vilaine]]
Les premières installations d'accueil furent implantées au nord, en bordure de l'actuelle [[rue de la Vigne]]. L'inauguration commença le 28 juillet 1933 en présence du ministre de l'Air, Pierre Cot et de nombreux aviateurs célèbres et dura trois jours. La ligue aéronautique se transforme en Aéroclub d'Ille-et-Vilaine qui s'équipe de biplans biplaces Caudron Luciole à moteur Renault. L'aéroclub forma de nombreux élèves dont certains entrèrent dans l'armée de l'air, tel Hervé Bougault, sergent-chef tué à bord de son LéO 45 en mai 194O et dont le nom fut donné à l'avion-école Stampe de l'aéroclub en octobre 1946.
Les premières installations d'accueil furent implantées au nord, en bordure de l'actuelle [[rue de la Vigne]]. L'inauguration commença le 28 juillet 1933 en présence du ministre de l'Air, Pierre Cot et de nombreux aviateurs célèbres et dura trois jours. La ligue aéronautique se transforme en Aéroclub d'Ille-et-Vilaine qui s'équipe de biplans biplaces Caudron Luciole à moteur Renault. L'aéroclub forma de nombreux élèves dont certains entrèrent dans l'armée de l'air, tel Hervé Bougault, sergent-chef tué à bord de son LéO 45 en mai 194O et dont le nom fut donné à l'avion-école Stampe de l'aéroclub en octobre 1946.<ref>[http://www.31eme-escadre.fr/equipages_dans_la_tourmente/Bougault.html Hervé Bougault, sur le site 31ème Escadre]


===1941-1942, une infrastructure considérablement étendue===
===1941-1942, une infrastructure considérablement étendue===

Version du 1 octobre 2012 à 14:38


gestation d'un aéroport

plan et extension en 1935

C'est fin 1931 que commencèrent les travaux d'aménagement d'un aérodrome d'une surface de 38 ha, à Saint-Jacques-de-la-Lande, au sud-ouest de Rennes, sur des terrains achetés par la Chambre de commerce de Rennes, présidée par M. Bahon-Rault. "Un terrain peu fertile, descendant en pente douce vers la Vilaine, près du bourg de Saint-Jacques-de-la-Lande paraissant convenir, je loue un cheval au manège Blanchet pour aller l'inspecter. Le centre est tellement marécageux que mon cheval manque s'y enliser. Un bon drainage y remédiant, l'aéroport de Rennes voit le jour et, sur ma proposition, reçoit le nom de Joseph le Brix' ".[1] (Avec Dieudonné Costes, cet aviateur breton, né à Baden, Morbihan, réussit, sur un Breguet 19 baptisé Nungesser et Coli en l'honneur des deux aviateurs français disparus dans l'Atlantique nord à bord de l'Oiseau blanc, la traversée en 1927 de l’Atlantique sud entre Saint-Louis du Sénégal et Natal (Brésil). Il décéda le 12 septembre 1931 à Oufa, région de l'Oural, Russie, en voulant joindre Paris à Tokyo en un seul vol).

M. de Toulouse-Lautrec, Ier président de l'aéroclub d'ILLe-et-Vilaine

Les premières installations d'accueil furent implantées au nord, en bordure de l'actuelle rue de la Vigne. L'inauguration commença le 28 juillet 1933 en présence du ministre de l'Air, Pierre Cot et de nombreux aviateurs célèbres et dura trois jours. La ligue aéronautique se transforme en Aéroclub d'Ille-et-Vilaine qui s'équipe de biplans biplaces Caudron Luciole à moteur Renault. L'aéroclub forma de nombreux élèves dont certains entrèrent dans l'armée de l'air, tel Hervé Bougault, sergent-chef tué à bord de son LéO 45 en mai 194O et dont le nom fut donné à l'avion-école Stampe de l'aéroclub en octobre 1946.Erreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>]] L'emprise de l'aérodrome fut largement étendue par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale au cours de laquelle les installations militaires et les deux pistes en béton, dont l'une de 1750 m, furent bombardées.[2] [3] En 1941, les Allemands commencent des travaux de transformation du terrain d'aviation. Pour ce faire, ils rasent la partie centrale du village de Saint-Jacques-de-la-Lande qui comprenait la mairie, l'école publique de garçons, le château du Pèlerinage et une trentaine de maisons d'habitation. Il fut relié par embranchement spécial à la voie ferrée Rennes-Redon et de nombreux blockhaus y furent construits. Avec les alvéoles de parcage des avions, avec pare-éclats latéraux, dispersées au nord et au sud et reliées aux pistes par des chemins de roulement, l'aérodrome atteignit près de 600 hectares, ramenés à 220 après la guerre.

...et considérablement bombardée en 1943 et 1944

De juillet 1940 à avril 1941, l'aérodrome est le siège d'un P.C. de chasse allemande qui protégera les bombardiers allemands sur l'Angleterre (Jagdfliegerführer dit "Boelcke" : le Jafü 4 puis Jafü Bretagne. Y stationnent, d'avril à juin 1942, le KG 26, escadron de bombardement (Kampfgeschwader) et à la mi-octobre 1943, un groupe 3 du KG 27, équipés de Heinkel HE 111.

La protection allemande rapprochée de l'aérodrome de Rennes - Saint-Jacques, avec, en rouge, les batteries de 88mm [4]

De juillet 1942 à juin 1944 y est basée une unité de reconnaissance dotée de JU.88 ( 3(F) 123 Aufklärungsgruppe) et en juin le JG 11 équipé de Focke-Wulf FW 190A.

l'aérodrome de Rennes en 1944 après les bombardements des aviations alliées- vue prise de l'est en direction de la Vilaine à l'arrière plan

En août 1944, le premier aéroport allié hors de Normandie fut celui de Rennes, et les Thunderbolt P.47 du 362 Fighter Group (groupe de chasse) s'y installent jusqu'au 19 septembre ainsi que les Mustang du 17th Tactical Reconnassance Squadron. Jusqu'en novembre l'aéroport est la base du 9th Air Defense Command. Après guerre, l'armée de l'Air s'y est installée quelques années en formant la base aérienne 271. Elle y utilisa entre autres des T 28, des hélicoptères Vertol H 21 « Banane » et Alouette IIs y stationnèrent aussi à leur retour de la guerre d'Algérie jusque vers 1970. Puis l'ALAT, l'aviation légère de l'armée de terre utilisa les installations (six hangars demi-tonneaux) avec des avions Cessna 406 et des monoturbopropulseurs de liaison TBM 700. L'aéroclub abrite ses avions sous un 7e hangar tandis que le 8e est affecté aux appareils privés.

le trafic commercial après la guerre

Une aérogare fut ouverte en 1953 mais le trafic commercial ne concerna d'abord que des escales techniques de vols Dublin-Lourdes de la compagnie Aer Lingus, puis des vols réguliers Dublin-Jersey-Rennes l'été et, à partir de 1961 une liaison postale nocturne avec Paris. La gestion de l'aérodrome fut concédée à la Chambre de commerce par l'État en décembre 1963, avec l'aviation civile et commerciale comme affectataire principal et l'armée comme affectataire secondaire.

Les installations de l'aérogare vers 1975

Il fallut attendre avril 1966 pour la mise en service d'une ligne régulière intérieure Rennes-Orly [5]et juin 1971 pour disposer d'une nouvelle aérogare passagers sur le site de l'actuelle étendue en 2001. À partir de 1973 des lignes avec Lyon, puis avec d'autres villes furent mises en place sur initiatives de la chambre de commerce et d'industrie avec les soutiens financiers de la DATAR, de la Région Bretagne, du Conseil général d'Ille-et-Vilaine et de la Ville de Rennes. Ces lignes concernaient à 75% une clientèle d'affaire. L'aérogare fut considérablement agrandie en 1992. En 1990 le trafic passagers atteignit 200 000 et avait dépassé le chiffre de 530 000 en 2007. [6]

L'aéroport est ouvert au trafic national et international commercial, régulier ou non, aux avions privés, aux IFR et aux VFR. La piste principale peut accueillir des avions jusqu'à 180 passagers environ, elle est destinée aux vols moyen-courrier. En affrètement cargo, elle est adaptée à des appareils type Boeing 737, Boeing 727, Boeing 767, Illiouchine 76.[7] Il permet 120 destinations de voyages en vols directs ou avec escale, 9 aéroports desservis en vols réguliers directs,18 villes françaises et 11 villes européennes accessibles en aller-retour journée.

aérogare de Rennes - Saint-Jacques, au sud-ouest de Rennes, à moins de 8 km du centre

Des lignes saisonnières vers la Tunisie, le Maroc, l’Irlande, la Corse, la Crète sont le fait de voyagistes. L'aéroport est aussi équipé depuis 1992 d'une zone de fret au nord et son trafic de fret est le plus important de l'Ouest (13500 tonnes en 2011).

Le Conseil Régional de Bretagne, par délégation de service public du 1 mars 2010, a confié pour 15 années la gestion et l’exploitation commune des aéroports de Rennes et de Dinard à la Société d’Exploitation des Aéroports de Rennes et Dinard (SEARD), groupement composé de :

  • la CCI de Rennes (50%)
  • Vinci Airports (49%)
  • la CCI du Pays de Saint-Malo (1%)[8]


références