« Église Saint-Germain » : différence entre les versions

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La nef, assez haute, est caractéristique du gothique flamboyant breton : piliers légers, grandes arcades en plein cintre, longues sablières à la base de la voûte en lambris de bois, ornées de figures monstrueuses ou grotesques. Elle fut érigée en voûte continue haute, formée d'un berceau brisé unique. Le chœur se termine par un chevet plat occupé par un superbe fenestrage gothique abritant aujourd'hui le curieux vitrail du chœur, vrai habit d'Arlequin constitué de fragments de vitraux du XVIe siècle détruits à la Révolution, retrouvés au XIXe siècle siècle dans un tonneau et assemblés sans ordre.
La nef, assez haute, est caractéristique du gothique flamboyant breton : piliers légers, grandes arcades en plein cintre, longues sablières à la base de la voûte en lambris de bois, ornées de figures monstrueuses ou grotesques. Elle fut érigée en voûte continue haute, formée d'un berceau brisé unique. Le chœur se termine par un chevet plat occupé par un superbe fenestrage gothique abritant aujourd'hui le curieux vitrail du chœur, vrai habit d'Arlequin constitué de fragments de vitraux du XVIe siècle détruits à la Révolution, retrouvés au XIXe siècle siècle dans un tonneau et assemblés sans ordre.


L'église fut fortement endommagée par le bombardement du 9 juin [[1944]]<ref>[[Bombardements des 9 et 12 juin 1944]]</ref>. La plupart des vitraux actuels a été réalisée en seconde moitié du XXe siècle par le maître-verrier Max Ingrand qui s'illustra aussi à la chapelle du grand-séminaire, à la [[cathédrale Saint-Pierre]] ou encore à l'[[Eglise Toussaints]]. L'église conserve toutefois le vitrail le plus ancien de Rennes, du XVIe siècle, au flanc sud, mais recomposé en [[1860]] avec les vitraux demeurés intacts dans tout l'édifice. Il regroupe des panneaux ayant trait à la vie de la Vierge, à la Passion, ou à la vie de sainte Anne et saint Joachim ou à celle de saint Jean l'Évangéliste. Étonnant aussi est le grand vitrail derrière le chœur, habit d'arlequin composé de fragments de vitraux, assemblés sans ordre, qui avaient été détruits lors de la Révolution et retrouvés dans un tonneau au XIXe siècle. L'église comporte plusieurs enfeus et dalles tombales, telle que celle du grand historien [[Bertrand d'Argentré]], transférée en [[1829]] dans la chapelle Sainte-Anne.
L'église fut fortement endommagée par le bombardement du 9 juin [[1944]]<ref>[[Bombardements des 9 et 12 juin 1944]]</ref>. La plupart des vitraux actuels a été réalisée en seconde moitié du XXe siècle par le maître-verrier {{w|Max Ingrand}} qui s'illustra aussi à la chapelle du grand-séminaire, à la [[cathédrale Saint-Pierre]] ou encore à l'[[Eglise Toussaints]]. L'église conserve toutefois le vitrail le plus ancien de Rennes, du XVIe siècle, au flanc sud, mais recomposé en 1860 avec les vitraux demeurés intacts dans tout l'édifice. Il regroupe des panneaux ayant trait à la vie de la Vierge, à la Passion, ou à la vie de sainte Anne et saint Joachim ou à celle de saint Jean l'Évangéliste. Étonnant aussi est le grand vitrail derrière le chœur, habit d'arlequin composé de fragments de vitraux, assemblés sans ordre, qui avaient été détruits lors de la Révolution et retrouvés dans un tonneau au XIXe siècle. L'église comporte plusieurs enfeus et dalles tombales, telle que celle du grand historien [[Bertrand d'Argentré]], transférée en 1829 dans la chapelle Sainte-Anne.
[[File:Rennes_%C3%89glise_Saint-Germain_int%C3%A9rieur.jpg|200px|left|thumb|Eglise Saint-Germain, intérieur de la nef]]
[[File:Rennes_%C3%89glise_Saint-Germain_int%C3%A9rieur.jpg|200px|left|thumb|Eglise Saint-Germain, intérieur de la nef]]
Le maître-autel est surmonté d'un baldaquin formé de quatre colonnes de marbre blanc avec chapiteaux corinthiens dorés, d'époque Louis XVI, qui soutiennent une frise à rinceaux d'or et une double corniche. Prévus pour la cathédrale Saint-Vincent de Saint-Malo, ils furent achetés en 1805 par la paroisse Saint-Germain pour reconstituer son mobilier pillé à la Révolution. En 1811, ils furent surmontés d'un baldaquin en bois doré avec la croix du Christ vainqueur de la Mort et dominant la Terre représentée par deux énormes serpents. Derrière, au fond de l'abside, un grand tableau du peintre anversois Gaspard de Crayer, daté de 1664, représente la résurrection de Lazare. Les restes de Bertrand d'Argentré, sénéchal de Bretagne, qui reposaient depuis 1590 dans la chapelle des Cordeliers, furent transférés en 1829, dans la chapelle Sainte-Anne de l'église Saint-Germain. Le nom de d'Argentré est gravé sur une dalle de marbre noir.
Le maître-autel est surmonté d'un baldaquin formé de quatre colonnes de marbre blanc avec chapiteaux corinthiens dorés, d'époque Louis XVI, qui soutiennent une frise à rinceaux d'or et une double corniche. Prévus pour la cathédrale Saint-Vincent de Saint-Malo, ils furent achetés en 1805 par la paroisse Saint-Germain pour reconstituer son mobilier pillé à la Révolution. En 1811, ils furent surmontés d'un baldaquin en bois doré avec la croix du Christ vainqueur de la Mort et dominant la Terre représentée par deux énormes serpents. Derrière, au fond de l'abside, un grand tableau du peintre anversois {{w|Gaspard de Crayer}}, daté de 1664, représente la résurrection de Lazare. Les restes de [[Bertrand d'Argentré]], sénéchal de Bretagne, qui reposaient depuis 1590 dans la chapelle des Cordeliers, furent transférés en 1829, dans la chapelle Sainte-Anne de l'église Saint-Germain. Le nom de d'Argentré est gravé sur une dalle de marbre noir.
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[[File:Rennes_Saint-Germain_porche.jpg|250px|center|thumb|Porte ouest (''de Wikimedia Commons'')]]
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