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C'est Monseigneur [[Godefroy Brossays Saint-Marc]] qui fonda le collège à l'usage des enfants de familles catholiques, la loi Falloux ayant accordé cette possibilité. Il acheta la maison située juste après l'[[hôtel de Caradeuc]], au n° 3 de l'ancienne [[rue de Fougères]] ( actuellement [[rue du général Maurice Guillaudot]] et y ouvrit la ''pension Brécha'', du nom de son premier supérieur, sportif d'à peine 30 ans. On y comptait 7 élèves en [[1842]], 64 en [[1845]].
[[Fichier:Ancien_saint_vincent.jpeg|300px|right|thumb|L'ancien  collège Saint-Vincent, photo prise de la rue de Fougères.( plaquette du centenaire de l'Ecole)]]
Mais très vite il faut plus grand et le cardinal achète de ses deniers la propriété de ''la [[Barre-Saint-Just]]'', terrain situé hors la ville entre le [[boulevard de Sévigné]] et la [[rue de Fougères]] et il commence les constructions d'une belle ordonnance classique, tracée par l'architecte [[Charles Langlois]], à toit de tuiles dans cette ville bretonne, avec de vastes cours de récréation  bordées de cloîtres, ombragées de marronniers et à l'ouest, un jardin anglais avec cèdres. Le [[frère Henri]]<ref> [[rue du frère Henri]]</ref>y déploya ses talents d'arboriculteur. A l'ombre du collège est installé un orphelinat. Malgré les lois de séparation de l'Eglise et de l'Etat de [[1905]], le collège subsistera jusqu'en [[1911]], et sera reconstruit à l'emplacement d'un ancien monastère de Carmélites, [[rue de Paris]] sous l'égide de la ''Société de l'enseignement libre''.


C'est Mgr[[Godefroy Brossays Saint-Marc]] qui fonda le collège à l'usage des enfants de familles catholiques, la loi Falloux ayant accordé cette possibilité. Il acheta la maison située juste après l'hôtel de Caradeuc, au n° 3 de l'ancienne rue de Fougères ( actuellement [[rue du général Maurice Guillaudot]] et y ouvrit la ''pension Brécha'', du nom de son premier supérieur, sportif d'à peine 30 ans. On y comptait 7 élèves en [[1842]], 64 en [[1845]].[[Fichier:Ancien_saint_vincent.jpeg|300px|right|thumb|L'ancien  collège Saint-Vincent, photo prise de la rue de Fougères.( plaquette du centenaire de l'Ecole)]] Mais très vite il faut plus grand et le cardinal achète de ses deniers la propriété de ''la Barre-Saint Just'', terrain situé hors la ville entre le [[boulevard de Sévigné]] et la [[rue de Fougères]] et il commence les constructions d'une belle ordonnance classique, tracée par l'architecte [[ Charles Langlois]], à toit de tuiles dans cette ville bretonne, avec de vastes cours de récréation  bordées de cloîtres, ombragées de marronniers et à l'ouest, un jardin anglais avec cèdres. Le [[frère Henri]] <ref> [[rue du frère Henri]]</ref>y déploya ses talents d'arboriculteur. A l'ombre du collège est installé un orphelinat. Malgré les lois de séparation de l'Eglise et de l'Etat de [[1905]], le collège subsistera jusqu'en 1911, et sera reconstruit à l'emplacement d'un ancien monastère de Carmélites, [[rue de Paris]] sous l'égide de la ''Société de l'enseignement libre''.
On commença par arracher 10 000 tonnes de roche dure et 18 mois après le nouveau collège, conçu par l'architecte [[Henri Mellet]], dans le style du précédent - qu'on s'attendrait à trouver plutôt à Montpellier - ouvrait, le Ier octobre [[1912]] avec sa large avenue à rampe et perron combinés, menant au bâtiment central entouré de deux campaniles. Une vaste chapelle, dessinée par l'architecte Mellet, y fut adjointe en 1926 dans le même style. En 1918 le collège instruisait plus de 400 élèves.
[[Fichier:Saint_vincent.jpeg|300px|right|thumb|Le collège Saint-Vincent vers 1965 : en bas la rue de Paris, à gauche en haut la roseraie du Thabor et sa réserve horticole]]. La devise donnée au collège fut : ''Pro Deo et Patria''( Pour Dieu et la patrie).


On commença par arracher 10 000 tonnes de roche dure et 18 mois après le nouveau collège, conçu par l'architecte Henri Mellet, dans le style du précédent - qu'on s'attendrait à trouver plutôt à Montpellier - ouvrait, le Ier octobre 1912 avec sa large avenue à rampe et perron combinés, menant au bâtiment central entouré de deux campaniles. Une vaste chapelle, dessinée par l'architecte Mellet, y fut adjointe en 1926 dans le même style. En 1918 le collège instruisait plus de 400 élèves.
Nombreux furent les anciens élèves qui tombèrent au cours des guerres. On retrouve gravés aux piliers de granit des arcades autour de la porte centrale les 330 noms des anciens, morts pour la France lors de la guerre 1914-18. 57 furent tués pendant la guerre 1939-45. Pendant ces guerres le collège servit d'hôpital militaire. 14 000 blessés y passèrent pendant la première guerre mondiale. On enregistra aussi 29 tués pendant la guerre d'Indochine et 16 pendant celle d'Algérie.
[[Fichier:Saint_vincent.jpeg|300px|right|thumb|Le collège Saint-Vincent vers 1965 : en bas la rue de Paris, à gauche en haut la roseraie du Thabor et sa réserve horticole]]. La devise donnée au collège fut : ''Pro Deo et Patria''( Pour Dieu et la patrie).
 
En septembre [[1939]],  le collège est réquisitionné pour le service de mobilisation puis pour le service de santé ; à Pâques 1940, c'est un hôpital militaire anglais. Lors du [[bombardement du 17 juin 1940]], la chapelle perd ses vitraux et se lézarde. A la rentrée d'octobre 1944 une partie est occupée par les troupes américaines. En 1944 "Le petit collège" fonctionnait dans les bâtiments du Carmel tenu par les religieuses de Saint-Méen. C'est en retard, en mai 1946, que fut célébré le centenaire de l'établissement.  


Nombreux tombèrent les anciens élèves au cours des guerres et aux piliers de granit des arcades autour de la porte centrale sont gravés les noms des 330 anciens, morts pour la France lors de la guerre 1914-18. Et 57 furent tués pendant la guerre 1939-45. Pendant ces guerres le collège servit d'hôpital militaire. 14 000 blessés y passèrent pendant la Ire guerre mondiale. On enregistra aussi 29 tués pendant la guerre d'Indochine et 16 pendant celle d'Algérie.
Le collège compte 800 élèves en 1951, y compris ceux des classes préparatoires à Saint-Cyr et à H.E.C. Avec la ''loi Debré'' de décembre 1959, il fonctionne sous contrat d'association avec l'Etat.  


En septembre [[1939]] le collège est réquisitionné pour le service de mobilisation puis pour le service de santé; à Pâques 1940 c'est un hôpital militaire anglais. Lors du [[bombardement du 17 juin 1940]], la chapelle perd ses vitraux et se lézarde. A la rentrée d'octobre 1944 une partie est occupée par les troupes américaines. En 1944 "Le petit collège" fonctionnait dans les bâtiments du Carmel tenu par les religieuses de Saint-Méen. C'est en retard, en mai 1946, que fut célébré le centenaire de l'établissement. Le collège compte 800 élèves en 1951, y compris ceux des classes préparatoires à Saint-Cyr et à H.E.C. Avec la ''loi Debré'' de décembre 1959, il fonctionne sous contrat d'association avec l'Etat. En septembre [[1992]] fut célébré son cent-cinquantenaire.
En septembre [[1992]] fut célébré son cent-cinquantenaire.


L'ensemble Saint-Vincent - Providence - Palestine, fusion,des établissements éponymes en 1969, instruit 2000 élèves. <ref>plaquette du ''150e anniversaire -1842-1992 de Saint-Vincent - Providence - Palestine'' - 1992</ref>
L'ensemble Saint-Vincent - Providence - Palestine, fusion des établissements éponymes en 1969 compte 2000 élèves en 1992. <ref>plaquette du ''150e anniversaire -1842-1992 de Saint-Vincent - Providence - Palestine'' - 1992</ref>




===références===
===références===
<references/>
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Version du 29 septembre 2012 à 16:45


C'est Monseigneur Godefroy Brossays Saint-Marc qui fonda le collège à l'usage des enfants de familles catholiques, la loi Falloux ayant accordé cette possibilité. Il acheta la maison située juste après l'hôtel de Caradeuc, au n° 3 de l'ancienne rue de Fougères ( actuellement rue du général Maurice Guillaudot et y ouvrit la pension Brécha, du nom de son premier supérieur, sportif d'à peine 30 ans. On y comptait 7 élèves en 1842, 64 en 1845.

L'ancien collège Saint-Vincent, photo prise de la rue de Fougères.( plaquette du centenaire de l'Ecole)

Mais très vite il faut plus grand et le cardinal achète de ses deniers la propriété de la Barre-Saint-Just, terrain situé hors la ville entre le boulevard de Sévigné et la rue de Fougères et il commence les constructions d'une belle ordonnance classique, tracée par l'architecte Charles Langlois, à toit de tuiles dans cette ville bretonne, avec de vastes cours de récréation bordées de cloîtres, ombragées de marronniers et à l'ouest, un jardin anglais avec cèdres. Le frère Henri[1]y déploya ses talents d'arboriculteur. A l'ombre du collège est installé un orphelinat. Malgré les lois de séparation de l'Eglise et de l'Etat de 1905, le collège subsistera jusqu'en 1911, et sera reconstruit à l'emplacement d'un ancien monastère de Carmélites, rue de Paris sous l'égide de la Société de l'enseignement libre.

On commença par arracher 10 000 tonnes de roche dure et 18 mois après le nouveau collège, conçu par l'architecte Henri Mellet, dans le style du précédent - qu'on s'attendrait à trouver plutôt à Montpellier - ouvrait, le Ier octobre 1912 avec sa large avenue à rampe et perron combinés, menant au bâtiment central entouré de deux campaniles. Une vaste chapelle, dessinée par l'architecte Mellet, y fut adjointe en 1926 dans le même style. En 1918 le collège instruisait plus de 400 élèves.

Le collège Saint-Vincent vers 1965 : en bas la rue de Paris, à gauche en haut la roseraie du Thabor et sa réserve horticole

. La devise donnée au collège fut : Pro Deo et Patria( Pour Dieu et la patrie).

Nombreux furent les anciens élèves qui tombèrent au cours des guerres. On retrouve gravés aux piliers de granit des arcades autour de la porte centrale les 330 noms des anciens, morts pour la France lors de la guerre 1914-18. 57 furent tués pendant la guerre 1939-45. Pendant ces guerres le collège servit d'hôpital militaire. 14 000 blessés y passèrent pendant la première guerre mondiale. On enregistra aussi 29 tués pendant la guerre d'Indochine et 16 pendant celle d'Algérie.

En septembre 1939, le collège est réquisitionné pour le service de mobilisation puis pour le service de santé ; à Pâques 1940, c'est un hôpital militaire anglais. Lors du bombardement du 17 juin 1940, la chapelle perd ses vitraux et se lézarde. A la rentrée d'octobre 1944 une partie est occupée par les troupes américaines. En 1944 "Le petit collège" fonctionnait dans les bâtiments du Carmel tenu par les religieuses de Saint-Méen. C'est en retard, en mai 1946, que fut célébré le centenaire de l'établissement.

Le collège compte 800 élèves en 1951, y compris ceux des classes préparatoires à Saint-Cyr et à H.E.C. Avec la loi Debré de décembre 1959, il fonctionne sous contrat d'association avec l'Etat.

En septembre 1992 fut célébré son cent-cinquantenaire.

L'ensemble Saint-Vincent - Providence - Palestine, fusion des établissements éponymes en 1969 compte 2000 élèves en 1992. [2]


références

  1. rue du frère Henri
  2. plaquette du 150e anniversaire -1842-1992 de Saint-Vincent - Providence - Palestine - 1992