À Rennes, rien à voir sauf un phoque

De WikiRennes
Révision datée du 27 septembre 2022 à 09:20 par Stephanus (discussion | contributions) (Page créée avec « Catégorie:Faits divers Pourquoi Flaubert s'est-il entiché d'un phoque de foire, pataugeant dans un fourgon stationné à Rennes? Ce 17 juillet 1847, la rencontre av... »)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à la navigationAller à la recherche


Pourquoi Flaubert s'est-il entiché d'un phoque de foire, pataugeant dans un fourgon stationné à Rennes? Ce 17 juillet 1847, la rencontre avec l'animal va devenir la page finale et exemplaire de Par les champs et par les grèves, récit de voyage que Gustave, âgé de 25 ans, a écrit avec son ami Maxime Du Camp, au retour d'un périple de trois mois à travers la Bretagne.

À Rennes, l’attention de Flaubert se focalise sur un phoque en exhibition présentée par un saltimbanque sur le Champ de Mars. À cette époque, le phoque entrait dans la littérature, se glissant dans les œuvres d'Eugène Sue, Nerval, Michelet et Vallès, tous fascinés par l'amphibie. Comme Flaubert ils auraient pu vadrouiller sur les chemins de Bretagne en quête de spectacles forains.

S’intéressant peu aux villes de son périple Flaubert ignora complètement Rennes. Pire, il en vint à écrire que s’il n’y avait pas eu ce phoque fascinant, il ne resterait rien à y voir. : « Voilà ce que nous vîmes à Rennes. Quand le phoque n’y sera plus, qu’y aura-t-il à y voir ? », écrit-t-il. Expression interronégative sur Rennes, d’une tonalité péjorative proche de celles des écrivains de la première partie du 19e siècle, tels Paul Féval – pourtant rennais - Prosper Mérimée et Stendhal. Et ces opinions et présentations pour le moins peu engageantes de la ville, la dépeignant Rennes comme ville triste, morne, froide, amorphe, vont déteindre sur tous les guides aux mains des touristes du 19e siècle.