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La '''rue Jean Marin''' est une petite voie de Rennes branchée sur la rive nord de l'[[avenue des Monts d'Arrée]]dans le quartier de la Bellangerais].
La '''rue Jean Marin''' est une petite voie de Rennes branchée sur la rive nord de l'[[avenue des Monts d'Arrée]] dans le quartier de la [[Bellangerais]].


Elle porte ce nom en mémoire de :
Elle porte ce nom en mémoire de :


===Jean Marin===
== Jean Marin ==
[[Fichier:Jean_Marin.jpg|200px|right|thumb|Jean Marin, à l'époque de la libération]]
[[Fichier:Jean_Marin.jpg|200px|right|thumb|Jean Marin, à l'époque de la libération]]
Résistant, combattant de la France Libre
Résistant, combattant de la France Libre.


(24 février 1909, Douanenez - 3 juin 1995, Paris)
(24 février 1909, Douarnenez - 3 juin 1995, Paris)


De son vrai nom Yves Morvan, Jean Marin est un Breton de Douarnenez.  
De son vrai nom Yves Morvan, Jean Marin est un Breton de Douarnenez.  


Il entre dans la Résistance dès juin 1940 alors qu'il est correspondant pour l'agence Havas à Londres depuis un an. Il fût, jusqu'en 1943, l'une des voix de la France libre sur l'antenne de la BBC, dans l' émission écoutée clandestinement de l'autre côté de la Manche, « Les Français parlent aux Français ». En mai 1943 il entre dans la Marine des Forces françaises libres. A la mi-juin 1944 il est en Normandie. Au matin du 4 août 1944, chargé de prendre le contrôle des médias, il est le premier Français libre à entrer dans Rennes par la [[rue de Fougères]] avec les troupes  du 13e régiment d'infanterie américaine pour la [[Libération de Rennes]]. Ce grand (1,92m) Français, en uniforme de lieutenant de vaisseau, à bord d'une jeep à fanion tricolore qu'il laisse pour un vélo afin d'entrer plus vite, vient s'assurer de  la prise en charge de ''Radio Bretagne'' et de la création du quotidien ''Ouest-France'' à la place de l'''Ouest-Éclair''. Puis il intègre la deuxième division blindée du général Leclerc qui libère Paris le 25 août.  
Il entre dans la Résistance dès juin 1940 alors qu'il est correspondant pour l'agence Havas à Londres depuis un an. Il fût, jusqu'en 1943, l'une des voix de la France libre sur l'antenne de la BBC, dans l' émission écoutée clandestinement de l'autre côté de la Manche, « Les Français parlent aux Français ». En mai 1943, il entre dans la Marine des Forces françaises libres. A la mi-juin 1944, il est en Normandie. Au matin du 4 août 1944, chargé de prendre le contrôle des médias, il est le premier Français libre à entrer dans Rennes par la [[rue de Fougères]] avec les troupes  du 13e régiment d'infanterie américaine pour la [[Libération de Rennes]]. Ce grand (1,92m) Français, en uniforme de lieutenant de vaisseau, à bord d'une jeep à fanion tricolore qu'il laisse pour un vélo afin d'entrer plus vite, vient s'assurer de  la prise en charge de ''Radio Bretagne'' et de la création du quotidien ''Ouest-France'' à la place de l'''Ouest-Éclair''. Puis il intègre la deuxième division blindée du général Leclerc qui libère Paris le 25 août.  


Après un passage au quotidien''Les Nouvelles du matin,'' il arrive à l'AFP comme directeur général. Jean Marin, l'un des artisans du statut qui donne son autonomie à l'AFP (loi du 10 janvier 1957), est élu président de l'Agence en 1957. Incarnant l'esprit d'indépendance de l'AFP et très apprécié pour son sens journalistique, il sera réélu tous les trois ans jusqu'en 1975. Il quitte ensuite le journalisme pour travailler dans la publicité, chez Publicis, puis Havas. Le 4 août 1994, il est à Rennes pour la célébration du 50e anniversaire de la libération de la capitale bretonne.
Après un passage au quotidien''Les Nouvelles du matin,'' il arrive à l'AFP comme directeur général. Jean Marin, l'un des artisans du statut qui donne son autonomie à l'AFP (loi du 10 janvier 1957), est élu président de l'Agence en 1957. Incarnant l'esprit d'indépendance de l'AFP et très apprécié pour son sens journalistique, il sera réélu tous les trois ans jusqu'en 1975. Il quitte ensuite le journalisme pour travailler dans la publicité, chez Publicis, puis Havas. Le 4 août 1994, il est à Rennes pour la célébration du 50e anniversaire de la libération de la capitale bretonne.


Il a raconté sa vie dans son livre "Petit bois pour un grand feu"-  1994 Ed. Fayard.
Il a raconté sa vie dans son livre "Petit bois pour un grand feu"-  1994 Ed. Fayard.
== Sur la carte ==
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== Note et références ==
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[[Catégorie:Voie de Rennes|Marin]][[Catégorie:Quartier 5 : Maurepas – Bellangerais]][[Catégorie:Voie portant le nom d'une figure de la Résistance|Marin]]

Version du 31 août 2015 à 14:28

La rue Jean Marin est une petite voie de Rennes branchée sur la rive nord de l'avenue des Monts d'Arrée dans le quartier de la Bellangerais.

Elle porte ce nom en mémoire de :

Jean Marin

Jean Marin, à l'époque de la libération

Résistant, combattant de la France Libre.

(24 février 1909, Douarnenez - 3 juin 1995, Paris)

De son vrai nom Yves Morvan, Jean Marin est un Breton de Douarnenez.

Il entre dans la Résistance dès juin 1940 alors qu'il est correspondant pour l'agence Havas à Londres depuis un an. Il fût, jusqu'en 1943, l'une des voix de la France libre sur l'antenne de la BBC, dans l' émission écoutée clandestinement de l'autre côté de la Manche, « Les Français parlent aux Français ». En mai 1943, il entre dans la Marine des Forces françaises libres. A la mi-juin 1944, il est en Normandie. Au matin du 4 août 1944, chargé de prendre le contrôle des médias, il est le premier Français libre à entrer dans Rennes par la rue de Fougères avec les troupes du 13e régiment d'infanterie américaine pour la Libération de Rennes. Ce grand (1,92m) Français, en uniforme de lieutenant de vaisseau, à bord d'une jeep à fanion tricolore qu'il laisse pour un vélo afin d'entrer plus vite, vient s'assurer de la prise en charge de Radio Bretagne et de la création du quotidien Ouest-France à la place de l'Ouest-Éclair. Puis il intègre la deuxième division blindée du général Leclerc qui libère Paris le 25 août.

Après un passage au quotidienLes Nouvelles du matin, il arrive à l'AFP comme directeur général. Jean Marin, l'un des artisans du statut qui donne son autonomie à l'AFP (loi du 10 janvier 1957), est élu président de l'Agence en 1957. Incarnant l'esprit d'indépendance de l'AFP et très apprécié pour son sens journalistique, il sera réélu tous les trois ans jusqu'en 1975. Il quitte ensuite le journalisme pour travailler dans la publicité, chez Publicis, puis Havas. Le 4 août 1994, il est à Rennes pour la célébration du 50e anniversaire de la libération de la capitale bretonne.

Il a raconté sa vie dans son livre "Petit bois pour un grand feu"- 1994 Ed. Fayard.

Sur la carte

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Note et références