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'''Louis Coquillet''' [Saint-Méen-le-Grand, 6 mars 1921 - fusillé au Mont-Valérien, Suresnes (92), 17 avril 1942]. Résistant français, dès juin [[1940]], il organise la Jeunesse Communiste, et appelle à lutter contre l'occupant et le gouvernement de Vichy.
( 6 mars 1921, Saint-Méen-le-Grand - 17 avril 1942, Mont-Valérien, Paris)  


Surnommé "René", il prend une part active à la lutte clandestine. Comme son père, Louis Coquillet sera sapeur-pompier volontaire à Rennes, habitant avec sa famille au [[Palais Saint-Georges]].
Le père de Louis, Albert,Jean était cheminot et sa mère travaillait aussi à la S.N.C.F..
 
Avec un certificat d'études, mention bien, à 12 ans, il va à l'École Primaire Supérieure, puis à l'École d'Industrie et à l'École des Chemins de Fer de Rennes et devient lui aussi cheminot. Comme son père, il devient Sapeur Pompier volontaire de la Ville de Rennes et habite avec sa famille au Palais Saint-Georges.
 
Dès l'entrée des troupes allemandes, le 18 juin 1940, à Rennes, <ref> [[18 juin 1940 : les troupes allemandes à rennes, ville traumatisée]]</ref>, il organise la ''Jeunesse Communiste'', appelle par tracts à lutter contre l'occupant et le gouvernement. Très tôt il entre en contact avec Henri Bannetel, étudiant en Médecine et René Le Herpeux, rue René Le Herpeux étudiant en Médecine, dirigeant des étudiants communistes, et côtoie d'autres résistants rennais : Robert Barbier, Jean Courcier, Jean Rolland, André Rouault, Maurice Hay, Léost et Fourrier (ces deux-ci fusillés le 30 décembre 1942, à la butte de la Maltière, à Saint-Jacques-de-la-Lande). Il est l'un des premiers F.T.P. ( Franc-tireur Partisan), et assure des liaisons Paris-Bretagne, transportant armes et tracts.
 
Fin 1940, il est secrétaire régional des Jeunesses Communistes. En août 1941, la police spéciale de Vichy se présente au domicile des Coquillet au [[Palais Saint-Georges]], dont il est absent. A son arrivée, il est ceinturé et fouillé, et l'on trouve une clef que le commissaire pense être celle du local de fabrication de tracts et de cache d'armes. Louis dit que c'est la clef de l'appartement et va le prouver : il l'introduit dans la serrure, ferme violemment la porte, enfermant tout le monde à l'intérieur. Il court chez des camarades, et avec sa fiancée part se réfugier à Paris.
 
Aux "Bataillons de la Jeunesse" de Paris, sous les ordres du Colonel Fabien, il participe, le 23 août 1941, à la station de métro Barbés, à l'exécution d'un officier allemand, puis à de nombreuses opérations, telles l'attaque d'une centrale électrique ou celle de la Feldgendarmerie, boulevard des Batignolles à Paris, où un autre officier allemand est tué.
 
Il est arrêté dans un restaurant au cours d'un contrôle d'identité de la police allemande. A la prison de la Santé il est torturé. Un procès, dont le film a été retrouvé sans bande son, eut lieu à la Maison de la Chimie, transformée en tribunal militaire, et 23 hommes dont Louis Coquillet furent condamnés à mort et fusillés, le 17 avril 1942, au Mont-Valérien à Paris.
 
Lui furent décernées à titre posthume la Croix de Guerre avec l'étoile d'argent et la Légion d'Honneur.<ref> notice biographique par Joël David</ref>


A Rennes, il parvint à s'échapper à un premier contrôle policier, en août [[1941]], mais sera finalement arrêté lors d'un second contrôle, à Paris, au tout début de janvier 1942. Incarcéré à la prison de la Santé, torturé puis jugé (procès de la Maison de la Chimie) et condamné à mort, Louis Coquillet sera fusillé avec 23 de ses compagnons, au Mont-Valérien, le 17 avril [[1942]].


En [[1949]], la municipalité de Rennes devait honorer sa mémoire en baptisant une "[[rue Louis Coquillet]]".  
En [[1949]], la municipalité de Rennes devait honorer sa mémoire en baptisant une "[[rue Louis Coquillet]]".  


Le 17 avril [[2010]], une plaque à la mémoire du jeune héros a été dévoilée dans la cour de la [[caserne Saint-Georges]] <ref>Source : [[Ouest-France]], édition des 17 et 18 avril 2010</ref>.
Le 17 avril [[2010]], une plaque à la mémoire du jeune héros a été dévoilée dans la cour de la caserne du [[Palais Saint-Georges]] <ref>Source : [[Ouest-France]], édition des 17 et 18 avril 2010</ref>.


==Notes et références==
==Notes et références==

Version du 25 avril 2012 à 11:32

( 6 mars 1921, Saint-Méen-le-Grand - 17 avril 1942, Mont-Valérien, Paris)

Le père de Louis, Albert,Jean était cheminot et sa mère travaillait aussi à la S.N.C.F..

Avec un certificat d'études, mention bien, à 12 ans, il va à l'École Primaire Supérieure, puis à l'École d'Industrie et à l'École des Chemins de Fer de Rennes et devient lui aussi cheminot. Comme son père, il devient Sapeur Pompier volontaire de la Ville de Rennes et habite avec sa famille au Palais Saint-Georges.

Dès l'entrée des troupes allemandes, le 18 juin 1940, à Rennes, [1], il organise la Jeunesse Communiste, appelle par tracts à lutter contre l'occupant et le gouvernement. Très tôt il entre en contact avec Henri Bannetel, étudiant en Médecine et René Le Herpeux, rue René Le Herpeux étudiant en Médecine, dirigeant des étudiants communistes, et côtoie d'autres résistants rennais : Robert Barbier, Jean Courcier, Jean Rolland, André Rouault, Maurice Hay, Léost et Fourrier (ces deux-ci fusillés le 30 décembre 1942, à la butte de la Maltière, à Saint-Jacques-de-la-Lande). Il est l'un des premiers F.T.P. ( Franc-tireur Partisan), et assure des liaisons Paris-Bretagne, transportant armes et tracts.

Fin 1940, il est secrétaire régional des Jeunesses Communistes. En août 1941, la police spéciale de Vichy se présente au domicile des Coquillet au Palais Saint-Georges, dont il est absent. A son arrivée, il est ceinturé et fouillé, et l'on trouve une clef que le commissaire pense être celle du local de fabrication de tracts et de cache d'armes. Louis dit que c'est la clef de l'appartement et va le prouver : il l'introduit dans la serrure, ferme violemment la porte, enfermant tout le monde à l'intérieur. Il court chez des camarades, et avec sa fiancée part se réfugier à Paris.

Aux "Bataillons de la Jeunesse" de Paris, sous les ordres du Colonel Fabien, il participe, le 23 août 1941, à la station de métro Barbés, à l'exécution d'un officier allemand, puis à de nombreuses opérations, telles l'attaque d'une centrale électrique ou celle de la Feldgendarmerie, boulevard des Batignolles à Paris, où un autre officier allemand est tué.

Il est arrêté dans un restaurant au cours d'un contrôle d'identité de la police allemande. A la prison de la Santé il est torturé. Un procès, dont le film a été retrouvé sans bande son, eut lieu à la Maison de la Chimie, transformée en tribunal militaire, et 23 hommes dont Louis Coquillet furent condamnés à mort et fusillés, le 17 avril 1942, au Mont-Valérien à Paris.

Lui furent décernées à titre posthume la Croix de Guerre avec l'étoile d'argent et la Légion d'Honneur.[2]


En 1949, la municipalité de Rennes devait honorer sa mémoire en baptisant une "rue Louis Coquillet".

Le 17 avril 2010, une plaque à la mémoire du jeune héros a été dévoilée dans la cour de la caserne du Palais Saint-Georges [3].

Notes et références

  1. 18 juin 1940 : les troupes allemandes à rennes, ville traumatisée
  2. notice biographique par Joël David
  3. Source : Ouest-France, édition des 17 et 18 avril 2010