« Quartier 9 : du passé ouvrier ne faisons pas table rase » : différence entre les versions

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Mon périple est terminé et finalement ma mémoire ne m’a pas trop trahi. Il y avait bien des raisons pour que le quartier soit encombré de piétons et de cyclistes. Certainement étaient-ils moins polluants que les files de voitures qui patientent aujourd’hui boulevard Voltaire et au rond-point du Leclerc. Mais sans doute que les usines, elles, polluaient alors beaucoup plus qu’aujourd’hui.
Mon périple est terminé et finalement ma mémoire ne m’a pas trop trahi. Il y avait bien des raisons pour que le quartier soit encombré de piétons et de cyclistes. Certainement étaient-ils moins polluants que les files de voitures qui patientent aujourd’hui boulevard Voltaire et au rond-point du Leclerc. Mais sans doute que les usines, elles, polluaient alors beaucoup plus qu’aujourd’hui.


J’ai parlé dans mon titre du passé ouvrier dont le quartier à fait table rase pour insister sur le changement du quartier 9. Il est devenu plus lieu de résidence, lieu de passage par ses grands axes, lieu de commerce, de bureaux et d’artisanat. J’ai toutefois l’impression que ceux qui y travaillent sont devenus plus anonymes, plus transparents. Comment se distinguent ceux qui travaillent de ceux qui se promènent, de ceux qui vont faire des courses ? Cette présence physique de masse, sans la sacraliser, créait le sentiment d’une force commune et d’un destin partagé dont j’ai un peu la nostalgie.
J’ai parlé dans mon titre du passé ouvrier dont le quartier à fait table rase pour insister sur le changement du quartier 9. Il est devenu plus lieu de résidence, lieu de passage par ses grands axes, lieu de commerce, de bureaux et d’artisanat. J’ai toutefois l’impression que ceux qui y travaillent sont devenus plus anonymes, plus transparents. Comment se distinguent ceux qui travaillent de ceux qui se promènent, de ceux qui vont faire des courses ? Cette présence physique ouvrière de masse, sans la sacraliser, créait le sentiment d’une force commune et d’un destin partagé dont j’ai un peu la nostalgie.


Gérard HAMON
Gérard HAMON
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