« Deux voix de Londres à la libération de Rennes » : différence entre les versions

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Ensemble ils vont descendre jusqu’à Saint-Aubin d’Aubigné où Jean Marin, repéré est applaudi autant, voire plus que les Américains;  une photo l’y montre haranguant les villageois. Le premier numéro du journal Ouest-France relate l’accueil chaleureux qui lui est fait.
Ensemble ils vont descendre jusqu’à Saint-Aubin d’Aubigné où Jean Marin, repéré est applaudi autant, voire plus que les Américains;  une photo l’y montre haranguant les villageois. Le premier numéro du journal Ouest-France relate l’accueil chaleureux qui lui est fait.


Tel n’est pas le cas de Pierre Bourdan qui n’est pas repéré et qui poursuit son but : entrer dans Rennes. Aussi est-il dans le convoi du fer de lance de la 4e division blindée de Wood qui poursuit sa descente sans arrêt jusqu’à Betton. Parlant couramment anglais il va se faire interprète du colonel Bruce C. Clarke qui, à bord d’une jeep, descend vers les abords de la ville à la tête de chars Sherman  des 35e et 37e bataillons et de semi-chenillés du 10e bataillon d’infanterie blindée. Malgré les recommandations réitérées  d’éviter  la batterie de DCA allemande installée à droite  en arrière de la route qui lui sont données par un jeune homme, le colonel va avoir un entretien avec le chef de la batterie mixte de DCA allemande forte de 6 canons de 88 mm et de 2 canons de 20 mm et le combat qui s’ensuivra après le refus allemand de se rendre, sera un échec  sanglant pour le fer de lance américain, qui se repliera. <ref>[[Le combat du 1er août 1944 à Maison Blanche]]</ref>  
Tel n’est pas le cas de Pierre Bourdan qui n’est pas repéré et qui poursuit son but : entrer dans Rennes. Aussi est-il dans le convoi du fer de lance de la 4e division blindée de Wood qui poursuit sa descente sans arrêt jusqu’à Betton. Parlant couramment anglais il va se faire interprète du colonel Bruce C. Clarke qui, à bord d’une jeep, descend vers les abords de la ville à la tête de chars Sherman  des 35e et 37e bataillons et de semi-chenillés du 10e bataillon d’infanterie blindée. Malgré les recommandations réitérées  d’éviter  la batterie de DCA allemande installée à droite  en arrière de la route qui lui sont données par un jeune homme, le colonel va avoir un entretien avec le chef de la batterie mixte de DCA allemande forte de 6 canons de 88 mm et de 2 canons de 20 mm et le combat qui s’ensuivra après le refus allemand de se rendre, sera un échec  sanglant pour le fer de lance américain, qui se repliera. <ref> ''1er août 1944, coup de frein à la libération de Rennes'',  Etienne Maignen. Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine, tome CXX - 2016</ref>  <ref>[[Le combat du 1er août 1944 à Maison Blanche]]</ref>  
[[Fichier:Bourdan_%C3%A0_Londres.png|150px|right|thumb|Pierre Bourdan, à Londres]]
[[Fichier:Bourdan_%C3%A0_Londres.png|150px|right|thumb|Pierre Bourdan, à Londres]]
Le 2 août, avec les correspondants Rabache et Gosset attachés à la 4e division blindée du général Wood, Bourdan têtu , essaie, sur le même trajet que la veille, d’entrer dans Rennes et les trois sont faits prisonniers, laissant la 302 Peugeot qui les transportait au bord de la route. Ils seront dirigés à pied sous escorte à travers Rennes jusqu’au camp de la Marne, route de Redon , et embarqués, à l’aube du 3 août, dans un train emportant des résistants et résistantes et des prisonniers alliés vers l’est. Ils réussiront à s’évader de ce train dit « de Langeais » Quant à Jean Marin, après une tentative avortée d’avancer vers Rennes, le 2 au soir, au cours de laquelle il verra la voiture abandonnée, il entrera dans Rennes, parmi les premiers, au matin du 4 août, jour de la [[libération de Rennes]],  par la rue de Fougères et, acclamé par les Rennais , poursuivra sa mission de prise en charge des imprimeries et de la radio.
Le 2 août, avec les correspondants Rabache et Gosset attachés à la 4e division blindée du général Wood, Bourdan têtu , essaie, sur le même trajet que la veille, d’entrer dans Rennes et les trois sont faits prisonniers, laissant la 302 Peugeot qui les transportait au bord de la route. Ils seront dirigés à pied sous escorte à travers Rennes jusqu’au camp de la Marne, route de Redon , et embarqués, à l’aube du 3 août, dans un train emportant des résistants et résistantes et des prisonniers alliés vers l’est. Ils réussiront à s’évader de ce train dit « de Langeais » Quant à Jean Marin, après une tentative avortée d’avancer vers Rennes, le 2 au soir, au cours de laquelle il verra la voiture abandonnée, il entrera dans Rennes, parmi les premiers, au matin du 4 août, jour de la [[libération de Rennes]],  par la rue de Fougères et, acclamé par les Rennais , poursuivra sa mission de prise en charge des imprimeries et de la radio.
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