« Allée Flora Tristan » : différence entre les versions

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L'allée Flora Tristan à été dénommée par Délibération du Conseil Municipal du 9 Octobre 1989. Cette allée se situe quartier 7 : Francisco Ferrer - Landry - Poterie.   
L''''allée Flora Tristan''' a été dénommée par la délibération du conseil municipal de [[Rennes]] du 9 octobre 1989. Cette allée se situe quartier 7 : Francisco Ferrer - Landry - Poterie.   


== Biographie de Flora Tristan, femme de lettres <ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref> ==
== Biographie de Flora Tristan, femme de lettres <ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref> ==
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Flore Célestine Tristan y Moscoso dite Flora Tristan est née le 7 avril 1803, à Paris. D'un père officier, de la noblesse péruvienne, à la cour d'Espagne (Le Pérou étant encore rattaché à la couronne d'Espagne) et d'une mère émigrée en Espagne pendant la Révolution Française, dont le père secrétaire de l'Intendance du roi, avait été lynché par la foule à Paris. Le couple est marié en Espagne par un prêtre réfractaire, après le détachement du père ils sont de retour en France mais comme ils n'ont pas régularisé par un mariage civil, leur union est invalide.
Flore Célestine Tristan y Moscoso dite Flora Tristan est née le 7 avril 1803, à Paris. D'un père officier, de la noblesse péruvienne, à la cour d'Espagne (Le Pérou étant encore rattaché à la couronne d'Espagne) et d'une mère émigrée en Espagne pendant la Révolution Française, dont le père secrétaire de l'Intendance du roi, avait été lynché par la foule à Paris. Le couple est marié en Espagne par un prêtre réfractaire, après le détachement du père ils sont de retour en France mais comme ils n'ont pas régularisé par un mariage civil, leur union est invalide.


La famille qui a de bons moyens est installée alors dans une grande villa à Vaugirard. Flora n'a que 4 ans lorsque son père décède brusquement le 14 Juin 1807 et quatre mois plus tard va naître son frère, Mariano comme son père. N'ayant pris aucune disposition, Madame Tristan y Moscoso et ses enfants n'ont plus rien, le frère du défunt rentré au Pérou est devenu son légataire universel. La petite famille est alors obligée d'aller habiter en campagne, dans une période où les guerres Napoléoniennes ruinent le pays.
La famille qui a de bons moyens est installée alors dans une grande villa à Vaugirard. Flora n'a que quatre ans lorsque son père décède brusquement le 14 juin 1807 et quatre mois plus tard va naître son frère, Mariano comme son père. N'ayant pris aucune disposition, Madame Tristan y Moscoso et ses enfants n'ont plus rien, le frère du défunt rentré au Pérou est devenu son légataire universel. La petite famille est alors obligée d'aller habiter en campagne, dans une période où les guerres Napoléoniennes ruinent le pays.


En Mai 1917, le petit Mariano décède et l'année suivante Flora qui à 14 ans revient habiter à Paris, dans un quartier modeste, avec sa mère. Le frère de celle-ci les aide un peu, Flora apprend à lire, à écrire et à compter. De plus il lui paie des cours de dessin ce qui va lui permettre, à 17 ans, d'aller travailler dans l'atelier d'un peintre lithographe, André Chazal, où elle dessine des étiquettes de parfums. André Chazal est le frère du peintre Antoine Chazal, il est riche et Madame Tristan va obliger Flora à se marier avec lui. Elle passe beaucoup de temps à lire Rousseau, Lamartine et Madame de Staël. Le couple va avoir trois enfants dont une fille qui deviendra la mère de Paul Gauguin. C'est enceinte de son troisième enfant, qu'elle quitte sont mari qui est violent et jaloux et part se réfugier avec ses enfants à la campagne.
En Mai 1917, le petit Mariano décède et l'année suivante Flora qui à 14 ans revient habiter à Paris, dans un quartier modeste, avec sa mère. Le frère de celle-ci les aide un peu, Flora apprend à lire, à écrire et à compter. De plus il lui paie des cours de dessin ce qui va lui permettre, à 17 ans, d'aller travailler dans l'atelier d'un peintre lithographe, André Chazal, où elle dessine des étiquettes de parfums. André Chazal est le frère du peintre Antoine Chazal, il est riche et Madame Tristan va obliger Flora à se marier avec lui. Elle passe beaucoup de temps à lire Rousseau, Lamartine et Madame de Staël. Le couple va avoir trois enfants dont une fille qui deviendra la mère de Paul Gauguin. C'est enceinte de son troisième enfant, qu'elle quitte sont mari qui est violent et jaloux et part se réfugier avec ses enfants à la campagne.
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Son mari la poursuivra de sa haine, en 1835, il enlève Aline son troisième enfant, âgée de 10 ans, ce qui va aboutir à un jugement de séparation de corps, en 1838. Au mois de septembre de la même année, n'ayant pas admis cette séparation, il veut se venger et il va la blesser en lui déchargeant un pistolet en pleine poitrine. Poumon perforé, elle va survivre et cet évènement va augmenter la vente de ses livres.  En 1839, son mari sera condamné à vingt ans de travaux forcés par la cour d'assises de la Seine. Flora recouvre alors la jouissance de son nom.
Son mari la poursuivra de sa haine, en 1835, il enlève Aline son troisième enfant, âgée de 10 ans, ce qui va aboutir à un jugement de séparation de corps, en 1838. Au mois de septembre de la même année, n'ayant pas admis cette séparation, il veut se venger et il va la blesser en lui déchargeant un pistolet en pleine poitrine. Poumon perforé, elle va survivre et cet évènement va augmenter la vente de ses livres.  En 1839, son mari sera condamné à vingt ans de travaux forcés par la cour d'assises de la Seine. Flora recouvre alors la jouissance de son nom.


Elle voyage en Angleterre pour enquêter sur la société industrielle qui pour elle est un modèle de développement pour l'Europe et dès son retour, elle va essayer de mettre les gens en garde contre ce développement où le profit passe avant l'être humain. En 1840, elle publie "Promenades dans Londres", elle édite ensuite "Dédicace aux classes ouvrières" puis L'Union Ouvrière". Elle réclame davantage de droits pour les ouvriers et dénonce l'usage de la violence. Elle appel à une union des classes laborieuses en s'inspirant de la pensée d'Agricol Perdigier, dans on livre sur le compagnonnage.
Elle voyage en Angleterre pour enquêter sur la société industrielle qui pour elle est un modèle de développement pour l'Europe et dès son retour, elle va essayer de mettre les gens en garde contre ce développement où le profit passe avant l'être humain. En 1840, elle publie "Promenades dans Londres", elle édite ensuite "Dédicace aux classes ouvrières" puis "L'Union Ouvrière". Elle réclame davantage de droits pour les ouvriers et dénonce l'usage de la violence. Elle appel à une union des classes laborieuses en s'inspirant de la pensée d'Agricol Perdigier, dans on livre sur le compagnonnage.


Suite à ces écrits elle est classée parmi les écrivains sociaux, très critiquée, Flora Tristan décide d'entreprendre alors un tour de France, pour expliquer son message, soutenue par des personnalités attachées à la cause du peuple comme Eugène Sue, Victor Hugo, George Sand, Lamartine, Victor Schoelcher, Lamennais…
Suite à ces écrits elle est classée parmi les écrivains sociaux, très critiquée, Flora Tristan décide d'entreprendre alors un tour de France, pour expliquer son message, soutenue par des personnalités attachées à la cause du peuple comme Eugène Sue, Victor Hugo, George Sand, Lamartine, Victor Schoelcher, Lamennais…


C'est au cours de ce tour de France qu'elle va décéder à Bordeaux le 14 novembre 1844, à l'âge de 41 ans. Une souscription publique va permettre 4 ans plus tard d'ériger une colonne brisée au cimetière de Bordeaux, pour rappeler son action militante. Sur se piédestal il est inscrit "A la mémoire de Mme Flora Tristan, auteur de l'Union Ouvrière, les Travailleurs reconnaissants, Liberté, Fraternité, Solidarité.  
C'est au cours de ce tour de France qu'elle va décéder à Bordeaux le 14 novembre 1844, à l'âge de 41 ans. Une souscription publique va permettre quatre ans plus tard d'ériger une colonne brisée au cimetière de Bordeaux, pour rappeler son action militante. Sur se piédestal, il est inscrit "A la mémoire de Mme Flora Tristan, auteur de l'Union Ouvrière, les Travailleurs reconnaissants, Liberté, Fraternité, Solidarité".  


[[Catégorie:Voie de Rennes|T]]
[[Catégorie:Voie de Rennes|Tristan]]
 
[[Catégorie:Voie portant un nom de femme|Tristan]]
[[Catégorie:Voie portant un nom de femme|T]]




== Note et références ==  
== Note et références ==  
<references/>
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