« De Gaulle à Rennes » : différence entre les versions

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[[File:Rennes Hôtel de Boisgeffroi-04.JPG|350px|right|thumb|La plaque de marbre commémorant le passage du général de Gaulle à Rennes le 15 juin 1940]] <ref>[[ Rue de Corbin]] </ref>
[[File:Rennes Hôtel de Boisgeffroi-04.JPG|350px|right|thumb|La plaque de marbre commémorant le passage du général de Gaulle à Rennes le 15 juin 1940]]<ref>[[Rue de Corbin]]</ref>


Peut-être le 12 juin et, sûrement '''le 15 juin 1940''',le général de Gaulle, sous-secrétaire d'Etat à la Défense nationale du gouvernement de Paul Reynaud,  est à Rennes,<ref> ''Charles de Gaulle'', par Philippe Barrès, Plon. éd. Cartier - 1945 - ''L'Appel du 18 juin 1940'', par François Delpla, éd. Grasset et Fasquelle - 2000 - ''Paul Reynaud : Un homme d'Etat dans la tourmente'', septembre 1939-juin 1940'', par Jean-Pierre Guichard. Ed. L'Harmattan - 2008 </ref> [[rue de Corbin]] pour conférer avec le général René Altmayer et le général Guitry commandant la région militaire, en présence de M. André Borie, président du syndicat national des entrepreneurs de travaux publics<ref>''Ouest-France'' du 15 juin 1948 - ''Le Peuple du désastre'',par Henri Amouroux,éd. Robert Laffont - 1976</ref> sur les possibilités de mettre en place un "réduit breton" face à la déferlante des armées allemandes. Quimper serait le siège du gouvernement. La ligne de défense, un triple système de fortifications bétonnées, occupées par une vingtaine de divisions<ref>''La défense et l’invasion du Cotentin en juin 1940''. Roger-Gérard Nobecourt Études Normandes - 1973</ref>, passerait par le cours du Couesnon, Saint-Aubin-du-Cormier, Chateaubourg, Janzé, Bain-de-Bretagne, Redon et le cours inférieur de la [[Vilaine]]. Pour les construire il faudrait 25 000 ouvriers et trois mois calcule un représentant du ministère des travaux publics. Le projet, considéré comme irréaliste, est vite abandonné. Trois jours après, les troupes allemandes sont à Rennes.<ref>[[18 juin 1940 : les troupes allemandes à Rennes, ville traumatisée]]</ref>, au lendemain du terrible [[bombardement du 17 juin 1940]] Quant à la présence du général De Gaulle à Rennes le 12 juin, elle est controversée,  et celui-ci  n'y fait pas allusion, il écrit :"Au cours de la journée du 12, logé au château de Beauvais, propriété de M. Le Provost de Launay, je travaillai avec le général Colson au plan de transport en Afrique du Nord."<ref> mémoires de Guerre. L'appel. Général De gaulle. , pp. 54, 55, éd. Librairie Plon - 1954 </ref>
Peut-être le 12 juin et, sûrement '''le 15 juin 1940''',le général de Gaulle, sous-secrétaire d'Etat à la Défense nationale du gouvernement de Paul Reynaud,  est à Rennes,<ref> ''Charles de Gaulle'', par Philippe Barrès, Plon. éd. Cartier - 1945 - ''L'Appel du 18 juin 1940'', par François Delpla, éd. Grasset et Fasquelle - 2000 - ''Paul Reynaud : Un homme d'Etat dans la tourmente'', septembre 1939-juin 1940'', par Jean-Pierre Guichard. Ed. L'Harmattan - 2008 </ref> [[rue de Corbin]] pour conférer avec le général René Altmayer et le général Guitry commandant la région militaire, en présence de M. André Borie, président du syndicat national des entrepreneurs de travaux publics<ref>''Ouest-France'' du 15 juin 1948 - ''Le Peuple du désastre'',par Henri Amouroux,éd. Robert Laffont - 1976</ref> sur les possibilités de mettre en place un "réduit breton" face à la déferlante des armées allemandes. Quimper serait le siège du gouvernement. La ligne de défense, un triple système de fortifications bétonnées, occupées par une vingtaine de divisions<ref>''La défense et l’invasion du Cotentin en juin 1940''. Roger-Gérard Nobecourt Études Normandes - 1973</ref>, passerait par le cours du Couesnon, Saint-Aubin-du-Cormier, Chateaubourg, Janzé, Bain-de-Bretagne, Redon et le cours inférieur de la [[Vilaine]]. Pour les construire il faudrait 25 000 ouvriers et trois mois calcule un représentant du ministère des travaux publics. Le projet, considéré comme irréaliste, est vite abandonné. Trois jours après, les troupes allemandes sont à Rennes.<ref>[[18 juin 1940 : les troupes allemandes à Rennes, ville traumatisée]]</ref>, au lendemain du terrible [[bombardement du 17 juin 1940]] Quant à la présence du général De Gaulle à Rennes le 12 juin, elle est controversée,  et celui-ci  n'y fait pas allusion, il écrit :"Au cours de la journée du 12, logé au château de Beauvais, propriété de M. Le Provost de Launay, je travaillai avec le général Colson au plan de transport en Afrique du Nord."<ref>Mémoires de Guerre. L'appel. Général De gaulle. , pp. 54, 55, éd. Librairie Plon - 1954 </ref>




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[[Fichier:De_gaulle_a_rennes.jpg|200px|right|thumb|Le général de Gaulle au balcon de l'hôtel de ville avec en premier plan Victor le Gorgeu, commissaire régional de la République, et derrière le général, le préfet d'Ille-et-Vilaine Bernard Cornut-Gentille et Mgr Roques, archevêque de Rennes]]
[[Fichier:De_gaulle_a_rennes.jpg|200px|right|thumb|Le général de Gaulle au balcon de l'hôtel de ville avec en premier plan Victor le Gorgeu, commissaire régional de la République, et derrière le général, le préfet d'Ille-et-Vilaine Bernard Cornut-Gentille et Mgr Roques, archevêque de Rennes]]


'''Le 27 juillet 1947''', parlant du terrain de ''la Croix-Rouge'', à l’angle de la route nationale vers Saint-Brieuc et de la route menant à [[Vezin-le-Coquet]], le général de Gaulle fit le premier de ses discours appelant les Français à se rassembler dans un nouveau parti, le RPF, (Rassemblement du peuple français) pour lutter contre le régime exclusif des partis, promouvoir une nouvelle constitution privilégiant le pouvoir exécutif et faire face au péril que présentent les communistes au service d’un état étranger, l’URSS, tel qu’il vient d’apparaître lors de la Conférence de Paris et dans les manifestations  contre le Plan Marshall :« Sur notre sol, au milieu de nous des hommes ont fait vœu d’obéissance aux ordres d’une entreprise étrangère de domination dirigée par les maîtres d’une grande puissance slave. Il s’agit en réalité de plier notre beau pays à un régime de servitude totalitaire où chaque Français ne disposerait plus ni de son corps, ni de son âme et par lequel la France elle même deviendrait l’auxiliaire soumise d’une colossale hégémonie ». Aux élections d’octobre le RPF en tirera les fruits.
'''Le 27 juillet 1947''', parlant du terrain de ''la Croix-Rouge'', à l’angle de la route nationale vers Saint-Brieuc et de la route menant à [[Vezin-le-Coquet]], à défaut de le faire sur le [[Champ de Mars]]<ref>[[esplanade Général De Gaulle]]</ref>, le général de Gaulle fit le premier de ses discours appelant les Français à se rassembler dans un nouveau parti, le RPF, (Rassemblement du peuple français) pour lutter contre le régime exclusif des partis, promouvoir une nouvelle constitution privilégiant le pouvoir exécutif et faire face au péril que présentent les communistes au service d’un état étranger, l’URSS, tel qu’il vient d’apparaître lors de la Conférence de Paris et dans les manifestations  contre le Plan Marshall :« Sur notre sol, au milieu de nous des hommes ont fait vœu d’obéissance aux ordres d’une entreprise étrangère de domination dirigée par les maîtres d’une grande puissance slave. Il s’agit en réalité de plier notre beau pays à un régime de servitude totalitaire où chaque Français ne disposerait plus ni de son corps, ni de son âme et par lequel la France elle même deviendrait l’auxiliaire soumise d’une colossale hégémonie ». Aux élections d’octobre le RPF en tirera les fruits.
<ref>[http://www.charles-de-gaulle.org/pages/l-homme/accueil/discours/de-gaulle-et-la-quatrieme-republique-1946-1958/discours-de-rennes-27-juillet-1947.php Discours de De Gaulle le 27 juillet 1947]</ref>
<ref>[http://www.charles-de-gaulle.org/pages/l-homme/accueil/discours/de-gaulle-et-la-quatrieme-republique-1946-1958/discours-de-rennes-27-juillet-1947.php Discours de De Gaulle le 27 juillet 1947]</ref>


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==== Texte du titre ====
==== Texte du titre ====


'''Le  31 janvier 1969''' est la date du dernier passage à Rennes du général de Gaulle. Arrivé en Caravelle à l’[[aéroport de Rennes– Saint-Jacques]] sous la pluie, il gagne le centre par la [[Rue de l'Alma]], passe par les quais et monte à la préfecture. Le lendemain il prend un bain de foule place de la Mairie. A l’hôtel de Ville [[Henri Fréville]] affirme que « nous ne séparons pas dans nos affections la Bretagne de la France. Dans sa réponse le général constate que « Rennes, métropole, grande ville industrielle, universitaire et technique lie la péninsule bretonne au reste du corps de la patrie» et il annonce qu'elle sera le chef-lieu d’une région officiellement reconnue comme les autres régions de France (c’est une des mesures prévues par la réforme constitutionnelle qui sera mise au référendum et repoussée avec toute la réforme, ce qui amènera le général à démissionner de la présidence de la République). Sur la place, parmi les applaudissements, on entend des cris : »Libérez la Bretagne ! » et « Le fascisme ne passera pas ». Puis, pendant une demi-heure le général survola en hélicoptère l’agglomération pour prendre la mesure des efforts universitaires (Beaulieu), en matière de logements (Maurepas et amorce de la ZUP sud) et pour l’industrie (Citroën qui fournit déjà 8000 emplois).
'''Le  31 janvier 1969''' est la date du dernier passage à Rennes du général de Gaulle. Arrivé en Caravelle à l’[[aéroport de Rennes– Saint-Jacques]] sous la pluie, il gagne le centre par la [[Rue de l'Alma]], passe par les quais et monte à la préfecture. Le lendemain il prend un bain de foule place de la Mairie. A l’hôtel de Ville [[Henri Fréville]] affirme que « nous ne séparons pas dans nos affections la Bretagne de la France. Dans sa réponse le général constate que « Rennes, métropole, grande ville industrielle, universitaire et technique lie la péninsule bretonne au reste du corps de la patrie» et il annonce qu'elle sera le chef-lieu d’une région officiellement reconnue comme les autres régions de France (c’est une des mesures prévues par la réforme constitutionnelle qui sera mise au référendum et repoussée avec toute la réforme, ce qui amènera le général à démissionner de la présidence de la République). Sur la place, parmi les applaudissements, on entend des cris : « Libérez la Bretagne ! » et « Le fascisme ne passera pas ». Puis, pendant une demi-heure le général survola en hélicoptère l’agglomération pour prendre la mesure des efforts universitaires (Beaulieu), en matière de logements (Maurepas et amorce de la ZUP sud) et pour l’industrie (Citroën qui fournit déjà 8000 emplois).


===références===
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