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Rue d'Isly
La rue d’Isly est une voie nord-sud, en prolongement de la rue Maréchal Joffre, joignant le boulevard de la Liberté à la rue de l'Alma, borde le côté ouest de l'esplanade Charles de Gaulle et le côté est du quartier du Colombier.
Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 12 décembre 1862.
Cette dénomination rappelle, d'après la plaque de rue, un "champ de bataille en Algérie - 1844".
On y remarque l'immeuble de 8 étages construit en 1936 avec aux niveaux supérieurs de longs balcons et terrasses jardins, réalisation de l'architecte Charles Guillaume et de l'entrepreneur Tomine.
Une fresque en côté du Liberté avait été commandée en 1985 par la Ville de Rennes à Hervé Télémaque (Haïti 1937- 10 novembre 2022). Malheureusement, cette fresque, intitulée "Bleu de Matisse", a été effacée en 2008 pour laisser place à des superstructures du parcauto souterrain de l'esplanade Charles de Gaulle[1].
Rectification de la plaque de rue
La ville de Rennes a donné le nom de l’Isly à l’une des rues (et un passage) de son centre. Le nom de cette rivière maghrébine signifie « fiancé, époux » en berbère. Si l’on veut sortir du poétique pour aller vers le violent, l’Isly fut le lieu d’une bataille (14 août 1844) de la première guerre d’Algérie, dite alors « guerre d’Afrique » puis « conquête de l’Algérie », mais le champ de bataille se situe au Maroc, près d’Oujda, (certes non loin de la frontière algérienne et de la ville algérienne qui s’appela Nemours, comme la rue de Rennes qui lui est parallèle) mais non « en Algérie » comme il était écrit, jusqu'à cette intervention, sur la plaque de rue rennaise. Cette bataille fut meurtrière comme nous le rappelle la biographie de ce Breton que fut le général Trochu par J.Brunet-Moret qui n’y relève "que 27 tués" parce qu’il ne se place que du côté français, et la situe bien dans la "campagne du Maroc». C’est à peu près la moitié du nombre de Français qui furent tués dans la « fusillade de la rue d’Isly » à Alger le 26 mars 1962, par l’armée française. Beaucoup moins que le nombre d’Algériens tués par cette armée dans ces deux guerres d’Algérie, mais des morts qui pèsent dans la mémoire douloureuse des Pieds-Noirs.
Depuis cette mise au point, la plaque de rue en breton mentionnait "Maroc" puis les plaques en français ont été presque toutes corrigées.
Sur la carte
Galerie cartes postales
Références
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