Léon Marie Joseph Dolon

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Léon Marie Joseph Dolon
Louis Grivart, ancien ministre, gouverneur du Crédit foncier de France

Léon Marie Joseph Dolon est un banquier né le 08 juin 1878 à Dinan (Côtes d'Armor) et décédé à Bois-Colombes (à l'époque département de la Seine).

D'abord clerc de notaire auprès Maître Radenac, il démarre ensuite une carrière comme employé de banque, en qualité de rédacteur au Crédit foncier de France. Et participe à son développement à Rennes, marchant sur les traces de Louis Grivart et d'Hippolyte Morel, gouverneur du Crédit foncier de France, poste occupé jusqu'en 1920.

Contexte

Le président de la République Louis-Napoléon Bonaparte, après son coup d'État du 2 décembre 1851, décrète le 28 février 1852 la création de Sociétés de crédit foncier. Il cherche ainsi à résoudre le manque de financement des activités agricoles. Des prêts hypothécaires étaient traditionnellement proposés par les notaires aux épargnants voulant investir, mais dès 1840 l'expansion des obligations pour le financement des chemins de fer se fait au détriment du monde agricole. Les sociétés de crédits fonciers peuvent également émettre des obligations pour le monde rural.

Xavier Branicki (1816-1879), membre d'une famille de magnats polonais, exilé politique en France, propriétaire du château de Montrésor, confident de la famille Bonaparte et associé de James de Rothschild, avait conseillé Napoléon III sur la manière d'initier un projet de développement rural à l'aide d'un système d'hypothèques (en substance sur la création d'une banque foncière). Il en avait fait l'expérience en Ukraine, Empire russe. Il s'associe avec Louis Wolowski, né à Varsovie, naturalisé Français en 1836 pour créer le 28 mars 1852 la « Banque foncière de Paris », première société de crédit foncier en France qui devient le 10 décembre 1852 le « Crédit foncier de France »5. Branicki devient un des principaux actionnaires et Wolowski en est le directeur général jusqu’en juillet 1854. Le capital initial est de 25 millions de francs et sa zone d'activité étendue à la France entière à partir de 1856.

Le lancement  : 1853-1870

En 1870, il participe à l’indemnisation rapide des propriétaires victimes de la guerre franco-allemande de 1870. Il est l’un des établissements se portant garant de l’emprunt d’État destiné à payer l’indemnité de 5 milliards de francs or imposée par le traité de paix.

Le développement : 1871-1914

En 1874, le Crédit foncier de France escompte les billets hypothécaires maritimes, en faveur des banquiers des armateurs. En 1885, l'établissement est sollicité par les pouvoirs publics pour financer la construction des établissements scolaires prévus par la loi du 20 juin : les « écoles Jules-Ferry ». En 1890, il devient le premier prêteur des collectivités locales.