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Rue Georges Dottin

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La rue Georges Dottin est une courte rue du centre ancien de Rennes. Elle prend au nord au carrefour de la rue du Chapitre, la rue du Griffon et la rue de la Psalette. Elle s'arrête au carrefour suivant entre la rue Saint-Yves, la rue des Dames et la rue Le Bouteiller. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 31 décembre 1928. Au XVIIIème, elle était connue sous le nom de rue des Loriers, elle a ensuite pris le nom de rue des Lauriers. C'est dans cette rue que se trouvait le bureau de bienfaisance pour lequel Georges Dottin fut durant quelques années administrateur[1].

Elle rend hommage à :

Le doyen Dottin en 1924

Georges Dottin

(29 octobre 1863, Liancourt, Oise - 11 janvier 1928, Rennes)

Georges Dottin a enseigné la langue et la littérature grecques à la Faculté des Lettres à partir de 1896.


« A LA FACULTÉ DES LETTRES - M. Dottin, titulaire de la chaire de langue et littérature celtique à la Faculté de Rennes, est nommé professeur de langue et littérature grecque à la même Faculté. »

— L'Ouest-Eclair
Origine : Numéro du 3 août 1910 • Recueilli par Manu35 • 2018licence

En 1911, il succède à Joseph Loth[2] comme doyen de la Faculté et se trouve régulièrement réélu à cette fonction jusqu'à sa mort en 1928. Mais Dottin est surtout connu pour les recherches qu'il a menées parallèlement sur les langues et civilisations celtiques.


« M. DOTTIN CHEVALIER DE LA LÉGION D'HONNEUR - Notre Rédaction parisienne nous annonce la nomination de M. Dottin, doyen de notre Faculté des Lettres, au grade de chevalier de la Légion d'honneur.

Tous les étudiants, tous les membres de l'Université vont applaudir à la distinction donnée à ce professeur distingué.

Ses cours de littérature ancienne, si nourris d'une documentation serrée, rendus si facilement assimilables par leur exposé lucide, l'autorité que lui donne son nom dont il signa tant d'ouvrages substantiels, le dévouement avec lequel, cette guerre, il a suppléé à tant de vides parmi les chaires de sa Faculté, le soin qu'il prit à s'occuper des œuvres de guerre, dont celle des orphelins : que de titres n'est-il pas vrai pour que la croix brille sur la simarre de sa robe de doyen !

M. Dottin, dans le commerce des anciens, s'est imprégné des qualités d'esprit et de cœur qui firent tant aimer jadis les habitants de l'Attique. Éminemment bon, son cœur est ouvert à tous ; tous ceux qui approchent ce doux philosophe épris de beauté et de pureté, en gardent une impression de réconfort moral.

Il est le père de ses élèves. "Mes amis, leur dit-il un jour, je ne suis qu'un étudiant comme vous, car toute sa vie, on doit rester étudiant, toute sa vie en doit acquérir, travailler."

Un tel éducateur méritait que sa valeur fût reconnue. Qu'il nous permette de lui présenter nos félicitations les plus sincères. »

— L'Ouest-Eclair
Origine : Numéro du 20 février 1919 • Recueilli par Manu35 • 2018licence

Il ne faut pas oublier non plus son engagement social et politique. Il est aux côtés de Victor Basch pour obtenir la révision du procès d'Alfred Dreyfus lors des Manifestations contre les intellectuels dreyfusards en janvier 1898. Il siège au conseil municipal de 1908 (liste d'entente républicaine de Jean Janvier) jusqu'à sa mort.

Georges Dottin a aussi présidé la Commission de la dénomination des rues de Rennes, notamment celle aboutissant à la nomenclature des voies, délibération majeure du 24 juillet 1923, ainsi que le Comité régional des Arts appliqués[3].


« A propos des plaques indicatrices - En suggérant, dans notre article d'avant-hier, l'idée de modifier ou de compléter les inscriptions des plaques de nos rues portant des noms d'hommes célèbres, nous nous trouvions d'accord, sans nous en douter, avec la Municipalité. Celle-ci, en effet, avait déjà prié M. Dottin, doyen de la Faculté des Lettres, que son érudition désigne tout particulièrement pour cette tâche, de faire une révision complète des plaques indicatrices les cas comme celui que nous signalions hier à propos de la rue Jules Simon sont prévus et les indications biographiques seront ajoutées là où elles manquent. On apprendra, par exemple, non sans étonnement que la rue de Toulouse se rapporte non pas à la ville de ce nom, mais au comte de Toulouse qui fut jadis gouverneur de Rennes.


Souhaitons que, peu à peu, toutes les villes de France suivent cet exemple. Les rues deviendraient ainsi une vivante leçon d'histoire nationale et régionale. Ce serait une excellente chose. »

— J. T. - L'Ouest-Eclair
Origine : Numéro du 18 août 1922 • Recueilli par Manu35 • 2018licence

Une salle de l'ancienne Faculté des Lettres de Rennes, située au 7, place Hoche, porte son nom.

Sur la carte

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Note et références

  1. L'Ouest-Eclair du 19 mars 1929
  2. square Joseph Loth
  3. L'Ouest-Eclair du 8 juillet 1922, page4