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Rue Jean Milon
La rue Jean Milon se situe dans le quartier 2 : Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guérin entre l'avenue des Français Libres et la rue Saint-Hélier. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 13 avril 1953[1].
« J'ai constaté sur les plans de Rennes de nos calendriers Oberthur comme sur les planimètres de nos carrefours ou places de Rennes, que vous annonciez deux rues qui s'appellent :
2° Rue Jean Milon
J'ai appris à l'école que le nom de rue signifie passage accessible à tous les véhicules, avec entrée et sortie sur d'autres rues...
Or, de ces deux rues, rien ne permet de passer aucun véhicule, en dehors de voitures d'enfants ou de bicyclettes ; je précise pour la rue René Le Herpeux que ce n'est qu'un passage desservant les habitants du 78, rue Saint-Hélier et que la rue Jean Milon n'est que la cour desservant le 68, rue Saint-Hélier. »
— A. Alloyer, rue Saint-Hélier
Origine : Le Rennais, numéro 4, janvier-février 1970 • Recueilli par Manu35 • 2022 • licence
Cette voie rend hommage à :
Jean Milon
volontaire FFL, mort pour la France
(2 juillet 1922, Rennes - 13 avril 1941)
Jean Milon était en 1939 élève officier de la marine marchande, et s’était engagé dans la Marine nationale. Le 3 juillet 1940, il était présent lors de l’épisode douloureux de Mers-el-Kébir, durement ressenti par les marins français qui en voulurent longtemps aux Anglais. Aussi lorsqu’un peu plus tard il revint à Rennes, en août, chez ses parents, le jeune homme n’était pas a priori favorable à l’Angleterre. Son père, Yves Milon, doyen de la Faculté des Sciences le convainquit cependant que la poursuite du combat passait par de Gaulle et donc par l’Angleterre. Il traversa l’Espagne et parvint à gagner Gibraltar où il signa un acte d’engagement dans les Forces Françaises Libres.
Bien qu’engagé dans les FFL, Jean Milon fut intégré dans les services britanniques de l’Intelligence Service (MI 6, French section). Dès novembre 1940, il était de retour en France pour une mission dans l’ouest. La seconde mission dont il fut chargé, avec l’équipe nommée par les Britanniques « The Johnny’s group », marqua en mars 1941, les débuts du réseau Johnny auquel appartint aussi son père. Au cours de cette mission il échappa de justesse aux Allemands à Saint-Nazaire, gagna Rennes où il séjourna 2 jours, avant de rejoindre la côte et le bateau qui devait le transporter. Celui-ci ayant été intercepté par les Allemands, il embarqua seul sur un petit voilier de 6 m, la nuit du 12 au 13 avril 1941, mais ne parvint jamais en Angleterre. Il n’avait pas 19 ans.
Sur la carte
Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes