Rue des Dames

La rue des Dames se situe dans le quartier 1 : Centre. Cette rue pavée relie la rue Saint-Yves à l'esplanade située devant la Cathédrale Saint-Pierre. Au n°19 s'élève l'hôtel de la Motte-Picquet avec un grand portail ornementé donnant sur la rue.

On trouve encore aujourd'hui des poulies de toit sur certaines fenêtres de la rue des Dames
La rue des Dames qui mène, vers l'ouest, au parvis de la cathédrale Saint-Pierre
Au n° 19, hôtel de la Motte Picquet; auparavant de la Bellangerais
Rue des Dames, vers l'est, au fond la chapelle Saint-Yves </ref>

Origine du nom

« Alors pourquoi la rue des Dames, certains d'entre vous ont certainement une petite idée, si je vous dis en plus qu'autrefois jusqu'au XVe siècle, cette rue portait le nom de Rue Saint-Denis, comme le nom d'une certaine rue de Paris connue pour ses demoiselles qui vendent leurs charmes, cela va renforcer votre idée. C'est ce que nous allons voir.

Donc, au XVe siècle, cette rue portait le nom de rue Saint-Denis, à cause d'un prieuré bâti au XIIIe siècle construit sur la muraille romaine et d'ailleurs appelé Saint-Denis des Murs, du nom du premier évêque de Paris ou plutôt Lutèce au IIIe siècle.

Alors pourquoi cette rue Saint-Denis est-elle devenue rue des Dames, simplement parce que en 1491, la duchesse de Bretagne, Anne de Bretagne, vient à Rennes et habite alors à l'Hôtel de la Garde-Robe qui est situé rue Saint-Yves[1] qui se trouve dans le prolongement de la Rue Saint-Denis, là où sont logées les dames de compagnie de la duchesse Anne. C'est donc à partir de cette époque que l'on a donné le nom de rue des Dames, en référence aux dames de compagnie de la Duchesse Anne.

Pour la petite anecdote, pendant la Révolution Française en 1792, beaucoup de noms de rues ont changé et pour la rue Saint-Yves il avait été choisi le nom de rue des Sans-Culottes. Vous imaginez, rue des Sans-Culottes face à la rue des Dames, rassurez-vous, ils ont quand même eu la délicatesse de changer également son nom, la rue des Dames est alors devenue rue de la Raison.

Cette rue fait partie des rues qui furent épargnées par l'incendie de 1720, c'est pourquoi elle garde toujours son architecture médiévale. Au n°2, à l'angle de la rue Georges Dottin, se trouve l'hôtel de la Monneraye de Bourgneuf, construit en L. L'encorbellement du premier étage de l'aile située au fond de la cour, la plus ancienne, est soutenu par d'extraordinaires consoles en bois sculptées en 1725, de part et d'autre des portes des anciennes remises à carrosses et écuries[2]. »

— Joël David, Chargé d'odonymie à la Ville de Renneslicence


Aurélie, jeune photographe passionnée d'architecture ancienne, décrit sur le site de l'Office de Tourisme de Rennes l'atmosphère spécifique de la rue: « Mon endroit préféré, c’est la rue des Dames, on s’y sent comme dans un petit village, j’aime bien m’y balader, surtout en été, j’y vais souvent pour prendre des photos »[3].

Notes et références

  1. C'est là qu'elle se marie en décembre 1490, à 14 ans, avec Maximilien d'Autriche, avant que les ambassadeurs du français ne viennent la chercher après le siège de Rennes, pour épouser Charles VIII, le roi de France
  2. Rennes secret et insolite par Gilles Brohan et Michel Ogier- Les Beaux Jours-2009
  3. L'article sur le site de l'Office de Tourisme de Rennes: http://www.tourisme-rennes.com/fr/les-rennes-de/aurelie-fortin