Pierre Lognoné
Pierre Lognoné, né le 2 mars 1930 à La Ville-Ès-Nonais (Ille-et-Vilaine) et décédé le 16 février 2022 à Saint-Jouan-des-Guérets (Ille-et-Vilaine), est un innovateur dans le domaine de la nutrition-santé.
Fils de Théophile Lognoné, il a su bénéficier d'un environnement familial multi-entrepreneur pour approfondir des découvertes et inventions expérimentées dans le cadre des industries Probiomer.
Il s'est appuyé sur cette entreprise familiale pour susciter de nouvelles innovations et les mettre en pratique dans la baie du Mont-Saint-Michel et le pays de Saint-Malo mais aussi en Allemagne.
Un innovateur, doué d’une intuition très forte
Une grande imagination, liée à une extrême sensibilité.
Pierre Lognoné avait un don naturel pour la musique et lors de ses études à Angers (Maine-et-Loire), il fit partie d’un Quintette vocal et bien avant, dans la baie du Mont-Saint-Michel, il fût choisi pour interpréter de petits solos.
Pierre Lognoné participa à la création des Jeunesses Musicales de France à Saint Malo avec Marie-Françoise Jeanneau.
Un principe de réalité appliquée comme boussole créative.
Un peu gourou, il savait captiver son auditoire et conquérir les éleveurs car c’était un observateur hors pair en même temps qu’un homme de conviction. Il avait identifié l'importance des minéraux marins dans l'archipel de Chausey pour la nutrition animale.
Il était passionné jusqu'à l’extrême, passionné jusqu'à l’oubli de ses proches tant il aimait parler de ce qui le transportait.
Sur le tard, il est revenu vivre le reste de son âge dans la baie du Mont-Saint-Michel et ensuite la vallée de la Rance[1] son pays de naissance.
La nutrition animale
S’il est un domaine où il excellait, c’était dans celui de la nutrition animale. D’un esprit ouvert et curieux, il s’ouvrait à tous les courants de pensée qu’il croisait sur sa route, les étudiait et se forgeait ses propres convictions sur la biologie et la nutrition animale.
La valorisation des minéraux marins dans la nutrition santé
Les travaux de Quinton et l’eau de mer, Monod[2] et la biologie moléculaire, Ménétrier et l’oxydo réduction, le travail sur le stress de Laborit, faisaient partie de son quotidien.
Apaisé et réconcilié avec lui-même, ce pêcheur de Lune a retrouvé sérénité et paix à l’approche de ses 92 ans .
Des cours de philosophie sur l'éternel recommencement
Il aimait partager l’histoire du Petit Prince[3] de Saint Exupéry[4], la vérité de l’oranger, la parabole de l’enfant prodigue devant un auditoire jeune, trop jeune pour en retirer un quelconque enseignement.
"La vérité, ce n’est point ce qui se démontre.
Si dans ce terrain, et non dans un autre, les orangers développent de solides racines et se chargent de fruits, ce terrain-là c’est la vérité des orangers.
Si cette religion, si cette culture, si cette échelle de valeurs, si cette forme d’activité et non telles autres, favorisent dans l’homme cette plénitude, et se découvre en lui un grand seigneur qui s’ignorait, c’est que cette échelle des valeurs, cette culture, cette forme d’activité, sont la vérité de l’homme. La logique ? Qu’elle se débrouille pour rendre compte de la vie". Saint Exupéry
C’était le principe de réalité appliqué à ses projets : utiliser chaque circonstance de la vie pour en tirer une vérité ou un enseignement. La réalité de la Nature était plus forte que l’émotion et le raisonnement des humains, c’était la Vérité des Orangers.
L'Exposition universelle de 1967 s'est déroulée à Montréal, au Québec. Soixante-deux pays y participent sous le thème Terre des Hommes, portant le message de l'ouvrage éponyme d'Antoine de Saint-Exupéry. Près de 90 pavillons de toutes sortes (gouvernements, pavillons thématiques, organisations internationales, etc.) sont mis en place pour l'événement.