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Visite du Premier ministre chinois en 1979
A l'aéroport, on déroule au premier ministre chinois le tapis... grenat
Le 18 octobre 1979, le premier ministre chinois est à Paris dans le cadre d'une tournée européenne. Arrivé à Orly en Boeing 707 , M. Hua Guofeng parcourt un long tapis rouge pour monter dans une Alouette qui l'amène à l'Esplanade des Invalides où 150 gardes républicains rendent les honneurs puis il ira dîner avec son homologue Raymond Barre avant d'aller passer sa fin de semaine en Bretagne : à Rennes puis Brest.
Sur l'aéroport de Rennes a été organisée la visite, aux fins commerciales, d'un Airbus A300 qui arrive à vide de Paris. Le jeudi midi, la Chambre de Commerce et d'Industrie, gestionnaire de l'aéroport, est prévenue par la préfecture du passage de cet hôte illustre... et de la nécessité de dérouler sur l'aire de stationnement un tapis rouge de 150 mètres pour la descente d'avion et l'inspection du détachement militaire. Le hic c'est que ni l'aéroport, ni la Ville de Rennes, ni la préfecture, ni la Foire-Exposition ne disposent de pareil tapis. Bah... l'aéroport de Paris prêterait bien cet équipement. Mais non. La société Aéroports de Paris refuse obstinément de prêter ce textile qui arriverait par avion le matin et serait renvoyé le soir même par le même moyen. Mauvaise nuit pour le responsable aéroportuaire à la chambre de commerce, Etienne Maignen : où trouver ce sacré tapis rouge indispensable aux pieds du Premier chinois ?
C'est le vendredi matin que la solution palliative fut enfin trouvée... auprès de l'archevêché : un chemin de tapis suffisamment long mais dont la couleur rouge tirait plus que fortement sur le grenat. Installé deux heures avant l'arrivée en même temps que les troupes, ce fut donc un tapis honnêtement grenat que les semelles de l'auguste visiteur foulèrent, sans remarque de quiconque.
A l'Hôtel de Ville, le maire remit au premier ministre chinois une statue en châtaigner de 0,70m de hauteur, oeuvre du sculpteur d'origine rennaise François-Marie Griot, nommée "Oracle", "un être replié sur sa méditation".