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Couvent des Franciscains

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Situé 43, rue de Redon, actuellement Foyer ADSAO-revivre, [1].

Texte écrit dans les années 50 par le père GILBERT et donné par ce dernier aux parents de Mme Annick THOMAS, buralistes rue de Redon.

En 1230 (4 ans après la mort de Saint François) le duc de Bretagne avec l’agrément de Monseigneur Josselin de Montauban , Evêque de Rennes, appelait des frères mineurs de cette ville et leur faisait don de l’avoir de l’hôpital de Saint Jacques le Majeur, à l’est du palais de justice actuel. Le couvent fut confisqué à la révolution.

L’Abbé Boussier, aumônier de la Solitude (1866) et directeur du T.O. Franciscain à Rennes eut l’idée de faire revenir des Franciscains à Rennes. Entre temps, le Cardinal Saint-Marc qui séjournait dans son château de Bourg des Comptes avait présidé dans cette paroisse ( septembre 1875-1876) les cérémonies marquant la clôture et le retour de mission. Cette mission était prêchée par deux pères Franciscains récollets de l’étroite observance. Leur succès fut tel que le Cardinal désira voir un couvent de récollets dans sa ville Archiépiscopale.

Le Cardinal chargea l’abbé Boussier d’écrire à CAEN au père BENIGNE, Provincial. Il obtint une bonne réponse et chercha un terrain propice. Il acheta l’ancienne maison CAHIGNAC située 35 faubourg de Redon, c’était en 1877. Cette maison appartenait à Julien le Camus du Rocher-Ferré ( en 1624) procureur présidentiel, on y fit soigner les pestiférés pendant l’épidémie. En 1634, la Ville l’acheta pour servir de logement de retraite aux malades de contagion venus à convalescence. La maison fut revendue plusieurs fois.

Les récollets sont issus d’une réforme de l’Ordre établis en Espagne vers 1490 par frère Jean de la BEBLA, approuvée par INNOCENT VIII, en France au 16ème siècle.

Le 8 septembre 1877, ils arrivaient à Rennes. Monsieur l’abbé BOUSSIER avait préparé ce que prévoyait la stricte observance – choses très simples- La première messe fut célébrée le 10 septembre. L’inauguration solennelle eut lieu le 4 octobre dans l’écurie transformée en chapelle. Bientôt ce fut une église romane que dominait la statue de Saint Joseph. Tout près se construisait un monastère complet. La persécution arriva avant la fin de la construction, le refus de se soumettre au décret du 29 mars 1880 en fut le motif. Dans la nuit du 13 au 14 juillet le couvent fut envahi par une soixantaine d’hommes, cet assaut dura 3 ou 4 heures. Les religieux s’étaient retirés dans la chambre du supérieur pour y prier. Le 29 octobre suivant, le commissaire de police se présentait au couvent et expulsait les religieux. Cinq religieux quittaient le couvent, le supérieur resta seul avec quelques frères, le R.P Paul était gardien en 1881. La maison de la rue de Redon étant inoccupée en 1906, le Grand Séminaire fut expulsé de la rue Lesage, les 120 séminaristes vinrent habiter chez les franciscains, la chapelle fut convertie en dortoir. Le séminaire abandonnait cette maison pour la rue de Brest en 1910. Le père SAMUEL rentrait en 1910, seul, les autres religieux rentrèrent après 1914. Depuis le 17 octobre 1957, le couvent est sur la paroisse Saint Clément.