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Arrestation des résistants .C.N.D. de Mordelles

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L'actif réseau de résistance Confrérie Notre-Dame monté par le colonel Rémy (C.N.D) va subir en novembre et décembre 1943 une vague d'arrestations dans toute la France, à la suite de la trahison de son agent Tilden.

En Bretagne le Dr Pierre Dordain, dit Le Cerf, est chef de l'unité de combat-renseignement de Rennes et est directement relié à Jean Sciou, alias Faucon,chef C.C.D. pour la région Bretagne. Habitant et exerçant à Mordelles, le docteur est assisté d'habitants de la commune. Deux de ses fils, Maurice (21 ans) et Jacques (20 ans)font partie du réseau britannique "Buckmaster"et ont été arrêtés le 7 décembre.

Les arrestations des membes du C.N.D. commencent le jeudi 16 décembre 1943 : M. et Mme Théodore Josse (neuf enfants) ont reçu à déjeuner, à leur ferme de la Coulande, trois hommes qui se prétendent parachutistes anglais et connaissent le surnom de Théodore: Ajonc. Ils vont livrer Théodore à la Gestapo. À 13h00 celle-ci se présente chez les Dordain et emmène le docteur qui est transféré avec M. Josse à la prison Jacques-Cartier de Rennes.

Le vendredi 17 au soir le Dr Dordain, conduit à la Gestapo, n'est ramené que très tard dans la nuit. Le samedi, il est décédé à 1H45 d'après les Allemands, s'étant suicidé en s'ouvrant l'artère fémorale avec une ampoule de médecine de 2 cm3, mais à la morgue Mme Dordain découvrira un profond trou triangulaire à l'aine gauche. Les deux fils Dordain, emprisonnés à Jacques Cartier n'apprendront la mort de leur père que quelques semaines plus tard et mourront à Neuengamme, Maurice le 21 janvier 1945 et Jacques le 5 mars.

Ce même samedi 18 décembre, à 5 heures du matin, Jean-Louis Persais, appelé La Planche ( il dirige une scierie) est arrêté à son domicile et, à 6 heures, c'est le tour de Hervé Vandernoot, alias Picard (c'est une famille réfugiée de Lille), et de Marcel Évrard. Édouard Durocher est arrêté à Bréal-sous-Montfort. Tous ces patriotes mourront à Mauthausen.[1]

Il y a à Rennes une Rue Docteur Dordain et ses fils.

Références

  1. Une affaire de trahison, p.310 à 315 Rémy. Raoul Solar, éditeur - 1947