A l'occasion des 80 ans de la libération de Rennes, (re)découvrez l'ensemble des
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Europe Remix
Europe Remix
Europe Remix est un marathon créatif de 2 jours à la maison des associations de Rennes.
Europe ReMix a vocation à inventer de nouvelles façons de parler d’Europe et de renforcer la citoyenneté européenne. La problématique de départ est la difficulté à intéresser les citoyens aux enjeux européens. Ce marathon doit notamment permettre de développer certaines des 29 actions proposées dans le cadre de l’appel à idées du Labo Europe qui s’est déroulé en octobre 2017.
IL est destiné aux designers, étudiants, développeurs, professionnels, associations, agents territoriaux, tous concernés par la citoyenneté européenne. Les particuliers ou association engagés dans la promotion de l’Europe, les acteurs de la participation citoyenne, et aussi les secteurs qui intègrent des problématiques européennes.
Cet événement s'est tenu les 25 et 26 mai 2018 à la Maison des Associations de Rennes
Le marathon a été organisé par l’Association BUG, qui a mené à Rennes de nombreuses expériences réussies telles que MaisonMix_2016 et MétroMix_2017.
Les projets
L’Europe (en) jeu - Si tu n’existais pas
Ce concept de jeu vidéo a été élaboré collectivement lors du marathon créatif « Europe Remix » les vendredi 25 et samedi 26 mai 2018. L’objectif de ce marathon était de prototyper des solutions pour parler d’Europe autrement. Parmi les thèmes proposés, l’équipe a travaillé sur le thème de la citoyenneté.
Constat : 63% des français (70% des européens) déclarent se sentir citoyen européen, mais seulement 36% des français déclarent connaître leurs droits en tant que citoyens européens.
Problématique : Comment favoriser aujourd’hui le sentiment de citoyenneté européenne?
Pour répondre à cette problématique, l’équipe a choisi de proposer un scénario dystopique . La dystopie est un récit de fiction dépeignant une société imaginaire organisée de telle façon qu’elle empêche ses membres d’atteindre le bonheur (ex : George Orwell – 1984) – définition Wikipédia.
Ce jeu vidéo propose de découvrir dans la ville de Rennes, par une caméra subjective, les bâtiments, réalisations qui n’existeraient pas sans les financements européens, le cadre de vie sans les grandes démarches européennes. On souhaite montrer ce que serait la ville de Rennes sans l’UE.
Quelques projets récents visibles à Rennes recensés sur le portail www.europe.bzh financés par des fonds européens :
- Rénovation du Laboratoire de Merlin à l’Espace des sciences
- Service de garde à domicile adapté aux horaires atypiques et aux situations les plus précaires.
- ID2 santé : projet de structuration et de promotion du secteur de la santé.
- AGEFOS PME : conseiller et accompagner les dirigeants d’entreprises
- Vivement lundi ! Production d’une série d’animation « Dimitri »
- JPL film – Production du film d’animation « Louise en hiver »
- Cité internationale Paul Ricoeur pour l’accueil de chercheurs et de doctorants internationaux
- Bretagne développement innovation – améliorer la performance énergétique.
- Métro ligne B- Prêt de 300 millions de la Banque européenne d’investissement = ¼ de la somme globale
Notre proposition : « L’Europe (en ) jeu - Et si tu n’existais pas? »
Le principe : montrer les réalisations concrètes dans le quotidien rendues possibles grâce aux financements européens.
Public visé : tout le monde! Eurosceptiques & croyants non pratiquants
Conditions d’utilisations : ouverture d’esprit, curiosité et un ordinateur/ smatphone/tablette
L’univers du jeu
• Le joueur est plongé dans un premier quartier de Rennes.
• On voit une réalité alternative : comment serait le paysage urbain sans la contribution européenne?
• Des étoiles dans le paysage, qu’on doit découvrir, indiquent des points de déblocage.
• En jouant à des mini-jeux on rétablit la réalité et on accède à un niveau supérieur, dans un nouveau quartier.
Le prototype
Le prototype réalisé lors du marathon Europe Remix est un film d’animation réalisé en « stop motion » qui illustre un extrait du jeu vidéo. On est en caméra subjective. Les décors sont des façades de bâtiments remarquables de Rennes (Opéra, cathédrale, Hôtel de Ville découpés dans du contre-plaqué au LabFab de la Maison des associations de Rennes).
1er tableau : Plongée depuis le ciel dans la ville. On arrive dans une rue de Rennes, la vue est bouchée par des nuages de pollution (coton hydrophile). Des personnages (des playmobiles) se déplacent dans la rue, au milieu des voitures (petites voitures jouet). Le jeu consiste à faire glisser les nuages hors écran avec son doigt en un temps record. Une fois les nuages de pollution dégagés, une étoile (réalisés au LabFab) apparait et on peut passer à la scène suivante. Avant cela, un message explique que l’UE propose de baisser les émissions de CO2 de -30% d’ici 2020.
2ème tableau : Place Sainte Anne, le jeu consiste à trouver les différences entre deux photos avant/après. Les différences correspondent à ce qui n’existerait pas sans l’Europe. Une fois le jeu gagné, une étoile apparait puis un petit message expliquant les aides ou politiques européennes correspondantes.
3ème tableau : Le joueur peut changer de quartier grâce aux étoiles qu’il a gagné. Il entre dans le métro et joue à un jeu type « snake » avec les rames de métro (réalisées aussi al LabFab). Quand il a attrapé suffisamment d’étoiles, il prend le métro et change de quartier. Un message apparait expliquant que ¼ du métro a été financé par la Banque européenne d’investissement.
Le jeu continue dans les quartiers de Rennes.
Le matériel
- Studio d'animation HUE (Rouge) : kit d'animation Stop Motion complet - caméra incluse - livre d'animation en français - compatible avec Windows et Mac OS X
- Un ordinateur
- Des playmobiles, des petites voitures, des petits arbres
- Des feutres
- Du coton hydrophile
- Du papier de couleur
- A la découpeuse laser du LabFab de la Maison des associations : l’étoile, les bâtiments, les rames de métro, les lettres du titre.
La phase d’idéation – du Crazy 8 au choix du projet
Chacun a produit 8 idées de projet =>9 x 8 = 72 projets ! Parmi les 8 projets, chacun a dû en sélectionner 3 qui ont été soumis au vote du reste de l’équipe à l’aide de gommettes. Après deux phases de vote, le projet de jeu vidéo et du scénario dystopique ont été retenus.
Des exemples d’idées de projets : élections européennes en 2019 – Dans un supermarché, on enlève tous les produits européens – Montrer au citoyen ce que l’Europe permet – un film dystopique – une carte d’Europe en puzzle : les pays sont remplacés par des villes – une application qui met en avant sous forme de carte la culture, les fonds européens ou encore des figures de l’Europe – une carte de Rennes avec en bleu les points d’intérêts européens – questionnaire « Qu’est-ce que l’Europe m’a apporté ? » - Raconter une histoire (une journée-type) dans un monde sans l’UE – Des photos où des bâtiments financés par l’Europe sont gommés – Un dessin animé mettant en scène la vie quotidienne sans UE dans différents pays – une carte postale avec deux images avant/après (avec UE / sans UE) – un évènement à l’échelle de la Ville : couvrir d’une bâche noire les bâtiments qui ne seraient pas là – Une animation : la progression , l’évolution de l’homme jusqu’à un européen avec un drapeau souriant – Serious game voyage en Europe – une cartographie dynamique qui permet d’afficher des informations par calque avec l’Europe/sans l’Europe – faciliter l’intégration des citoyens européens dans la ville – caméra « pas cachés » entre villes jumelles – Fenêtres sur l’Europe intérieur/extérieur – boites de correspondance dans les villes jumelées – A table ! Faire découvrir l’Europe à travers la gastronomie – Affichages grand portraits de citoyens dans les villes jumelées – cartes retraçant leurs expériences de vies – Un eurofacebook – aider les citoyens à participer, échanger – Résidences d’habitants, artisans pour promouvoir les métiers et les arts qui disparaissent -Comprendre l’Europe : une appli pour poser une question – Travailler sur le sentiment de fierté, l’appartenance à l’Europe – Comprendre l’UE dans la perspective des élections en 2019 – pourquoi la citoyenneté européenne est-elle si faible ? – Créer un évènement commun entre villes jumelées – travailler sur l’intégration – l’intergénérationnel – se questionner sur la citoyenneté – un outil multilingue sur le rôle de l’Europe reproductible grâce au réseau des fablabs – échanges entre jeunes – se comprendre entre citoyens ,…
L’équipe :
Dominique Kergosien – Conseil départemental 35
Benoit Pommier – Conseiller municipal Ville de Rennes délégué à la communication
Louis Marie Chauvel– Europe Rennes 35
Corinne Di Maggio – MIR, en charge des échanges internationaux
Agnieszka Susicka - Chargé de mission international Ville de Poznan
Maria Garcies – Maison de l’Europe
Juliette Decobert – Maison de l’Europe
Anaïs Allart – Chargée de mission Europe Ville de Rennes
Jean-Grégoire Foulon - développeur
Tobias Ott – Chargé de mission international Ville d’Erlangen
Your Hope Kultur
« La culture européenne est la mise en commun de toutes les singularités, façons d’être et de voir, traditions, langues et histoires propres à chaque pays. A l’heure du Brexit et des nationalismes montants, l’Europe doit comprendre que sa force demeure dans sa capacité de dialogue entre union et identités spécifiques. C’est notre force et non pas notre faiblesse : ne pas comprendre cette dualité nous mènera à notre perte.
Cinéastes, nous portons le projet d’une véritable Europe de la création, guidée par l’exception culturelle. Nous sommes convaincus que le numérique est une chance immense pour la création et la circulation des œuvres : la diversité peut ainsi être exposée dans chaque État membre, auprès de tous les spectateurs. Il n’y a pas de petit ou grand État européen de la création ; il y a une formidable richesse de regards.»
Extrait de la Tribune des cinéastes européens ,19 février 2018, Berlin. http://www.larp.fr/home/tribune-of-european-filmmakers/#
Une enquête d’opinion Eurobaromètre établit qu’en 2013, 56% des Européens interrogés disaient utiliser Internet pour une activité culturelle au moins une fois par semaine.
L’analyse permet de dire qu’Internet est en train de changer la façon dont à la fois les « consommateurs » et les « créateurs » d’activités culturelles accèdent aux contenus culturels. L’influence d’Internet s’accroit ainsi pour toutes les catégories de population à travers l’Europe, même si son utilisation varie selon les manières de découvrir, rechercher, acheter ou participer aux activités culturelles et selon les catégories socioculturelles.
Ainsi, les jeunes de 15 à 24 ans utilisent Internet davantage pour des contenus culturels de divertissement : pour télécharger et écouter de la musique (50%), pour regarder des films en streaming (38%) ou encore pour jouer à des jeux vidéo (36%).
SPECIAL EUROBAROMETER 399 “Cultural access and participation” http://ec.europa.eu/commfrontoffice/publicopinion/index.cfm/Survey/getSurveyDetail/search/culture/surveyKy/1115
Problématique : La définition de la culture choisit par le groupe a été celle de l’UNESCO : «La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances.» Mexico, 1982
Complexité constatée de qualifier « la culture européenne ». Il n’existe pas une culture européenne, il existe multiplicité de cultures qui s’entremêlent. Le choix a été fait de travailler sur un projet qui puisse valoriser la diversité des cultures en Europe dans leur acception large. Les publics « jeunes » vivent ces cultures communes comme une évidence qu’ils n’associent pas à l’Europe, au territoire européen. Le choix a été fait de cibler un public de 13 à 17 ans, public qui va bientôt voter, qui va définir l’Europe de demain et aura la responsabilité de poursuivre la construction de l’Europe, son vivre ensemble ou de revenir sur les acquis des 50 dernières années. Sensibiliser les jeunes publics à la réalité de l’Europe requiert d’utiliser le numérique, auquel ils sont très sensibles. Les jeux vidéo et sur téléphone sont très prisés, il a été décidé de proposer un serious game utilisable sur téléphone et ordinateur. Un certain nombre de pré-requis ont été pris en compte notamment concernant la durée des mini-jeux qui se doivent d’être courts et une durée totale de 6mn maximum. Choix a été fait également de présenter les cultures européennes dans toute leur diversité : œuvres d’art, musique, patrimoine, gastronomie, etc.
Le jeu s’intitule Your Hope Kultur
Il s’agit d’une application mobile composée de 12 mini-jeux en ligne pour un public de jeunes de 13-17 ans.
Le principe : faire accéder les jeunes aux cultures européennes en s’amusant afin de développer la conscience d’une identité culturelle et artistique européenne plurielle.
Public visé : Jeunes de 13 à 17 ans
Conditions d’utilisations : jeux, divertissement, compétition, développement des connaissances sur androïde. 5 joueurs maximum
Qu’est-ce que j’en attends ? : le jeu doit être ludique, éducatif, interactif, compétitif et collaboratif, récompensant avec un classement.
L’univers du jeu
• Les 12 mini jeux sont regroupés dans une interface commune.
• La page d’accueil permet de sélectionner son mode de jeu : classé ( score + sa progression soit sa place dans le classement des joueurs) ou détente (juste un score établi en additionnant la bonne réponse et la rapidité de la réponse au chrono) en cliquant sur une case. Et de choisir le rayonnement des joueurs avec lesquels vous allez jouer (
• Les jeux sont basés sur l’établissement d’un score à 2 dimensions : locale ou européenne. 3 niveaux aléatoires : joueurs de même niveau, joueurs de niveau différent…
• A chaque fin de jeu une des 12 étoiles du drapeau est cochée.
• Il est possible de jouer dans plusieurs modes : solo / équipe, local /européen
• Chaque étape de jeux permet de livrer une information sur les politiques européennes. Par exemple :
La question est posée du nombre du nombre de films soutenus par l’UE qui ont été primés au Festival de Cannes depuis 1991. Une fois la réponse cochée (choix entre trois chiffres), des exemples de films s’affichent et il est précisé « que 1.4milliards d’€ ont été consacrés par l’UE pour les arts et la culture depuis 1991 ».
Le prototype
Le prototype réalisé lors d’Europe Remix a permis de réaliser l’habillage de l’interface d’accueil et de 3 mini-jeux sur InDesign, Photoshop et Keynote.
Interface : Les cases sont matérialisées par un tableau de Mondrian. Elles se transforment aléatoirement pour faire apparaitre des œuvres (tableaux, patrimoine, sculpture, lieux emblématiques, etc. )
• Jeu n°1 : Quizz « Devines qui a peint ce tableau ? »
• Jeu n°2 : Quizz basé sur un labyrinthe qui permet de trouver la bonne réponse
• Jeu n°3 : Blind Test pour trouver non pas le titre du morceau musical, mais le pays d’origine de l’interprète ou du groupe.
• Jeu n°4 : Replacer au bon endroit les pays européens sur la carte. Les pays sont en réalité des engrenages de taille différente proportionnellement à leur population. Lorsque la solution est trouvée l’engrenage se met en marche.
Le jeu n°2 a été matérialisé pour la séance de restitution
Matériel
- les engrenages réalisés sur bois à la découpeuse laser du LabFab
- sur chaque engrenage une mini photo polaroid représentant un monument historique du pays en lego
- un aimant collé derrière chaque engrenage
- un tableau magnétique
- Une ordinateur
- Logiciels InDesign, KeyNote
Le jeux n°3 « Blind Test » a été expérimenté avec le public de la salle lors de la restitution : sources musicales : Abba « Dancing Queen », pays à deviner : Suède ; The Leningrad Cowboys « Leningrad », pays à deviner : Finlande; Nena « 99 luftballons » pays à deviner l’Allemagne ; U2 « With ou without you », pays à deviner l’Irlande.
La phase d’idéation – du Crazy 8 au choix du projet :
Chacun a produit 8 idées de projet =>9 x 8 = 72 projets ! Parmi les 8 projets, chacun a dû en sélectionner 3 qui ont été discutés avec le reste de l’équipe. Après de longues discussions, notamment sur la réalité d’une « identité culturelle européenne », le projet de mini jeux vidéo a été retenu.
Les idées non retenues : - Une bibliothèque en ligne sur le patrimoine culturel européen avec la possibilité d’un lieu physique comme relais- une sensibilisation aux contes européens avec un livret qui fait un focus sur chaque pays avec son histoire, ses auteurs, etc.- Créer la semaine européenne de la lecture et du livre avec une déclinaison dans les bibliothèques en région.- Favoriser l’éducation culturelle avec un programme comme Erasmus mais centré sur les échanges culturels (et artistiques).- Protéger la diversité culturelle et favoriser les sites d’échanges = une sorte de Lab-Fab des échanges culturels avec des forums- Sensibiliser aux langues européennes en créant un horloge où l’heure est écrite dans les 23 langues européennes.- Une exposition sur un artiste ou un thème sur une année avec une thématique commune qui serait développé par plusieurs pays européens. Comme les saisons culturelles qui font la promotion des cultures étrangères en France mais à l’échelle européenne avec la mise à l’honneur d’un pays européen chaque année.- Dans les centres de vacances, mettre en place des quotas de jeunes européens avec des temps d’activités mixtes et des temps d’échanges.- Choisir en commun avec l’Education Nationale une ville partenaire, un thème qui sera décliné d’une expérience à l’autre = sirote de cadre exquis de pays en pays- Donner plus de noms d’artiste à des rues en baptisant de manière virtuel des rues et en racontant une histoire (ex. de Milan Kundera à Rennes).- Re-dynamiser les lieux d’art dans l’espace public par le numérique- Créer le 1% artistique dans les constructions publiques qui existent France à l’échelle européenne- Jeu de piste européen, un Wikipédia sur l’art européen, une carte animée dans le style du bon coin
L’équipe :
Damien Piron : Association BUG
Nadia Elhadi : Association 99,98°C
Marie-Ange Orihuela : Chef du Service International et Europe de la Ville de Rennes et Rennes Métropole
Une étudiante espagnole en stage auprès de la Conférence des Villes de l’Arc Atlantique
Trois représentants de la Maison de l’Europe
Un étudiant de l’Epitech
En renfort ; Stéphanie Poppe : Responsable Europe du Service International et Europe de la Ville de Rennes et Rennes Métropole
Galeries