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Rue Ginguené

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La rue Ginguené se situe dans le quartier 4 : Saint-Martin entre la rue de Nantes et la rue des Ormeaux. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 6 novembre 1903 puis prolongée successivement par délibérations du conseil municipal de la Ville de Rennes les 13 novembre 1933 et 5 novembre 1979[1].

Cette voie rend hommage à :

Pierre-Louis Ginguené

Pierre-Louis Ginguené, poète et écrivain, vers 1830 (de Wikimedia Commons)

Littérateur et poète

(25 avril 1748, Rennes - 16 novembre 1816, Paris)

Pierre Louis fit ses études au collège Saint-Thomas de Rennes (Collège municipal et royal, actuellement lycée Émile Zola). Il publia d'abord quelques poésies légères dans l'Almanach des Muses. En 1778, il publia la Satire des Satires, et, l’année suivante, un conte, La Confession de Zulmé, écrit plusieurs années auparavant et que plusieurs auteurs, qui en avaient pris copie, s’étaient attribués. Cette œuvre donna quelque renommée à son auteur et lui valut un emploi dans les bureaux de Jacques Necker.

En 1789, partisan modéré des idées de la Révolution, il collabora à la Feuille villageoise, au Moniteur universel puis à la Décade philosophique. En août 1791, il rédigea une pétition dans le but de transférer les cendres de Jean-Jacques Rousseau au Panthéon. Emprisonné sous la Terreur du 3 mai au 10 août 1794, il fut sauvé par la chute de Robespierre le 9 thermidor (27 juillet 1794). Il participa activement à l'organisation de la cérémonie d'entrée au Panthéon de Jean-Jacques Rousseau le 11 octobre 1794.

Sous le Directoire, il fut nommé directeur de l’Instruction publique au ministère de l’Intérieur (de novembre 1795 à mars 1798). Il fut membre de l’Institut dans la classe des Sciences morales et politiques et dans la classe d’Histoire et de Littérature ancienne (Académie des inscriptions et belles-lettres). Il fut enfin peu de temps ambassadeur de la République française à Turin. Revenu en France, il fut membre du Tribunat, mais ses articles dans La Décade philosophique, opposée au régime, l'en firent éliminer en 1802.

Il retourna alors à la littérature. Il devint professeur de littérature italienne, collabora à la Revue philosophique, littéraire et politique et signa des articles de critique musicale. Homme honnête et bon, il était surnommé « le bon Ginguené ». Il fut membre actif de la loge maçonnique les Neuf Sœurs.

Quelques maximes de Ginguené :

- Pour manger gaiement et digérer sans peine, ne soupons qu'avec nos égaux. (Du lion et du lapin, VIII - 1810)

- La richesse est bonne, mais la tranquillité vaut mieux. (Le rat de ville, I - 1810)

- On doit, pour réussir ici-bas, louer surtout les gens des vertus qu'ils n'ont pas. (La veuve du paon, le dindon et le pigeon, XIII - 1810)

- Dans le monde voulez-vous plaire ? Ne parlez à chacun que de sa propre affaire, De ses besoins, de ses projets ; des autres rarement, de vous-même jamais. (La conversation des oiseaux, X - 1810)

Note et références

  1. Délibérations municipales, Archives de Rennes

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