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Carrefour Georges Nitsch
Le carrefour Georges Nitsch, anciennement place Georges Nitsch, est un des rares carrefours rennais à porter un nom. Ce nom rappelle :
Georges Nitsch
architecte et photographe amateur
(1866, Rennes - 1941)
Ce Rennais, architecte à partir de 1932 et photographe amateur, fut aussi l'auteur de divers ouvrages sur de grands monuments rennais. Il eut un prix de l'Académie française pour un ouvrage décrivant Le Palais de justice de Rennes[1].
Il fut président entre 1922 et 1936 de la société photographique de Rennes, fondée en 1890[2].
Le carrefour
Cette dénomination d'un carrefour signale son importance dans cette partie de la ville. Il est peu étendu avec simplement quatre directions principales, auxquelles il faut ajouter un discret accès par le sud à la petite rue Docteur Francis Joly. Administrativement, ce carrefour marque précisément le sommet de l'angle sud-ouest du quadrilatère du quartier Centre. Plusieurs lignes de bus passent par ce carrefour, toutes dans l'axe nord-sud ; une partie est concernée par les arrêts aménagés primitivement au début du boulevard de la Tour d'Auvergne, puis rapprochés du pont.
Le trafic est plus intense dans l'axe nord-sud en ce que le carrefour est aussi l'accès au pont de Nantes et ainsi aux voies de sortie de la ville vers le sud et le sud-ouest. A proportion de ce trafic, ce lieu est accidentogène : principalement en raison des véhicules qui, venant de la place de Bretagne, sont régulièrement surpris du virage qu'impose la discontinuité de l'alignement du boulevard de la Tour d'Auvergne et du boulevard Georges Pompidou qui étend ses voies au-delà du pont[3]. Le mouvement inverse des véhicules descendant le boulevard Pompidou est moins délicat en raison d'un virage plus évident et plus aisé, mais les piliers du pont qui peuvent être mortels dans l'autre sens masquent cette fois les nombreux véhicules tournant vers la gare, eux-mêmes pas mieux lotis en matière de visibilité...
Le carrefour assure la jonction, selon l'axe ouest-est, du boulevard de Guines à l'ouest et du boulevard du Colombier à l'opposé, sensiblement alignés (vu qu'ils longent les voies ferroviaires) et qui mènent vers le secteur de la gare ; boulevards de faible emprise et en partie à deux voix seulement. Dans l'autre sens, vers l'ouest, le boulevard de Guines mène au quartier en développement de la Courrouze ou celui de Cleunay.
Le carrefour a suscité plusieurs aménagements en raison de ces contraintes et de la régularité des accidents.
Au nord-est de la placette associée au carrefour, l'hôtel du Moustier dissimulé en partie par son mur d'enceinte.
- L’Hôtel du Moustier fut édifié en 1883 à la demande d’Emmanuel Alexandre sur les plans de l’architecte Wilfrid Guillaume, au lieu dit : « Maison de Jambue ». La propriété s’accompagne d’une serre et d’une ancienne écurie qui longe la rue Docteur Francis Joly, anciennement rue de Nantes. Avec son parc, l’édifice témoigne de l’aspect résidentiel du quartier du faubourg de Nantes à la fin du 19ème. Il se place sur l'ancienne zone maraîchère au début de son urbanisation projetée autour de la gare et des voies ferrées par Ange de Léon, maire de Rennes entre 1855 et 1861. Cette vaste propriété, rachetée en 1892 par le Comte Edouard de Moustier, restera dans cette famille jusqu’en 1975, date à laquelle Monsieur Berthelot, avocat et ancien auxiliaire de justice du tribunal de commerce, en fit l’acquisition pour y installer ses bureaux. L’endroit est surtout connu des Rennais car le bâtiment a hébergé, de 1948 jusqu’aux années 70, une clinique d’accouchement qui a vu naître de nombreux résidents du quartier.
Wilfrid Guillaume, (1855-1934) l'architecte de cet hôtel particulier, a exercé son activité d’architecte rue Chalais de 1881 à 1900. En 1884, il réalise les plans de la reconstruction de l’Usine d’habillement et d'équipement militaire Collin, boulevard de Chézy, (ancien bâtiment de l’actuelle école d’architecture). La même année, il se présente sous la liste du Comité républicain du Drapeau Tricolore, mais ce n’est qu’en 1908, qu’il deviendra conseiller municipal. Architecte des bâtiments de l’État, il est aussi connu pour avoir été le premier président du comité des Habitations à Bon Marché de Rennes, fonction qu’il exercera jusqu’en 1925.
Faits divers
Le photographe utilisait le portail de l'hôtel du Moustier comme arrière-plan.
Fréquentation des piétons
Beaucoup de piétons sont amenés, comme les véhicules et cyclistes, à passer par le carrefour pour franchir les voies ferrées par le pont de Nantes. Le passage ne devrait pas être dangereux, mais il l'est pourtant surtout pour le piéton empruntant le second passage protégé dans le sens est-ouest au raz du pont. Il l'est hypothétiquement en raison de l'éventualité d'être victime collatérale d'un virage manqué par un véhicule venant à trop vive allure du boulevard de la Tour d'Auvergne, mais aussi directement - même en respectant le code de la route - par des véhicules venant du boulevard du Colombier (ou de celui de la Tour d'Auvergne, mais là en principe le Petit bonhomme est rouge...) qui sont amenés à couper le passage piéton sans une bonne visibilité, notamment d'un piéton mal distingué dans l'ombre ou la grisaille du pont. En pratique, la prudence est requise quel que soit le niveau de trafic et autant que possible, il est préférable de traverser le carrefour en empruntant les passages protégés qui sont à l'écart du pont.
Une difficulté analogue est rencontrée par les piétons du boulevard de la Tour d'Auvergne souhaitant traverser au début du boulevard de Guines vers le boulevard Pompidou : là, la signalisation leur est favorable comme ailleurs, mais les conducteurs venant rapidement du boulevard opposé (Colombier) ne sont pas toujours bien à même d'apprécier la configuration des lieux (ou intentions des piétons) et dans tous les cas, sont incitées à passer relativement près du trottoir exiguë où se tiennent les piétons, pour prendre correctement l'axe dudit boulevard de Guines.
Sur la carte
Notes
- ↑ Le Palais de Justice de Rennes , 204 p.Édition : Rennes : Impr. des Presses de Bretagne - 1932
- ↑ http://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/des-photos-centenaires-pour-redecouvrir-rennes-3959467
- ↑ La dangerosité du passage demeurera, les piliers du pont ne pouvant être déplacés avant longtemps