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Rue Saint-Louis
La rue Saint-Louis est une rue du centre ville de Rennes allant de la place Sainte-Anne au nord au carrefour Jouaust au sud, parallèlement et à l'ouest de la place des Lices.
Elle remplace un ancien chemin qui allait au 15e siècle de l'église Saint-Aubin au Bourg-l'Evêque.
En 1659, elle reçoit le nom de rue Neuve-Saint-Louis, nom de l'église du couvent fondé à cet endroit par les religieux Minimes et démoli à la Révolution, remplacé ensuite par la maison religieuse des Dames de Saint-Thomas de Villeneuve. Après l'assassinat à Paris du conventionnel Le Pelletier de Saint-Fargeau, la rue porta un temps le nom de Le Pelletier. Elle porta à la fin du 18e siècle le nom de rue Saint-Aubin, et sa partie est celui de rue du Séminaire [1].
Au numéro 12, se trouvait l'arrière de l'hôpital militaire. La salle du jeu de paume du 17e siècle, construit en terre et pans de bois et ceint de galeries eut une affectation moins bruyante en 1686 en devenant chapelle du Grand Séminaire installé dans le couvent des Eudistes aménagé en 1724, et devenu Hôpital militaire en 1793. Ce bâtiment, derrière la Maison du peuple construite en 1925 sous l'impulsion du maire Jean Janvier, et la salle de la Cité, garde un panneau mural de l'ancien jeu de paume.
Le pignon sud de l’ancienne chapelle, au numéro 22, porte l’écusson aux armes de l’évêque Lavardin et l'inscription latine sur la plaque en marbre noir signifie : « Ce n’est rien moins que la Maison de Dieu, la Porte du Ciel ».
La chapelle a été transformée en « Jeu de Paume ». Selon des spécialistes, la surface du « Jeu », inscrite dans l’architecture d’origine de la chapelle, serait complètement intacte dans ses dimensions et dispositifs. Seulement quatre ou cinq édifices en France, presque uniquement dans la région Ile-de-France, ont de telles caractéristiques.
Les Amis du Patrimoine rennais avait observé qu'il ne serait pas judicieux d’éliminer ou de masquer ces traces qui font découvrir également une magnifique charpente et des décors anciens de la chapelle des Eudistes. La Ville va réaliser un équipement petite enfance dans la salle du jeu de paume pour laquelle une demande de classement aux monuments historique est en cours et la charpente sera visible, les cloisonnements intérieurs s'arrêtant à une hauteur adéquate. Une extension abritera un pôle associatif.
Au numéro 11, s'élève l'hôtel Marot de la Garaye, construit vers 1675, à toit mansardé et fenêtres à encadrement de pierres de taille. Il appartint au couple Marot de la Garaye, lui apothicaire et chirurgien, elle infirmière, qui se retira en son château de Taden, soignant les malades et indigents. Au n° 13, au coin de la petite rue des Innocents, on lève le nez pour admirer un magnifique toit en forme de fine carène renversée.
Aux numéros 16 et 18, se trouve l'hôtel de Cicé[2].
Faits divers
Le 27 mai 1816, la Cour d'assises de Rennes condamne Jean Marie Galliasse, 26 ans, natif et domicilié de Rennes, serrurier douve de la Visitation, taille d'un 1,58 mètre, cheveux et sourcils châtains, barbe idem, front bas, yeux bruns, nez aquilin, bouche grande, menton rond, à cinq ans de travaux forcés pour un vol au moyen de fausses clefs dans le magasin du Sieur Rouyer, rue Saint Louis, consistant en :
- 10 paquets de fil blanc de Paimpont ;
- 50 à 60 livres de fil blanc de Guerroc [Guenroc, Côtes d'Armor] ;
- 30 à 40 livres de fil écru ;
- 20 à 24 serviettes ;
- trois ou quatre draps de lit et quelque billon.
Le 17 août 1816, il subit l'heure de carcan prévue par la loi[3].
Sur la carte
Notes et références
- ↑ Les rues de Rennes, par Lucien Decombe. Alphonse Le Roy éditeur, 1892.
- ↑ Notice no IA35022782, sur Glad, base du service de l’Inventaire général du patrimoine culturel de la région Bretagne.
- ↑ Archives Départementales d'Ille-et-Vilaine : volume d'arrêts de cote 2 U 293.
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