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Crèche Marie Curie
La crèche Marie Curie a été dénommée lors de la Délibération du Conseil Municipal du 6 avril 1987.
Biographie de Marie Curie, physicienne française [1]
Marie, Salomé Sklodowska est née le 7 Novembre 1867, à Varsovie en Pologne, de parents enseignants. Marie a une éducation qui est d'abord assurée par sa propre famille, puis dans de petits établissements privés. La famille Sklodowska va bientôt être obligée de se serrer la ceinture, car suite à la révolte patriotique de 1863, en Pologne, l'occupation russe est de plus en plus écrasante. A partir de 1873, la langue polonaise est interdite et son père ne cache pas son hostilité à l'oppression russe. On lui retire alors sa fonction de sous-inspecteur et son salaire de professeur est divisé par deux.
Pour faire face, l'appartement familial est alors sous-loué à d'autres locataires. Marie entrera ensuite dans le système d'éducation publique de Varsovie. En l'espace de deux ans, Marie perd une des ses sœurs et sa mère de maladie et se réfugie alors dans les études. En 1883, à 16 ans, elle obtient son diplôme de fin d'études secondaires avec la médaille d'or. En 1885, après une période de repos, elle accepte, pour des raisons financières, un poste d'institutrice privée.
A Varsovie, les études universitaires sont interdites aux femmes, Marie part alors pour Paris en 1891, invitée par sa sœur Bronia, qui y fait des études de médecine, pour poursuivre des cours de mathématiques, de physique et de chimie à la Sorbonne, où elle a été acceptée.
En 1893, elle est reçue première à la licence des Sciences Physiques. Un an plus tard, elle est reçue seconde à la licence des Sciences Mathématiques. Ayant une étude à faire sur le magnétisme de divers aciers, elle est mise en relation avec Pierre Curie, par des amis communs.
Le 26 Juillet 1895, Marie Sklodowska épouse Pierre Curie, à la Mairie de Sceaux au Sud de Paris. Elle est ensuite admise à travailler au laboratoire de son mari, à l’École de physique et de chimie de la Ville de Paris, tout en préparant le concours d'agrégation de l'enseignement secondaire des jeunes filles, auquel elle est reçue première en 1896. En 1896, elle entreprend un travail de thèse sur un phénomène nouveau, découvert par Henri Becquerel, les propriétés des sels d'uranium. En 1897, elle termine son premier mémoire et le 12 Septembre, elle met au monde sa fille Irène.
En 1898, les époux Curie, dans un laboratoire de fortune, commencent un travail qui va aboutir à la découverte de deux substances radioactives, terme de leur invention, qu'ils nommeront, Polonium, en référence à son pays d'origine et Radium.
En 1902, ils obtinrent, au prix d'un travail acharné, un décigramme de Chlorure de Radium. Le Radium s'étant révélé utile pour soigner le cancer, son traitement fut effectué par la Société Centrale des produits chimiques.
De 1900 à 1906, Marie Curie donne des cours de Physique à l’École Normale Supérieure de Jeunes filles de Sèvres. En 1903, Pierre et Marie Curie ainsi que Henri Becquerel reçoivent le Prix Nobel de Physique.
Le 6 Décembre 1904, Marie donne naissance à une deuxième fille, Eve. Dans la même année, elle présente une thèse sur : "Recherches sur les substances radioactives".
Le 19 Avril 1906, Pierre Curie meurt écrasé par la roue d'un chariot. Suite à son décès, Marie Curie remplace son mari à la chaire de physique générale de la Faculté des Sciences de Paris, ainsi qu'à la Direction de son laboratoire. C'était la première fois qu'une femme accédait à un poste de professeur dans l'enseignement supérieur. En 1909, elle devient Professeur titulaire. En 1910, sort la publication de "Traité de Radioactivité".
En Janvier 1911, malgré ses découvertes, on lui refuse l'entrée à l'Académie des Sciences, au profit d'Henri Becquerel, mais surtout après un long débat sur l'éligibilité d'une femme. La même année en Décembre, le Prix Nobel de Chimie lui est attribué, car elle est parvenue à isoler le radium à l'état pur. "La Veuve illustre", comme l'appelait les journaux, est désormais une célébrité scientifique Internationale, elle connaît alors l'épreuve de voir la presse se déchaîner sur sa vie privée. Marie sombre alors dans la dépression et devra être hospitalisée.
En 1912, elle crée l'Institut du Radium, dans l'Institut Pasteur, laboratoire achevé en Juillet 1914.
Durant la guerre 1914-1918, elle décide de distribuer tous ses appareils à rayon X dans les hôpitaux; mais le nombre d'appareils est insuffisant, elle crée alors des voitures radiologiques, se déplaçant d'un hôpital à l'autre. Elle fait les radiographies elle-même, accompagnée de sa fille, Irène qui à alors 17 ans. Elle recrute et forme de nombreux manipulateurs bénévoles. En 1921, elle publie "la Radioactivité et la guerre", qui est un exposé sur les services rendus par la radiologie.
En ces années d'après-guerre, elle connaît la célébrité, notamment aux États-Unis, mais elle subit aussi de nombreuses attaques. En 1922, élue membre de la Commission Internationale de Coopération Intellectuelle, elle se consacre alors au développement de bourses d’Études Scientifiques Internationales. Cette même année, elle est élue, sans s'y être présentée, membre de l'Académie de Médecine.
Au début 1932, une fracture due à une chute dans son laboratoire, ajouté à une trop grande exposition aux matières radioactives est le début de graves ennuis de santé. En 1934, Marie Curie sera transportée au sanatorium de Saucellemoz, situé sur le plateau d'Assy, sur la commune de Passy (Haute-Savoie), où elle mourut le 4 Juillet 1934, d'une leucémie. Deux jours plus tard elle est inhumée au cimetière de Sceaux. Désormais elle repose auprès de son mari au Panthéon. Marie Curie aura la joie, avant sa mort, de voir la découverte de la radioactivité artificielle par sa fille Irène et son gendre Frédéric Joliot, qui travaillaient dans son laboratoire.
Note et références
- ↑ à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole