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Les Juifs de Rennes sous l'occupation
Des Rennais d'origine étrangère et juifs, réfugiés à Rennes, des Rennais français d'origine juive - le recensement d'octobre 1940 n'en trouva que 124 à Rennes et 372 pour l'ensemble de l'Ille-et-Vilaine - furent arrêtés à Rennes par la police française et y seront détenus peu de temps, leur destination finale, souvent via Drancy, étant Auschwitz ou Sobibor d'où ils ne revinrent pas. Peu échapperont au sort final que les Nazis leur prévoyaient, telle cette jeune femme mariée, mais née Rubinstein, employée aux Nouvelles Galeries, non déclarée au recensement du 11 octobre 1940 comme juive par son employeur, qui passera à travers les mailles sans la mention rouge sur sa carte d’identité mais sur laquelle figure ce patronyme stigmatisant. Trois entreprises juives sont pourvues d’un commissaire-gérant mais vingt-six autres furent fermées.
C'est surtout à partir de 1942 que les arrestations sont opérées :le 16 juillet, 18 sont embarqués, puis le 9 octobre, une trentaine sont raflés par la police et parqués sur le Champ de Mars et les arrestations continueront en 1943. Mais ces personnes ne sont pas destinées à séjourner dans quelque prison ou camp rennais, leur destination étant Drancy.
Sur un total de 115 juifs d'Ille-et-Vilaine arrêtés et déportés, une cinquantaine habitaient Rennes, auxquels il faut ajouter une quinzaine d'autres qui, ayant fui la ville, furent arrêtés ailleurs et subirent le même sort. Ils étaient artisans, commerçants, employé aux Tanneries de France, dentiste, habitaient rue Duhamel, quai Lamennais, avenue Janvier et ont disparus un jour et ne sont pas revenus.