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Attentat contre Doriot le 19 avril 1942

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En Ille-et-Vilaine, le Parti populaire français (PPF), partie fasciste et collaborationniste, est surtout présent à Saint-Malo. Très active, la section malouine organise la venue de Jacques Doriot, chef du parti, à Rennes le dimanche 19 avril 1942. Le théâtre municipal est rempli et des centaines de Rennais sont présents sur la place de la Mairie afin d'écouter la retransmission du discours de Doriot. Un attentat a été organisé par l'OS (Organisation Spéciale de Combat) et les FTPF (Francs-Tireurs et Partisans Français. Une grenade est lancée en fin de réunion et tombe dans la fosse d’orchestre. Doriot en sort indemne. Après sa visite, une section est créée à Rennes. Quelques mois plus tard, les membres du PPF d'Ille-et-Vilaine, seulement une soixantaine, continuent, comme ceux des autres départements, à provoquer des arrestations de juifs ou de résistants, faisant ainsi du PPF une sorte de police supplétive.

L'auteur de l'attentat était Maurice Fourrier, 19 ans, ajusteur et agent technique au dépôt de la SNCF. Il fut arrêté le 11 juillet 1942, jugé avec 24 camarades communistes par le tribunal militaire allemand, notamment pour divers attentats perpétrés à Rennes de mars à juillet 1942 : le 22 mars contre les bureaux du Rassemblement national populaire ( RNP), de ceux de la LVF, 9 rue Nationale, le 4 juin, contre un immeuble occupé par des Allemands boulevard de Sévigné et contre un lieu de réunion de la Wehrmacht, boulevard de Solférino le 22 juin. Il fut condamné pour crime de franc-tireur, dira que la seule chose qu'il regrette est d'avoir raté Doriot et demandera à être fusillé le premier. Ils sont fusillés le 30 décembre 1942 à la butte de la Maltière.