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Cathédrale Saint-Pierre
La cathédrale Saint-Pierre est l’église catholique siège de l’archidiocèse de Rennes, Dol et Saint-Malo, située au cœur du quartier historique de Rennes. Elle offre un mélange bizarre d'architecture qui s'explique par l'extrême lenteur apportée à sa construction. La façade et ses deux tours de granit à quatre niveaux, de 48 mètres de haut, fut édifiée en plusieurs étapes tout au long des 16e et 17e siècles. François Huguet ajouta sur le fronton au sommet de la façade la devise de Louis XIV (Nec pluribus impar : l’incomparable).
Les reprises de Mgr Godefroy Brossais Saint-Marc
La nef comporte de grosses colonnes ioniques. Pour atténuer leur austérité, Mgr Godefroy Brossais Saint-Marc - dont le cénotaphe majestueux se dresse sous le transept gauche - les fit revêtir de stuc ainsi qu'une partie des murs, et fit mettre en place un remarquable chemin de croix. La voûte en plein cintre est décorée d'ors, œuvre d'Auguste Louis Jobbé-Duval, également auteur de la décoration du Parlement de Bretagne. Elle est ornée de caissons avec des écussons aux armes de la Bretagne et des diocèses suffragants de l'archevêché de Rennes. Le chœur est entouré d’un déambulatoire dont les murs sont décorés de représentations des différents saints de Bretagne regroupés d’après leur diocèse (Rennes, Dol-de-Bretagne, Saint-Malo, Saint-Brieuc, Tréguier, Saint-Pol-de-Léon, Quimper, Vannes).
Les galero des archevêques
Jusqu'à la fin des années soixante du 20e siècle, on pouvait voir, au transept gauche de la cathédrale, au bout de longs cordons plusieurs grands chapeaux rouges de cardinaux, au bords tombants, avec des cordes à glands, les galero, qui resteraient là, disait-on, jusqu'à ce qu'ils se délitent complètement. On peut en voir encore deux dans les déambulatoires.
Le retable flamand trop tentant
La cathédrale héberge un chef-d'œuvre: un retable flamand (anversois) du 16e siècle, orné de 80 personnages, classé monument historique en 1901. En octobre 2007, des voleurs s'introduisirent dans la cathédrale et se laissant enfermer dans l'édifice, eurent toute la nuit pour démonter et voler une partie du retable. Sept mois plus tard un des trois éléments volés fut retrouvé aux Pays-Bas et restitué à Mgr d'Ornellas, archevêque de la Province Ecclésiastique de Rennes, et replacé.
La pipe du peintre
Lors des travaux récents de restauration menés à partir de 2009, une légende qui se transmettait dans la vieille famille rennaise des Jobbé-Duval s'est avérée. On y disait que l'ancêtre, le grand peintre décorateur Auguste-Louis, avait dit avoir laissé un souvenir personnel dans les décors qu'il y avait peints, en l'occurence sa pipe. De fait, les restaurateurs ont exhumé une pipe dans laquelle était roulé un papier qui contenait une liste manuscrite : le nom de Jobbé-Duval et ceux de ses collaborateurs. Photo a été faite de cet objet et de la liste avant leur remise en place, là où ils étaient depuis 1844.
lien interne
Rennes d'histoire et de souvenirs quatrain 26