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Justice de paix de Rennes sud-ouest en 1911
Les archives de la justice de paix de Rennes conservées aux Archives départementales d'Ille-et-Vilaine pour 1911, sous la cote 4 U 32 38, jettent une lumière sur la ville à cette date, lueur renforcée par celles de l'incendie du Palais du Commerce attribué à la foudre le 29 juillet (voir infra les quatre déclarations d'incendie). Ces documents concernent plusieurs communes même si Rennes domine en volume.
Comme pour les autres cantons et les autres années, les documents issus de la justice de paix sont d'inégal intérêt et comportent un nombre variable de pages ou feuilles : une feuille pour une déclaration d'incendie et plusieurs pour un inventaire après décès ou scellés en fonction de la fortune du défunt.
Les tutelles et autres conseils de famille pour les enfants mineurs sont les pièces les plus nombreuses. Entre-elles s'intercalent les autres : scellés et inventaires ; avis de dépôt ; déclarations d'accident du travail ; serments ; déclarations d'incendie.
Le détail est donné ci-dessous pour la ville de Rennes ; le nombre de cas étant seulement donné pour les autres communes.
Tutelles et conseils de famille
Ces documents renseignent avant tout sur les parents des mineurs (parenté, profession et domicile), et selon les cas sur leur patrimoine et sa gestion dans ces conditions.
- Hors Rennes : 43
Bourgbarré (2) ; Bruz (11) ; Chartres (5) ; Chatillon (4) ; Noyal (4) ; Orgères (5) ; Saint-Erblon (6) ; Saint-Jacques de la Lande (2) ; Vezin (1) ; autres (3).
- Rennes : environ 30, c'est-à-dire selon la profession du père des mineurs :
- Agent d'affaires : rue de Nemours
- Ajusteur : chemin de Mauconseil
- Ajusteur à l'arsenal
- Boucher : rue de Nantes
- Boulanger : rue de Nantes
- Employé des postes : Boulevard de la Liberté
- Cheminot : Boulevard de la Tour d'Auvergne
- Commerçant : rue Doublet
- Cultivateur : à la Moche de beurre(sic) près le Polygone
- Cultivatrice : à la Guérinais
- Employé de magasin : Rue du Pont-des-Loges
- Encaveur : rue Jules Simon
- Journalier : rue du Pré Perché
- Maçon contremaître : avenue du Gué de Baud
- Menuisier : faubourg de Nantes
- Militaire : route de Chatillon ; rue de la Chalotais ; rue de l'Arsenal
- Monteur : rue de Nantes
- Négociant : rue du Pré Botté
- Ouvrier : place des Lices
- Ouvrier aux ateliers de la gare : faubourg de Nantes
- Peintre : rue des Trente
Inventaires et scellés
Ces documents sont utilisés par les historiens pour connaître les biens meubles des habitants.
- Rennes :
- Couvreur : 8 rue de Nantes
- Ouvrier à l'arsenal : chemin de Mauconseil
- Propriétaire : 3 boulevard de la Tour d'Auvergne
- Hors Rennes :
- Bruz : une ferme
- Noyal : une ferme
- Saint Jacques de la Lande
Déclarations d'incendie
- Rennes :
- Hangar d'un tripier de Rennes, route de la Prévalaye, Prairie Ollivro !
- Mercerie au 18 de la rue de Nemours
- Palais du Commerce, 29 juillet à 1 h 20 du soir (13 h 30) :
- Henri Gendrot, limonadier du Café de la Paix, place de la République ; 27000 francs
- Cercle militaire des officiers de la garnison de Rennes "mobilier, matériel et marchandises", 7 mille francs
- Charles Breton, directeur des postes ; 5 mille francs
- Paul Orsatti, concierge rue de Nemours ; "dégats sérieux causés par l'eau et la chute d'un plafond" ; mille francs.
- Hors Rennes :
- Chartres : un incendie mineur
- Chatillon : un
- St Jacques : ferme (6 mille francs).
Pièces singulières et autres
- Rapport d'expertise dans l'affaire Quatreboeuf-Féliot, sur les frais de la réparation automobile par Mr. Féliot, mécanicien 41 boulevard de la Liberté, d'une automobile de marque Werner n° 3006 (deux pages techniques...) pour 238,55 francs.
- Rapport d'expertise sur travaux extérieurs sur maison de la rue de Nantes.
- Vente des meubles Touffet à Saint Jacques.
- Prestations de serment (gardes de parcs privés, débitante de tabac à Liffré) : 10.
- Déclarations d'accident du travail : 20 (ne donne que l'entreprise et la victime).
Ces documents rappellent que le siège social de la Société des fours à chaux de Lormandière se tenait au 43 boulevard de la Liberté et qu'un incendie eut pour origine la foudre tombée sur la pompe d'épuisement des carrières à la Chaussairie (seul dommage).