Un évêque breton se fixe à Rennes
Les évêques de Rennes n'avaient pas coutume de se fixer dans leur ville épiscopale. Mais en 1602, le cardinal Séraphin Olivier-Razali , qui n'y était jamais venu, s'étant démis en faveur de François L'Archivier , de Tréguier, celui-ci n'hésita pas à quitter Rome où il était en qualité de "grand pénitencier des Bretons" pour Rennes. Il rapporte des reliques des 7 Dormants de Rome (Église Sainte-Marie-du-Peuple), à Plouézoc'h. Il fit son entrée le 1er septembre, entrée très solennelle.
Précédé du clergé, il se présenta aux Portes Mordelaises ouvertes et, le clergé entré, les portes furent fermées, le prélat dehors. Les échevins se placèrent près de lui, des deux côtés du pont-levis et l'évêque fut complimenté par le procureur des bourgeois et il prêta serment de maintenir les privilèges de la ville et, dans la nominations des bénéfices, de préférer les Rennais aux étrangers. Il put alors pénétrer dans la ville et se faire sacrer en la cathédrale. Toutefois il ne put occuper le manoir épiscopal, délaissé depuis longtemps par les évêques et occupé par le maréchal de Brissac. La communauté, mise en demeure de trouver un autre domicile pour le gouverneur, eut recours à l'hôtel Monbarot, qui prit le nom de Brissac[1].
Il fit imprimer le Propre des saints de Rennes en 1609. Il assiste aux États généraux, à Paris, en 1614 et 1615, en sa qualité de premier député de la Bretagne. Il meurt le 22 février 1619 et est inhumé dans le chœur de la cathédrale de Rennes.
Références
- ↑ Histoire de Rennes, p.288. Émile Ducrest de Villeneuve et D. Maillet. Edouard Morault, libraire. Rennes - 1845