Square Yves Le Fèbvre
Le square Yves Le Fèbvre se situe dans le quartier 6 : Jeanne d’Arc - Longs-Champs - Beaulieu et prend son origine sur la rue Doyens Albert et Pierre Bouzat. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 25 juillet 1983[1].
Cette voie rend hommage à Yves Le Fèbvre, écrivain breton (14 décembre 1874, Morlaix - 21 janvier 1959, Nantes)
Yves Simon Olivier Lefèbvre, né d'un père docteur en médecine, réalise ses études de droit à Rennes puis à Paris et devient docteur en droit en 1901. Dreyfusard, il démissionne du barreau des avocats de Paris, s'inscrit au barreau de Morlaix où il plaide peu ; il deviendra plus tard juge de paix à Plouescat (29) et vit longtemps en dehors de la Bretagne.
En mars 1900, il fonde la fédération socialiste de Bretagne au cours d'un congrès d'unification qui se tient à Nantes les 3 et 4 mars 1900. Il mène une intense activité de journaliste politique dans le "Breton socialiste", qui a succédé jusqu'en avril 1905 à "l'Ouvrier de France", ainsi que dans le "Réveil du Finistère", son journal de campagne aux législatives de 1906, où il développe en particulier tout un programme rural, sous les couleurs républicaines et socialistes. Il se marie en 1906 à Jeanne Guyader, elle aussi originaire de Morlaix.
Il quitte le PSU-SFIO en 1911 pour le radicalisme et se consacre pour l'essentiel à la littérature.
Il rejoint le tribunal civil d’Amiens en 1924, y devient juge d’instruction en 1932 puis conseiller à la Cour d'Appel. Yves Le Fèbvre se voit alors confier en février 1935 la présidence du PEMA (Patronage des Enfants moralement abandonnés de la Somme), tâche qu'il assume jusqu'en mai 1947 avec toute la fougue et les convictions qui l'animent.
En janvier 1938, Yves Le Fèbvre prend la présidence de l'Union Départementale des Œuvres Privées de la Somme qui regroupe les différentes structures créées au soutien de l'enfance et des familles. En décembre de la même année, il organise une soupe populaire pour les familles nécessiteuses intitulée « le Secours d'Hiver ». Le 3 juin 1939, sur désignation du préfet de la Somme, Yves Le Febvre intègre la « commission d'accueil et de secours des réfugiés » et se voit confier l'organisation matérielle sur le département de la Somme du « centre de répartition » mis à la disposition des populations du Nord de la France et de la Belgique qui auraient à évacuer les zones de combats. Les 18 et 19 mai 1940, Amiens est bombardée et ses habitants fuient vers le sud et la Bretagne. C'est là, à Carantec, dans le Finistère, qu'Yves Le Febvre, lui-même réfugié, organise à son initiative sous les auspices du « Secours National » un « comité d'aide aux réfugiés de la Somme ».
Revenu à Amiens en septembre 1940, Yves Le Fèbvre intègre début 1941 un réseau de résistance affilié à « Résistances - Voix de Paris ».
Après la seconde guerre mondiale, il se présente, sans succès, aux élections du Conseil général des 23 et 30 septembre 1945.
Sur la carte
Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes