« Fusillé pour l'example mais innocent » : différence entre les versions

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[[Fichier:Communiqu%C3%A9.png|200px|left|thumb| ''Ouest-Eclair'', 14 octobre 1914, extrait du communiqué]]
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Elie-Marie Lescop est né le dimanche 3 décembre 1882 à Muzillac, sous le nom Le Guennec, nom de sa mère Marie Françoise, cultivatrice qui a épousé François Marie Lescop, laboureur. Il sera l'aîné de dix enfants. Il est brun et sa taille est de  1,54 m.  À 26 ans, Elie-Marie exerce le métier de cultivateur à Coëtlogon, puis il est manœuvre en 1909 et  marchand de légumes en 1911. Le 27 octobre 1909 à Rennes, il  avait épousé Anne Marie Redoublé. Puis il est employé comme garçon de bureau à la mairie de Rennes en 1914. Agent de la Ville Rennes il aurait été chargé, le 1er août, de sonner le tocsin de la mobilisation générale. Âgé de 32 ans, Elie-Marie est rappelé au 336e régiment d’infanterie de réserve basé à Saint-Lô, régiment  qui combat dès août 1914 en Belgique puis participe à la bataille de la Marne en septembre. Au début d'octobre il est localisé à Souain dans la Marne,  où Elie-Marie sera blessé par balle à la main gauche.
Elie-Marie Lescop est né le dimanche 3 décembre 1882 à Muzillac, sous le nom Le Guennec, nom de sa mère Marie Françoise, cultivatrice qui a épousé François Marie Lescop, laboureur. Il sera l'aîné de dix enfants. Il est brun et sa taille est de  1,54 m.  À 26 ans, Elie-Marie exerce le métier de cultivateur à Coëtlogon, puis il est manœuvre en 1909 et  marchand de légumes en 1911. Le 27 octobre 1909 à Rennes, il  avait épousé Anne Marie Redoublé. Puis il est employé comme garçon de bureau à la mairie de Rennes en 1914. Agent de la Ville Rennes il aurait été chargé, le 1er août, de sonner le tocsin de la mobilisation générale. Âgé de 32 ans, Elie-Marie est rappelé au 336e régiment d’infanterie de réserve basé à Saint-Lô, régiment  qui combat dès août 1914 en Belgique puis participe à la bataille de la Marne en septembre. Au début d'octobre il est localisé à Souain dans la Marne,  où Elie-Marie sera blessé par balle à la main gauche.
Il rend compte :
Une lettre écrite au crayon - qui, d'après la Cour spéciale de justice militaire, ne serait pas écrite par Lescop  "ayant donné l'impression de ne pas jouir de la plénitude de ses facultés mentales. Cette lettre indique que la tranchée étant assez profonde, Lescop avait voulu y aménager un petit créneau pour y placer son fusil et que sa main avait alors été atteinte par une balle. Il avait prévenu son commandant de compagnie qui lui dit d'aller se faire soigner.
 
''Mon capitaine''
 
''Etant en première ligne pendant quatre jours le 4 èm jours au matin vers 8 heur du matin""
 
''J'avais déjà environ une quinzaine de coup de fusil et comme l'ennemi tirer toujours et que la tranché etait assez profonde j'ai voulu fair un petit creneaux avec la main gauche, pour plaser mon fusil et set a se moment que j'ai reçu la balle sur le bout de la tranché et je n'ai vu que de la poussière et de la fumer.''
 
''J'ai prévenu le commandant de ma compagnie et il ma dit d'aller me fair soigner''
 
''Lescope''


=== Un polycopié comportant la formule de la mutilation volontaire===
=== Un polycopié comportant la formule de la mutilation volontaire===
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=== 20 après, la réhabilitation ===
=== 20 après, la réhabilitation ===
L'ancienne épouse d'Élie Lescop remariée  Sauget, demeurant 8, [[rue Saint-Hélier]],  et sa fille Elise Lescop , demeurant 129, [[rue de Nantes]], à Rennes intentent une action en réhabilitation.
L'ancienne épouse d'Élie Lescop remariée  Sauget, demeurant 8, [[rue Saint-Hélier]],  et sa fille Elise Lescop , demeurant 129, [[rue de Nantes]], à Rennes intentent une action en réhabilitation.
Vingt ans après l’exécution,  le 17 novembre 1934, la Cour spéciale de justice militaire rend un arrêt <ref> Journal officiel de la République française du 4 décembre 1934 </ref>
Vingt ans après l’exécution,  le 17 novembre 1934, la Cour spéciale de justice militaire rend un arrêt <ref> Journal officiel de la République française du 4 décembre 1934 pp. 11881, 11882 </ref>
prenant en compte le témoignage de Dubost Jean, médaillé militaire, ancien sergent au 336e régiment d’infanterie, qui avait à ses côtés et sous ses ordres le soldat Lescop, et a fait connaître dans quelles circonstances celui-ci avait été blessé : Lescop ayant fait feu dans la direction de l’ennemi distant de 300 à 400 mètres, une rafale de balles s’est abattue sur l’élément de tranchée peu profond qu’il occupait avec Lescop, qui à ce moment se trouvait à cinquante centimètres de lui, a poussé un cri et a constaté qu’une balle venait de lui traverser la main gauche.  
prenant en compte le témoignage de Dubost Jean, médaillé militaire, ancien sergent au 336e régiment d’infanterie, qui avait à ses côtés et sous ses ordres le soldat Lescop, et a fait connaître dans quelles circonstances celui-ci avait été blessé : Lescop ayant fait feu dans la direction de l’ennemi distant de 300 à 400 mètres, une rafale de balles s’est abattue sur l’élément de tranchée peu profond qu’il occupait avec Lescop, qui à ce moment se trouvait à cinquante centimètres de lui, a poussé un cri et a constaté qu’une balle venait de lui traverser la main gauche.  
Lescop  est acquitté de la condamnation retenue contre lui  et la Cour décharge sa mémoire de la condamnation prononcée. L'affichage de l'arrêt sera apposé en mairie de Rennes. Ses proches obtiennent des dommages-intérêts. Le journal ''Ouest-Eclair''  rend compte, dès le 18 novembre, de cette réhabilitation. Le nom de Elie-Marie Lescop figurera au panthéon rennais. En 2016 le nom d’Elie-Marie Lescop a été ajouté sur le monument aux morts de Muzillac. <ref> https://www.muzillac.bzh/histoire-evenements/guerre-14-18/fusille-pour-lexemple-elie-lescop-1914/ </ref>
 
La cour estime que l'abandon de poste n'est pas suffisamment prouvé et qu'en tout cas un doute subsiste. Lescop  est donc acquitté de la condamnation retenue contre lui  et la Cour décharge sa mémoire de la condamnation prononcée. L'affichage de l'arrêt sera apposé en mairie de Rennes. Ses proches obtiennent des dommages-intérêts. Le journal ''Ouest-Eclair''  rend compte, dès le 18 novembre, de cette réhabilitation. Le nom de Elie-Marie Lescop figurera au panthéon rennais. En 2016 le nom d’Elie-Marie Lescop a été ajouté sur le monument aux morts de Muzillac. <ref> https://www.muzillac.bzh/histoire-evenements/guerre-14-18/fusille-pour-lexemple-elie-lescop-1914/ </ref>




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