« Parc du Thabor » : différence entre les versions

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En [[1944]], c'est au carré Du Guesclin, près de la statue du connétable, que sous le pseudonyme de ''Le Vigan'', {{w|Pierre Herbart}}, depuis peu arrivé à Rennes, rencontre ''incognito'' pour la deuxième fois le responsable de la résistance chargé de l'assister dans sa mission de chef de maquis pour la Bretagne. D'emblée, Le Vigan lui montre une carte et lui fait part de sa conviction concernant le lieu du débarquement et logiquement de la priorité de la libération de Rennes, après le port de Cherbourg, mais avant Paris. Le même témoin fait état de sa nomination comme vice-président du comité de libération de Rennes et de sa préoccupation personnelle d'éviter les exactions et autres règlements de compte une fois la ville libérée, outre sa mission officielle qui était de "coiffer sur le poteau" tant les Américains que les résistants communistes dans l'installation des autorités locales. Par la suite, il sera convié à la préfecture par le Général de Gaulle pour être remercié de ses bons offices <ref>Emission de France-Culture du 24 mai 2000, rediffusée le 11 septembre 2010.</ref>.
En [[1944]], c'est au carré Du Guesclin, près de la statue du connétable, que sous le pseudonyme de ''Le Vigan'', {{w|Pierre Herbart}}, depuis peu arrivé à Rennes, rencontre ''incognito'' pour la deuxième fois le responsable de la résistance chargé de l'assister dans sa mission de chef de maquis pour la Bretagne. D'emblée, Le Vigan lui montre une carte et lui fait part de sa conviction concernant le lieu du débarquement et logiquement de la priorité de la libération de Rennes, après le port de Cherbourg, mais avant Paris. Le même témoin fait état de sa nomination comme vice-président du comité de libération de Rennes et de sa préoccupation personnelle d'éviter les exactions et autres règlements de compte une fois la ville libérée, outre sa mission officielle qui était de "coiffer sur le poteau" tant les Américains que les résistants communistes dans l'installation des autorités locales. Par la suite, il sera convié à la préfecture par le Général de Gaulle pour être remercié de ses bons offices <ref>Emission de France-Culture du 24 mai 2000, rediffusée le 11 septembre 2010.</ref>.


==Le Thabor vu par Lucien Decombes, en 1883<ref>''[http://fr.wikisource.org/wiki/Notices_sur_les_rues_de_Rennes_1883 Notices sur les rues de Rennes]'', 1883, Lucien Decombe</ref>==
==Le Thabor vu par Lucien Decombe, en 1883<ref>''[http://fr.wikisource.org/wiki/Notices_sur_les_rues_de_Rennes_1883 Notices sur les rues de Rennes]'', 1883, Lucien Decombe</ref>==
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Nous franchissons la grille et nous nous trouvons dans la promenade du Thabor. C’était, avant la Révolution, le jardin particulier des moines Bénédictins établis dans les bâtiments de l’abbaye de Saint-Melaine, occupés aujourd’hui par l’Hospice des vieillards. L’entrée de la promenade existait autrefois tout à fait au nord, dans l’ancienne ruelle de la Palestine ; de cette difficulté d’accès il était résulté de la part des promeneurs un complet abandon du Thabor, et grâce à ce délaissement, les antiques bosquets des Bénédictins virent plus d’une fois les duellistes y venir vider leurs querelles l’épée à la main.
Nous franchissons la grille et nous nous trouvons dans la promenade du Thabor. C’était, avant la Révolution, le jardin particulier des moines Bénédictins établis dans les bâtiments de l’abbaye de Saint-Melaine, occupés aujourd’hui par l’Hospice des vieillards. L’entrée de la promenade existait autrefois tout à fait au nord, dans l’ancienne ruelle de la Palestine ; de cette difficulté d’accès il était résulté de la part des promeneurs un complet abandon du Thabor, et grâce à ce délaissement, les antiques bosquets des Bénédictins virent plus d’une fois les duellistes y venir vider leurs querelles l’épée à la main.
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