« Rue Émilienne Moreau-Évrard » : différence entre les versions

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== Émilienne Moreau-Évrard ==
== Émilienne Moreau-Évrard ==
[[Fichier:Émilienne Moreau-1.jpg|200px|right|thumb|Emilienne Moreau-Evrard<ref>Wikipédia</ref>]]'''Héroïne en 14-18 '''
[[Fichier:Émilienne Moreau-1.jpg|200px|right|thumb|Emilienne Moreau-Evrard<ref>Wikipédia</ref>]][[Fichier:Rennes - rue Émilienne Moreau-Évrard 20221113.jpg|vignette|La rue en construction en novembre 2022.|300x300px]]'''Héroïne en 14-18 '''
Résistante – Compagnon de la libération (Wingles, Pas-de-Calais, 4 juin 1898 - Lens, 5 janvier 1971)
Résistante – Compagnon de la libération (Wingles, Pas-de-Calais, 4 juin 1898 - Lens, 5 janvier 1971)


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Le Président de la République {{w|Raymond Poincaré}} la reçoit au Palais de l'Élysée pour la décorer de la croix du combattant. L'Ambassadeur d'Angleterre la reçoit également dans son Ambassade pour lui décerner la "Military Medal", la "Royal Red Cross" (1ère classe) et "l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem". Elle est ensuite reçue personnellement par le roi {{w|George V}}. La presse lui demande d'écrire ses mémoires, qui sont publié sous forme de feuilleton et le propriétaire du journal lui met un château à disposition, à Versailles, pour la loger avec sa famille. Des photos à son image sont distribuées sur le front. Un film intitulé "La Jeanne d'Arc de Loos" est réalisé en Australie. Une rose blanche à reflet pourpre va porter le nom d'Émilienne Moreau.
Le Président de la République {{w|Raymond Poincaré}} la reçoit au Palais de l'Élysée pour la décorer de la croix du combattant. L'Ambassadeur d'Angleterre la reçoit également dans son Ambassade pour lui décerner la "Military Medal", la "Royal Red Cross" (1ère classe) et "l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem". Elle est ensuite reçue personnellement par le roi {{w|George V}}. La presse lui demande d'écrire ses mémoires, qui sont publié sous forme de feuilleton et le propriétaire du journal lui met un château à disposition, à Versailles, pour la loger avec sa famille. Des photos à son image sont distribuées sur le front. Un film intitulé "La Jeanne d'Arc de Loos" est réalisé en Australie. Une rose blanche à reflet pourpre va porter le nom d'Émilienne Moreau.


Tous ces évènements ne lui font pas oublier son objectif de devenir institutrice. Elle passe son brevet élémentaire, puis son brevet secondaire et devient institutrice dans une école de garçon à Paris. Après l'armistice, elle revient dans le Pas-de-Calais et continue à enseigner. À partir de 1930, elle milite au sein du Parti Socialiste SFIO. En 1934, à Lillers (62), elle épouse en secondes noces {{w|Just Evrard}}, le secrétaire général adjoint de la fédération socialiste du Pas-de-Calais. Le couple va avoir deux garçons.[[Fichier:Rennes - rue Émilienne Moreau-Évrard 20221113.jpg|vignette|La rue en construction en novembre 2022.|300x300px]]Avec l'arrivée d'Hitler au pouvoir, sa tête est à nouveau mise à prix et deux membres du Parti Nazi, chargés de l'assassiner, sont arrêtés. Durant l'occupation, elle est assignée en résidence surveillée. Malgré cela elle dénonce la capitulation et s'oppose au régime de Pétain. Avec son mari, elle fonde, fin 1940, la section socialiste clandestine de Lens. Just Evrard est arrêté puis libéré en 1942. Il part se réfugier à Lyon. Émilienne Moreau-Evrard en contact avec l'Intelligence Service leur envoi de précieux renseignements. Traquée par la Gestapo, elle parvient à rejoindre son mari à Lyon. Sous le pseudonyme de Jeanne Poitier ou Emilienne la Bonde, elle participe activement à de nombreux réseaux de Résistance : la France au Combat, Brutus ou Libération-Nord. En 1944, dix-sept de ses camarades sont arrêtés, mais elle parvient à s'enfuir et à rejoindre Londres. '''De retour en France, en 1944, elle est l'une des six femmes à être faites "Compagnon de la Libération" par le Général de Gaulle, qui le 11 août 1945, à Béthune, lui remet la Croix de la Libération'''. Décorée de la Croix de guerre 1939-1945, de la Croix du combattant volontaire de la Résistance et est nommée Officier de la Légion d'honneur. En 1945, son mari est élu député du Pas-de-Calais. Émilienne Moreau-Evrard est alors membre du Comité directeur du Parti Socialiste de 1945 à 1963, Présidente de la Fédération du Pas-de-Calais des anciens combattants républicains et conseillère honoraire de l'Assemblée de l'Union Française (1947 – 1958). Émilienne Moreau-Evrard décède à son domicile de Lens, le 5 janvier 1971.
Tous ces évènements ne lui font pas oublier son objectif de devenir institutrice. Elle passe son brevet élémentaire, puis son brevet secondaire et devient institutrice dans une école de garçon à Paris. Après l'armistice, elle revient dans le Pas-de-Calais et continue à enseigner. À partir de 1930, elle milite au sein du Parti Socialiste SFIO. En 1934, à Lillers (62), elle épouse en secondes noces {{w|Just Evrard}}, le secrétaire général adjoint de la fédération socialiste du Pas-de-Calais. Le couple va avoir deux garçons.
 
Avec l'arrivée d'Hitler au pouvoir, sa tête est à nouveau mise à prix et deux membres du Parti Nazi, chargés de l'assassiner, sont arrêtés. Durant l'occupation, elle est assignée en résidence surveillée. Malgré cela elle dénonce la capitulation et s'oppose au régime de Pétain. Avec son mari, elle fonde, fin 1940, la section socialiste clandestine de Lens. Just Evrard est arrêté puis libéré en 1942. Il part se réfugier à Lyon. Émilienne Moreau-Evrard en contact avec l'Intelligence Service leur envoi de précieux renseignements. Traquée par la Gestapo, elle parvient à rejoindre son mari à Lyon. Sous le pseudonyme de Jeanne Poitier ou Emilienne la Bonde, elle participe activement à de nombreux réseaux de Résistance : la France au Combat, Brutus ou Libération-Nord. En 1944, dix-sept de ses camarades sont arrêtés, mais elle parvient à s'enfuir et à rejoindre Londres. '''De retour en France, en 1944, elle est l'une des six femmes à être faites "Compagnon de la Libération" par le Général de Gaulle, qui le 11 août 1945, à Béthune, lui remet la Croix de la Libération'''. Décorée de la Croix de guerre 1939-1945, de la Croix du combattant volontaire de la Résistance et est nommée Officier de la Légion d'honneur. En 1945, son mari est élu député du Pas-de-Calais. Émilienne Moreau-Evrard est alors membre du Comité directeur du Parti Socialiste de 1945 à 1963, Présidente de la Fédération du Pas-de-Calais des anciens combattants républicains et conseillère honoraire de l'Assemblée de l'Union Française (1947 – 1958). Émilienne Moreau-Evrard décède à son domicile de Lens, le 5 janvier 1971.


''Notice biographique Joël DAVID– Res-Com''
''Notice biographique Joël DAVID– Res-Com''