« Aline et Marie-José Jestin » : différence entre les versions

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'''Témoignage du SOE (Special Operation Executive) en France''' :
'''Témoignage du SOE (Special Operation Executive) en France''' :


Le 19 août 1943, Deman arrive en France, déposé par avion Lockheed Hudson 1 km au sud de Soucelles, à 14 km au nord-est d'Angers. Il est muni en guise d’introduction d’une demi-feuille provenant d’une lettre écrite par une Mme Jestin à la sœur d'un officier du SOE, dont elle avait été la nounou. Le contact fut ainsi établi avec « ''Mme Jestin, habitant Rennes, dont les deux filles célibataires, jeunes quadragénaires énergiques, entrèrent dans ses plans avec un grand enthousiasme. Elles organisèrent des maisons sûres, suggérèrent d’autres contacts, et trouvèrent des guides et courriers fiables, tandis qu’il partait reconnaître les deux plages […]  Aline, l’aînée, alias ''Jean'', travaillait à la préfecture et n’avait pas de difficulté pour produire tous les sauf-conduits en blanc dont la zone côtière avait besoin.'' »  La  Parisienne  Ginette Courtois, 17 ans , alias ''Danielle'' fait partie d'un couple fictif tenant une "maison-refuge" pour le réseau, [[avenue Sergent Maginot]] <ref> Repliée à Redon, elle est déportée . Elle est décédée le 20 juin 2019. ''Ouest-France'' 2. 07. 2019 </ref>. À Rennes, à Bédée puis à Redon opère le "pianiste" Raymond Langard, SOE DF radio,alias ''Gilbert''  formé en Angleterre, arrivé le 28 octobre 1943. Mais le 13 janvier 1944 à 20 heures, le minotier Félix Jouan qui cachait à Bédée un pilote britannique envoyé par les Jestin, transportant dans une camionnette une valise avec poste-émetteur récupéré sur la côte et destiné aux Jestin fut arrêté place de la mairie par des Feldgendarme;  Aristide Sicot avait pu s'esquiver. (Jouan mourut le 21 mai 1945 suite à sa déportation)<ref> Témoignage Lecorvaisier du 8 déc. 1945 par Odette Merlat. https://francearchives.fr/fr/facomponent/7672205d9be3b7c5aca2124a3400fa627bd18c91 </ref>. Il fallut évacuer d'urgence la maison Jestin. « '' Sicot, à l'écart de la voiture, put prévenir Mme Jouan et les sœurs Jestin qui durent partir pour Paris. VAR ne survécut pas longtemps à ce déplacement car à la fin […] le circuit fit boule de neige, les activités s’élargirent, de plus en plus de gens étaient concernés, le réseau cessant d’être sûr, il fallut le refondre entièrement. En mars 1944, Var avait échappé à tout contrôle. Les sœurs Jestin étendirent le réseau bien au-delà de Paris, avec des contacts à Bruxelles et très bas dans la vallée du Rhône.'' » <ref> https://silo.pub/soe-in-france-an-account-of-the-work-of-the-british-special-operations-executive-in-france-1940-1944.html  The VAR line, p.73</ref>  La dernière exfiltration eut lieu dans la nuit du 15/16 avril 1944. <ref> https://books.google.fr/books?id=aFxLjf-BnYIC&pg=PA222&lpg=PA222&dq=secret+flotillas+Deman&source=bl&ots=_w2QjU7rxc&sig=ACfU3U0o-ncRdfQIMAV5QHdTbgWKnOZdEg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiU5ITL_tr8AhWlTKQEHbeaByI4FBDoAXoECCgQAw#v=onepage&q=secret%20flotillas%20Deman&f=false</ref>. Les exfiltrations de 52 personnes par mer furent remplacées par la filière terrestre avec le passage des Pyrénées. la filière d'évasion VAR fut jugée par le SOE comme ayanyt eu "une efficacité considérable".
Le 19 août 1943, Deman arrive en France, déposé par avion Lockheed Hudson 1 km au sud de Soucelles, à 14 km au nord-est d'Angers. Il est muni en guise d’introduction d’une demi-feuille provenant d’une lettre écrite par une Mme Jestin à la sœur d'un officier du SOE, dont elle avait été la nounou. Le contact fut ainsi établi avec « ''Mme Jestin, habitant Rennes, dont les deux filles célibataires, jeunes quadragénaires énergiques, entrèrent dans ses plans avec un grand enthousiasme. Elles organisèrent des maisons sûres, suggérèrent d’autres contacts, et trouvèrent des guides et courriers fiables, tandis qu’il partait reconnaître les deux plages […]  Aline, l’aînée, alias ''Jean'', travaillait à la préfecture et n’avait pas de difficulté pour produire tous les sauf-conduits en blanc dont la zone côtière avait besoin.'' »  La  Parisienne  Ginette Courtois, 17 ans , alias ''Danielle'' fait partie d'un couple fictif tenant une "maison-refuge" pour le réseau, [[avenue Sergent Maginot]] <ref> Repliée à Redon, elle est déportée . Elle est décédée le 20 juin 2019. ''Ouest-France'' 2. 07. 2019 </ref>. À Rennes, à Bédée puis à Redon opère le "pianiste" Raymond Langard, SOE DF radio,alias ''Gilbert''  formé en Angleterre, arrivé le 28 octobre 1943. Mais le 13 janvier 1944 à 20 heures, le minotier Félix Jouan qui cachait à Bédée un pilote britannique envoyé par les Jestin, transportant dans une camionnette une valise avec poste-émetteur récupéré sur la côte et destiné aux Jestin fut arrêté place de la mairie par des Feldgendarme;  Aristide Sicot avait pu s'esquiver. (Jouan mourut le 21 mai 1945 suite à sa déportation)<ref> Témoignage Lecorvaisier du 8 déc. 1945 par Odette Merlat. https://francearchives.fr/fr/facomponent/7672205d9be3b7c5aca2124a3400fa627bd18c91 </ref>. Il fallut évacuer d'urgence la maison Jestin. « '' Sicot, à l'écart de la voiture, put prévenir Mme Jouan et les sœurs Jestin qui durent partir pour Paris. VAR ne survécut pas longtemps à ce déplacement car à la fin […] le circuit fit boule de neige, les activités s’élargirent, de plus en plus de gens étaient concernés, le réseau cessant d’être sûr, il fallut le refondre entièrement. Au total 27 agents avaient été débarqués et 55 embarqués.  En mars 1944, Var avait échappé à tout contrôle. Les sœurs Jestin étendirent le réseau bien au-delà de Paris, avec des contacts à Bruxelles et très bas dans la vallée du Rhône.'' » <ref> https://silo.pub/soe-in-france-an-account-of-the-work-of-the-british-special-operations-executive-in-france-1940-1944.html  The VAR line, p.73</ref>  La dernière exfiltration eut lieu dans la nuit du 15/16 avril 1944. <ref> https://books.google.fr/books?id=aFxLjf-BnYIC&pg=PA222&lpg=PA222&dq=secret+flotillas+Deman&source=bl&ots=_w2QjU7rxc&sig=ACfU3U0o-ncRdfQIMAV5QHdTbgWKnOZdEg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiU5ITL_tr8AhWlTKQEHbeaByI4FBDoAXoECCgQAw#v=onepage&q=secret%20flotillas%20Deman&f=false</ref>. Les exfiltrations de 52 personnes par mer furent remplacées par la filière terrestre avec le passage des Pyrénées. la filière d'évasion VAR fut jugée par le SOE comme ayant eu "une efficacité considérable".


Ces deux résistantes rennaises ne sont pas encore honorées par une rue à leurs noms.
Ces deux résistantes rennaises ne sont pas encore honorées par une rue à leurs noms.
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